Je me réveille. J'ai froid, très soif et faim. J'ai bien moins mal à la tête et au ventre mais suis encore faible. J'ouvre les yeux en râlant et remarque qu'il fait jour. Ce coup ci c'est ma tante qui se penche sur moi et me demande comment je me sent. Je suis contente de la voir car même si nous ne sommes pas d'accord sur tout elle tente de me protéger, me veut du bien. Elle ne remplacera jamais mes parents et la soupçonne d'espérer y parvenir mais ne lui en tiens pas rigueur : elle à toujours les siens donc ne comprends pas que ce vide est iremplacable. Je lui fait un grand sourire et tente de me jetter dans ses bras. Mon soufle se coupe durant mon élan suivi d'un vertige donc je retombe de suite. Elle s'assied sur le bord du lit, me prends dans ses brasserre contre elle en me disant de sa voix maternelle:
« Lorsque l'Inquisition est venu me prévenir, j'ai eu très peur. Nous ne savions pas si tu allais t'en sortir. Comment te sent tu ? Dis moi tout.
-Je vais beaucoup mieux. J'ai froid, très soif et faim. J'ai moins mal au ventre et à la tête. Ca va.
Elle me sert un verre d'eau d'une main sans me lâcher de l'autre et me cramponne à elle comme je le faisais avec ma mère lorsque j'étais malade. Pourquoi je pense à mes parents juste après les tentatives de meurtre ? En temps normal ils me manquent et me demande comment ils agiraient dans telle ou telle situation sachant que nous n'étions pas du même bord politique. A chaque tentative de meurtre ou blessure grave j'y pense encore plus fort, ressent trop leur absence. Pourquoi c'est si compliqué ? Pourquoi ne puis je pas les oublier ? Je bois lentement mon verre d'eau car si j'y vais plus vite mon ventre se tord et vais le recracher et entends distraitement ma tante me gronder doucement :
-Ma fille m'a dit que tu reviens de loin et à besoin de repos. Logiquement tu aurai du mourir. Plus question que tu essaye de reprendre le travail, même si tu angoisse, même si tu est en colère ou autre excuse que tu pourrai te trouver. Tu est sure que tu va mieux ?
-J'ai moins mal. J'ai encore froid, très soif et faim donc je vais mieux. Je me sent faible mais pas du tout mourante. J'ai dormi longtemps ?
-Un peu plus de douze heures. Tu en veux ? Elle sort une pêche et une poire d'un sac posé à côté de la chaise. Je tends instinctivement la main car c'est pile poil ce dont j'ai besoin et croque de suite dans la pêche. Chiasserie que c'est bon ! Elle est douce, sucrée et bien juteuse. J'ai toujours une fringale de fruits lorsque je suis faible, juste avant la fringale de bonne viande bien sûr. Quoi qu'après les empoisonnements mes fringales de fruits sont plus longues avant d'avoir envie de viande ou de gateaux. Je dévore la pêche puis la poire pendant qu'elle me dit :
-J'ai constaté que tu as beaucoup de partisans, j'ai entendu dire que le moral des soldats à été affecté par ce qu'il vous ai arrivé, vous êtes encore plus soutenu que les dernières fois. J'ai encore faim donc fixe le sac du regard et envoie ma main dans sa direction en lui demandant :
-Pense tu que si je fait circuler le nom de l'instigateur il va lui arriver des bricoles ? Elle me donne une autre pêche et une autre poire en rigolant ce qui me confirme que nous sommes de plus en plus soutenu.
- Pense tu que nous sommes soutenu au point que...qu'il suffirai que Ford'Djerck ou moi nous faisons tués l'armée sera déstabilisée ? Cette pensée me provoque des sueurs froides.
- Perdre un général déstabilise forcément l'armée. Deux encore plus. D'après les bruits qui courrent, il semble que lorsque vous êtes tous les deux en danger de mort, le moral des troupes baisse violemment et le niveau de suspiscion augmente tout aussi brutalement.
- Intéressant ça. Tu confirme ce que nous savions déjà : lorsque Ford'Djerck frise la mort, ça provoque déjà ça. Il paraît que ça réagi aussi ainsi lorsque c'est mon cas.
- Les troupes sont plus compliquées à gérer à chaque fois que vous êtes tous les deux en même temps en danger de mort. Ce coup ci ils sont encore plus revêche à tout. Bien plus que d'habitude.
- Ce serai pour ça qu'ils essayent rarement de nous tuer tous les deux en même temps ?
- Probablement. Pas impossible qu'un gros coup de je ne sait pas quelle faction se prépare. Puis elle enfonce le couteau dans la plaie sans changer de sujet:
- Vu que tu as fait une tentative de reprise du travail bien trop précoce hier, as tu des pistes ?
Elle va me le reprocher longtemps ça. D'accord, je suis familière de ce type d'imprudence et j'ai failli me mettre à nouveau en danger mais faut qu'elle comprenne mes besoins aussi. J'y réponds :
-Oui.Tu comprendra que pour ajuster mes coups je vais garder mes soupçons secrets ?
-Bien sûr, je te connais et te fait confiance. Sois prudente même si ce n'est clairement pas ton fort.
Je gromelle en finissant ma pêche pour attaquer aussitôt la poire. Elle continue :
-Tu reste de la famille malgré tes idéaux discutables, nous ferons tout pour t'aider, te protéger. Ne l'oubli pas. »
J'ai moins froid et plus faim donc lui souri en me pelotonnant dans ses bras. Elle me berce doucement et je la laisse faire car ça me rassure. Je prends consicence que j'ai vraiment vraiment encore une fois failli mourir, cete histoire de poison et de coma et de frôler la mort devient percutante, violemment percutante donc pleure violemment dans ses bras. Elle m'enlace d'avantage, me parle doucement pendant que je lâche mon stress sous forme de gros sanglots et gémissements pusi m'endort brutalement dans ses bras.