La situation est pour le moins extrêmement étrange. Je me retrouve à suivre un cours fait par une adolescente qui se comporte comme un vrai professeur. Bon, elle est professeur et c'est plus qu'étrange. Il va falloir qu'elle réponde à mes questions. Jouer à l'élève titille ma curiosité car je me demande jusqu'où elle peut aller. Mon but est de créer une complicité et si le roi tiens le choc, il ne devrait rien se passer de dangereux. J'ai un gros pic d'adrénaline lorsque je vois la gamine montrer deux plumes dorés, donc appartenant au roi, qu'elle tiens dans sa main pour les poser au milieu des autres. Elle sait provoquer car elle les glisse bien au milieu. Je n'ai pas tellement confiance au roi donc me tiens prête à intervenir, m'interposer en cas de combat. C'est bon, le roi n'est pas tombé dans le piège...pour l'instant. Cette gamine arrive à être flippante, faudrait qu'elle m'apprenne.

Comme je joue l'élève, j'ai posé une question. Question dont la réponse éclairera mon raisonnement mais là, la prof et le roi bottent en touche. Les profs ne supportent pas les questions auxquels ils n'ont pas la réponse donc hésite à la lui poser à nouveau.
Je connais suffisamment le roi pour ne pas être surprise par sa réponse. Il ne ratera jamais une occasion de me dévaloriser : je manque d'expérience, je suis idéaliste ou rêveuse, je suis trop permissive avec mes troupes...j'en passe, il trouvera toujours quelque chose. Je suis d'accord avec le fait que je manque d'expérience car suis la plus jeune de l'état major, je n'ai pris mes fonctions qu'il y a un siècle, guère plus. Pour le reste c'est bien plus discutable et n'ai pas compris en quoi c'était un problème. Les critiques ne me gênent pas si elles sont constructives, sinon je me contente de mépriser et tant pis si cela l'énerve.

Bref, la prof ne réponds pas directement à ma question et j'hésite à lui faire sentir qu'elle à une lacune car une ado est très susceptible, un prof aussi donc un croisement entre les deux ? J'y renviendrai plus tard, c'est plus prudent. Je garde ça de côté et me concentre sur ses réponses. Je lui explique :
« Tout d'abord il n'y a presque jamais eu de prise de contact venant des anges dans votre direction. Elles se comptent sur le doigt d'une main avec pas mal de siècles entre chaque. Je met cela sur le dos de la méfiance légitime, l'obstacle dont je vous parlai. Si vous regardez, j'ai conservé la technique habituelle mais changé de type d'interlocutrice. Je suis rentrée en contact avec vous car vous avez commis un acte original et dangereux, défiant ce qui se conçoit en temps normal. Personne ne se dit que rentrer puis ressortir du territoire runique est faisable et vous l'avez fait. De mon côté, j'en est déduit que votre courage et votre curiosité finirai par vous faire accepter une rencontre. »
Je ne vois pas l'intérêt de lui rappeler qu'elle à accepté plus vite que ce que je pensais. En tout cas je n'explique rien de vraiment compliqué jusque là.
Je lui fait un sourire puis reprends :
« Il ne faut pas oublier que les runiques envisagent de nous attaquer tous, un par un, et que nous ne savons pas bien ni dans quel ordre ni quand ils passeront à l'assaut. Je parle d'un véritable assaut, quelque chose de plus  violent que...et mince, je bloque là car ça me remonte donc le chasse  pour continuer...que ce que j'ai vécu et ce qu'ils ont pu faire jusque là. Notre seule chance est de nous allier pour être en mesure de les repousser puis rentrer chez eux tous les exterminer sauf s'ils consentent à signer et respecter une paix équitable, cela va de soi. Nous devons nous organiser tous ensemble pour survivre sinon, lorsqu'ils seront prêts ils viendront nous exterminer les uns après les autres. C'est pour protéger mon peuple que je rentre en contact avec tous les alliés potentiels, y compris des êtres comme vous. A ce propos, pourrez vous m'expliquer quelles sont les coutumes drows en matière de diplomatie ? »
Elle n'a pas répondu à ma première question, voyons si elle répondra à celle ci et conclu sur sa façon très professionnelle de vouloir me rabaisser :
« Je n'ai jamais pris le temps de me renseigner sur ce qu'on peut dire sur moi car manque de temps et considère que les actes valent bien plus que des mots. Je n'ai donc pas d'idée précise de ma soi disant légende et je me méfie des légendes pour la seule et unique raison qu'elles partent de faits concrets mais grossissent le traits de leur héros. Je ne suis qu'un général angélique parmi d'autres, sans capacités exceptionnelle et ne vois pas ce qui pourrai me faire penser le contraire. » je pense qu'il faudra que je me penche sur la question car ce n'est pas la première fois qu'on me parle d'une légende me faisant passer pour je ne sais quel héros de roman d'aventure.

Elle nous fait comprendre qu'elle met fin à son cours mais pas à son envie d'humilier mes anges et aussi notre roi. Je dois prendre de court sa réaction qui risque d'être catastrophique sachant qu'il a bien tenu jusque là et lui demande :
« Je nous ai amener quelques spécialité de chez nous, vous me direz ce que vous en pensez. Puisque mon roi à fait le déplacement, j'aimerai bien qu'il partage notre déjeuner, Mes anges reprendront leur place initiale afin de garantir notre sécurité. Nous ne sommes jamais assez prudent. » car le fait qu'un tel lieu de savoir est aussi l'endroit ou se trame des conspirations ou des maneouvres telle que la mienne est connue. Je dis au roi par télépathie :
« Ne tombez pas dans ce piège grossier, nous sommes prêt du but. » et je la suis en direction du jardin. Jouer à l'élève d'accord, laisser quelqu'un humilier mes anges et mon roi : non.

C'était bien amusant tout ça, mais Azamaëld avait autre chose à faire. Le roi céleste se leva de sa chaise invisible pour se remettre sur pied. Du haut de ses 2 mètres, Azamaëld se dirigea vers la sortie ayant déjà une idée de sanction pour trancher ce mal entendu.
Une fois au cadre de la porte, Azamaëld posant sa main sur celui-ci.
Il avait été dupé, mais il n'était pas dupe au point de l'ignorer. Avec courtoisie, tout de même, il dit :
- Ne croyez pas que je me suis laisser faire pour mes deux plumes. Mais si un jour le vent me dit que vous utiliser mes plumes pour votre propre avarice. Je mettrai fin à cette alliance mutuelle pour un ennemi commun. Il n'y a pas que les Runiques qui posent problèmes. J'ai des informations de quelque chose... de bien plus grave.

Si cette force venait à ce réveiller. Le Royaume runique allait être le cadet de leur soucis. Une force que son rival avait su repousser une fois. Selon la description qu'il avait donné ce jour là, pour les rares fois où ils s'adressaient la parole à cette époque. C'était avait son exécution.
Une troupe de chevalier fantôme. Selon lui, ce n'était qu'un caporal, mais sa force était démesuré.
Malgré leur querelle, c'était comme un cadeau d'adieu. Par sa prémonition, il lui montra son combat pour qu'Azamaëld puisse analyser leur style de combat. Rien dans leur style de combat était connu de tous, comme si cette troupe avec leur propre style. Par chance, Azriel avait su s'adapter grace à son Æther. Grace à lui, il était parvenu à faire un quelconque 2 contre 1.
Suite à cela. Froid dans le dos. Le chef de guerre s'était approché d'Azriel et c'était tourné contre Azamaëld... Il savait qu'il était observé par le roi.

- Ça faisait longtemps, Azamaëld. M'a-t-il dit. C'est tous ce que je vous dis pour aujourd'hui. Les runiques sont le cadet de mes soucis, car j'ai pris cette provocation comme une menace.
Je vais enquêter en profondeur sur ce qui ils sont pendant que Générale Lagos va enquêter sur les Runiques si cela lui chante.

C'était une vision d'horreur. Dans ce regard, il y avait quelque chose de familier. Un regard qu'il connaissait trop bien, mais qui ? Azamaëld connaissait tellement de gens que cela pourrait être n'importe qui. De plus, une telle magie se ferait ressentir à coup sûr! Surtout si l'être était assez puissant pour savoir qu'il était observé même durant une clairvoyance prémonitoire! C'était comme s'il voyait dans le futur!
Il ne disait plus rien. Il n'avait qu'un souhait : que sa fille soit en sécurité.
- Je dois y aller, Générale Lagos, nous en reparlerons de tous ça au palais.

Comme je pouvais m'y attendre, le roi ne resta pas pour le déjeuner. Sa présence ne m'aurai pas dérangée vu qu'il a tenu le coup sur la partie la plus compliquée. Comme d'habitude, il n'est que posture, brillant à l'extérieur mais terne et vide à l'intérieur. Comme il n'aura plus l'occasion de m'adresser des reproches infondés démontrant discrètement son incompétence en ce qui concerne la défense d'un pays, il nous quitte en dévalorisant ma démarche. Remarquer que j'avais le contrôle d'une situation qui aurai pu mal tourner et que mes conseils télépathiques ont du l'aider n'est pas dans son arbre de compétence, c'est trop lui demander donc ne m'y suis jamais attelée, chacun ses failles après tout. S'il savait à quel point il est creux cela le mènerai au suicide. Bien qu'on en puisse pas dire que ce soit une grande perte, ce n'est pas encore le moment.  
Je synthétise vaguement ce flot de pensées à travers un sourire moqueur, très moqueur et concentre mes efforts pour garder malgré ça une attitude professionnelle et réprime mon fou rire encore plus moqueur et répondis l'air de rien à sa dernière provocation :
« Vous devriez savoir qu'avoir une fixette sur une menace en oubliant les autres revient à les renforcer majesté. Si vous avez des éléments nouveau n'hésitez pas à nous en faire part. J'aurai plusieurs questions à vous poser à mon retour. A tout à l'heure. » franchement, quel être pitoyable. A ce demander si ce n'est pas son stratagème pour éviter que je l'assassine purement et simplement. Je ne risque pas non plus d'oublier d'informer le reste de l'état major de cette manoeuvre mais vais éviter de le lui préciser ici car montrer une division ne se fait pas.

Comme mon interlocutrice ets bien plus occupée à se prendre pour quelqu'un de surpuissant, à vouloir m'impressionner ou m'effrayer alors qu'elle est seulement en crise d'ado qu'à vouloir me nuire, j'accepta ce caprice suivant en disant à mes anges de rentrer puis glissa à Oura'Nos :
« Reste derrière la porte avec quelques volontaires et n'entrez qu'en cas de bruits suspects.
-A vos ordres générale. Restez loin des fenêtres. » puis il sorti après un échange de sourires complices.

Des serviteurs vinrent apporter quelques plats pendant que je sortait les miens et les posait à côté et que la gamine essayait encore de m'intimider : c'est culturel chez les drows ou c'est lié à sa crise d'ado ? Je préfère recentrer le sujet en gardant la même attitude et lui répondis :
« Je ne sais pas ce que vous craignez mais j'en sais suffisamment sur vous pour savoir que vous allez me donner des informations véridiques. Nous avons toute la vie devant nous pour faire plus ample connaissance. Qu'avez vous découvert chez nos ennemis communs ? » les ados ont besoin d'être discrètement recadrés, je me demande comment ont fait mes parents et nos serviteurs pour nous supporter, moi mais aussi mes frères et sœurs. Je la trouve intéressante à cause de son originalité mais insupportable. J'espère ne pas avoir besoin de discuter avec elle avant qu'elle est bien murie et ne vois pas pourquoi j'aurai à nouveau besoin de discuter avec.

J'ai beau être jeune, je ne suis pas débile! Je sais parfaitement que cette général s'intéresse plus a mon expédition qu'a moi. Il est normal, car, elle fait son travail. Elle a enfin compris la dur réalité: Elle a beau avoir un statuts social prestigieux, cependant, elle n'a aucun pouvoir sur moi. si j'aurais dis a ma mère que cette général me collait au basque, elle lui aurait mis un coup de pression qu'elle n'aurait pas oublié de si tôt. Cependant, je suis assez douée pour y faire.

Je commença a lui donner quelques informations de base, lui expliquant qu'elle n'aurait pas le Graal: La carte du monde runique, chose, que je savais qu'elle voulait plus que tout.

-Je vais vous aider, car j'ai une conscience. Contrairement a vous, je ne m'abaisserait pas a harceler des enfants en bande organisé. Cependant, je vais dépassée mes grief et partage rune infime partie de mon savoir, par preuve de bonne volonté. Je n'ai pas perdu mon temps au royaume runique. J'ai observé. Il semblerait que les runiques, a l'heure de ce jours soit un peuple incapable de reproduction, or, pour prospérer, ils ont besoin d'une poignée de vivant, des gens qui ont une affinité avec l'une des magie les plus sombre: La nécromancie. Ils détiennent quelques maitre qui enseigne a quelques élu. Des gens qui ont le droit de vivre parmis les mort. Ils deviennent a leurs tour des maitre. La démographie de cette terre dépend de l'éficacité des nécromanciens qui pillent les cimetières. Autre information, j'ai cartographié l'intégralité de leurs royaume. Cependant, ma maman ne veut pas que je partage ce graal avec vous. Elle a prévue autre chose pour cette carte unique qui ne concerne personne d'autre, veuillez m'Excuser. J'ai aussi trouvé et listé quelques créature du royaume runique.

Elle remis une liste de ce qu'elle avait trouvé pour temriné par les engin de siège.

-J'ai aussi trouvé une quantité affolante d'engin de siège au cours de mon expédition. Les encêtre elfiques ont toujours dis que ce royaume n'a plus rien a offrir ormi des cendre et des os. Il semblerait qu'il y ai bien plus que ca la bas. J'ai trouvé de nombreuses catapulte, trébuchet a contre-poids ainsi que d'autre engin de siège a divers utilité que je ne perderais pas mon temps a décrire. Il y en avait tellement... Je n'ai pas pu les comptabilisé. Il s'étendais sur un champs de quelques kilomètres

La gamine qui se prends pour quelqu'un de si important continue à la fois de m'exaspérer et de me faire rire. Je commence à avoir mal au diaphragme donc me demande combien de temps je vais tenir avant d'éclater de rire. Il ne fait aucun doute qu'elle fait partie des gardiennes, une puissante organisation dont tout le monde devrait se méfier mais, pour d'évidentes raisons stratégiques, elle devrait arrêter de se prendre pour surpuissante ni de se sentir autant protégée. Après tout, si je le veux vraiment, je peux trouver le groupe de soldats capable d'encaisser ses frappes, de l'enraciner, la ligoter et l'interpeller dans les règles de l'art. Ce serait tellement facile de remettre cette ado à sa place une fois que j'aurai mes infos. Ca lui rendrait service tout en me faisant du bien à très court terme. Sauf que je ne vois pas pourquoi je lui rendrait service et préfère tabler sur du long terme. Elle ressemble à tous ses fonctionnaires ou bureaucrates qui me rappellent sans cesse pour qui ils bossent, leur place, leur pouvoirs...dés que j'ai des questions à leur poser, comme si je faisais peur. Cette gamine atypique en crise d'ado à ce même comportement : crise identitaire ou peur ? Les deux ?

Elle continue à me narguer. Je me contente de lui approcher ma salade de rossignols aux gésiers et fines herbes tout en goûtant son plat. Elle me croit débile donc continue à rester de marbre fasse à ses piques et voue un respect hors normes à tous ces êtres qui passent le cap de la reproduction : comment font ils pour ne pas assassiner leurs enfants lorsqu'ils deviennent ados ? Je poserai la question à ma tante à mon retour. Ceci dit, lorsqu'elle me dit qu'elle est une enfant, je lui adresse un sourire ironique et moqueur et balaye sa blague d'un revers de main : à d'autres.
Je mange tranquillement pendant qu'elle m'énumère ce qu'elle à vu là bas, durant son expédition puis prends le temps de vérifier que tout ce qu'elle m'a cité est sur la liste. La confiance n'exclu pas le contrôle. Je vais enfin pouvoir m'amuser un petit peu donc lui dit :
« J'apprécie ce premier geste. Je constate en passant que vous n'avez pas répondu à la question que je vous ai posé durant le cours : Ne pensez vous pas que la méfiance légitime dont vous vous prévalez depuis le début de notre rencontre porte préjudice à tous et rends service à l'ennemi ? »
A voir sa réaction, en attendant je continue à manger tranquillement son plat original en essayant d'ignorer les élancements de mon doigt manquant qui s'est à nouveau réveillé.

La petite dröw redevient à nouveau la professeur et me réponds à nouveau de façon claire et précise. Ce sujet revient dans nos réflexions collectives et elle à elle même apporté la réponse : il n'y a aucune raison que nous ne soyons pas capable de nous unir le temps de repousser l'attaque runique et nous pourrons ensuite en profiter pour ouvrir enfin de vrais négociations. Si cela pouvait arriver avant la fenêtre de tir, cela nous faciliterai les choses. Si cela arrive pendant, nous allons sauvagement le sentir passer mais le résultat sera le même car nous avons tous un instinct de survie.
Elle parle aussi de nuisance plus que remarquable : c'est exactement le cas chez nous et nous avons la solution.

Je note toutefois qu'elle n'est pas au courant de la source exacte de ce conflit social qui se durcit lentement mais surement et risque de déboucher sur une guerre civile voire un coup d'état s'ils ne cessent pas leurs conneries en face. Elle n'a visiblement pas expérimenté ce que c'est que la faim et la privation de ses droits élémentaires. Moi que partiellement, lorsqu'on a du mal à ré approvisionner le champ de bataille ou en cas de séjour en prison même si j'estime que même les nobles n'ont clairement pas assez de liberté car sommes tous des outils au sein de nos familles respectives mais je suis suffisamment ingénieuse pour avoir saboté tous les plans mariages car veut réaliser un vrai mariage, celui de l'amour et des intérêts.
Pour le peuple c'est bien pire que pour moi : pas facile de conserver de quoi se nourrir lorsqu'on est paysan ou d'arriver à en acheter lorsqu'on est artisan, soldat, ouvrier ou autre. Pas de salaires suffisamment élevé pour réaliser des projets lorsqu'on est ouvrier et même topo pour les soldes des soldats et sous officiers. La vente des productions des artisans et paysans ne leur permet pas non plus de se procurer ce qui leur manquerait. Obligation pour tous de faire le même métier que nos parents, pas de réel accès à l'éducation pour les angelots non nobles, sortir du pays est compliqué et exprimer des idées qui déplaisent à la noblesse peut être mortel sans oublier cette guerre sans fin qui impose deux siècles de service militaire potentiellement mortel. Elle ferait quoi à ma place elle ? Laisser son peuple souffrir de faim et de manque de libertés ? Comme elle est dröw, la réponse est : oui car ils sont égoïstes. Leur égoïsme génère d'autres types de divisions qui ont l'air plus anodines mais ne seront jamais réglables, contrairement aux nôtres. Quand à leur penchant pour la trahison, autant ne pas en parler car cela les vexerai d'office.

Je lui réponds simplement :
« Il était temps que vous exposiez vos craintes car clarifier les choses rends toujours service. Tout d'abord nous avons un plan qui s'étale du court terme au très long terme tout en espérant que le camp adverse se décide à comprendre que priver tout un peuple d'accès à ses besoins fondamentaux et à ses libertés donc l'empêcher de réaliser ses projets et le garder affaibli est dangereux pour leur propre survie en tant que classe dominante.
Tout à commencé avant ma propre naissance et ne fait que s'aggraver lentement mais surement malgré quelques victoires que nous avons tout de même décrochées et qu'ils aimeraient repousser comme une mutualisation des moyens de se soigner par village, villes ou quartiers et une éducation primaire très basique des angelots par villages, villes ou quartiers. Ceci dit, nous restons limités dans nos possibilités individuelles de construire notre avenir propre et nos propres projets et ce que vous soyez nobles ou issus du peuple. Il est hors de question de lâcher ces premières victoires ni les quelques hausses de salaires, ni la possibilité de stocker une infime partie de la production dans nos entrepôts et greniers pour subvenir un peu aux besoins du peuple lorsque le climat nous est trop défavorable.
Chacune de ses victoires à été compliquées à obtenir parce qu'en face ils n'ont pas compris qu'à terme ils vont tous y passer à faire subir un véritable enfer à leur peuple.

Mais comme je le disais tout à commencé lorsque le roi s'est laissé convaincre par une frange de la noblesse qu'avec une bonne communication et en jouant sur la peur donc principalement sur la guerre sans fin entre nous et les démons, ils pouvaient considérablement accroître leur pouvoir et leur prestige. Durant les premiers siècles c'est effectivement ce qu'il s'est passé et les conditions de vie du peuple sont devenus des conditions de survie. En gros, ceux qui survivaient au service militaire n'avaient aucun moyen d'échapper à la misère qui se généralisait. C'est durant cette période que cette façon de diriger et de vivre s'imposa au sein de la noblesse, classe très restreinte d'anges dont je fait partie et qui détiens le pouvoir. Il est évidement qu'aucun peuple ne peut envisager de passer sa vie à se demander comment passer de la survie à la vie en bricolant sans cesse des moyens de se nourrir, de se vêtir, de se soigner sans pouvoir réaliser de projets car assurer ses besoins fondamentaux prends déjà tout son temps. C'est pourquoi un premier groupe composé de paysans, artisans, ouvrier, soldats et d'érudits créa le RAC.
Durant le premier millénaire nous avons surtout chercher à ouvrir le dialogue, à essayer de discuter avec le pouvoir. Leur réponse allait du refus de nous recevoir aux intimidations puis à la série d'arrestations avec détention plus ou moins longue. Face à ce constat, nous avons du commencer les actions dans le secteur économique et continuer à tenter de dicuter. Au début il y a eu seulement une simple augmentation de la répression mais lorsque nous arrivons à bloquer l'ensemble de l'économie ne serai ce que quelques jours, ils se décidaient à lâcher du lest. Donc lorsque nous voulions récupérer de quoi moins survivre, il suffisait de bloquer le pays une semaine.
Cela ne réglait pas l'ensemble du problème, il permettait juste de faire reculer la misère mais le peuple, et même la noblesse, n'ont toujours pas le droit de réaliser ses propres projets, de faire ses propres choix et le peuple, même s'il vit un peu mieux, n'est jamais à l'abri d'un gros coup dur le renvoyant dans une misère noire. Le climat qui nous la mène dure et fait exposer les prix, les nobles qui décident d'eux même de prendre plus de récoltes, les nobles qui décident de diminuer les salaires et soldes en montant en épingle un problème...ça revient tout le temps ce type d'attaques. Le fait que nous devions régulièrement bloquer l'ensemble du pays pour mettre un coup d'arrêt à leur délire en était la preuve. Il fallait conquérir plus et c'est ainsi qu'a germé le projet de conquérir le pouvoir politique.

Ce fut un tournant car son accès est conditionné à la naissance donc seuls les nobles peuvent y accéder. De plus, nous sommes dans une monarchie aristocratique donc le pouvoir est hérité de naissance et il dure jusqu'à la mort de l'individu concerné. Gros problème, les nobles qui ont rejoins la cause du RAC sont très minoritaire. Sans l'accès au pouvoir il n'y a aucun moyen de résoudre définitivement le fond du problème donc nous avons réfléchi durant plusieurs siècles à un nouveau régime politique permettant au peuple de se gouverner lui même et l'avons proposé à la classe dominante. La réponse à été une première série d'assassinats. Il n'y a toujours aucun moyens de discuter avec la noblesse qui a compris que nous touchions le fond du problème : le partage du pouvoir. Tant que seuls ceux qui ont eu la chance de naître au sein de la noblesse peuvent y accéder, le peuple sera toujours sur le point de sombrer dans la misère, il est à leur merci.
Donc nous sommes dans cette phase, celle ou nous avons quelques nobles, fonctionnaires et officiers qui essayent de convaincre les autres nobles de partager pouvoir, richesse et libertées tout en aidant le peuple à réaliser des coups de pressions de plus en plus spectaculaires car en plus des traditionnels blocages de l'économie se sont ajoutés les attaques de greniers, le détournement d'armes, les attaques des prisons pour libérer les nôtres avant leur exécution et autres actions coups de poings. Ils répondent par une répression brutale et des assassinats sur nos membres dirigeants. Nous en sommes là actuellement et vu de l'extérieur ça doit être particulièrement flippant. »

Je bois un verre d'eau, masse un peu mon doigt fantôme qui me lance puis reprends :
« Vous noterez que je n'ai plus abordé l'épineux sujet de la guerre alors que c'est elle qui a perms la mise en place de ce fonctionnement économique profondément inégalitaire et arbitraire. Nous avons compris que pour le rendre caduque il fallait trouver un moyen de faire la paix avec les démons donc les généraux et officers du RAC sont ceux qui tentent d'ouvrir des discussions avec des responsables démoniaques à la moindre occasion. C'est risqué, très risqué car ils sont eux même très divisés mais pas ouverts au dialogue et qu'en plus le général ou officier concerné peut se retrouver avec de graves accusations à gérer une fois de retour, s'il a survécu à la tentative de discussion.
Le deuxième problème est la menace runique. Au sein de l'état major nous pensons que le conflit social qui s'éternise se mettra en suspend le temps de l'enrayer et que pour l'enrayer il faut mieux comprendre leur fonctionneent, d'où notre rencontre. Nous ne voyons pas pourquoi la noblesse et notre organisation ne serait pas capable de mettre en pause ce confit le temps de la jugulaiton de l'attaque, surtout une fois que nous saurons comment la gérer. Au vu de nos communications, les autres membres de l'état major savent que nous attendons l'attaque runique pour forcer l'ouverture des négociations et que nous espérons que celle ci arrive avant la fenêtre de tir nous permettant de déclencher la guerre civile qui devrait déboucher sur notre prise du pouvoir puis la réalisation de notre programme.
Si cela éclate en pleine guerre civile, risque non négligeable car à leur place c'est ce que j'attendrai, nous avons prévu de garder en réserve de quoi résister et pensons que ce sera le cas du camp adverse. Nous pensons aussi qu'ayant de bons éléments dans les deux camps, nous nous appercevrons à peu près en même temps du risque et serons obligés d'enfin nous mettre autour d'une table et rassembler nos infos pour nous défendre puis vaincre ensemble les runiques. Notre état major est serein sur la question car vous l'avez soulevé vous même, nous avons tous un instinct de survie. 
La troisième menace est celle des wild hunt. Ils attaquent violement tous les quelques siècles, principalement chez les humains. Ils ont l'air attirés par les techniques d'attaques incluant des individus renfermant une grande puissance magique. Cette menace est méconnue mais tout comme pour la menace runique, elle est aussi universelle et il faudra la aussi nous unir tous pour l'éradiquer. Tout comme pour la menace runique, notre peuple est doté d'un instinct de survie, c'est ce qui nous permettra ensuite de forcer les discussions tant attendues et changer de régime politique en passant enfin par la voie pacifique.»

Je bois un autre verre d'eau et camoufle mon envie de mordre ce stupide doigt en lui faisant un sourire puis lui dit :
« Les approches diplomatiques sont donc nécessaire et concernant celles envers les démons, potentiellement mortelles. J'en ai fait moi même les frais. Il va falloir que votre organisation cesse de rester aussi opaque aussi bien envers le royaume elfique que les autres peuples car nous avons tous des points forts et des faiblesses et vu la gravité des deux menaces universelles, nous devons réellement penser à nous unir. C'est pour cela que je suis surprise par le fait que mon organisation politique est la seule à avoir compris cet évident besoin et que je suis contente d'avoir enfin un soutien discret de mon propre état major sur le sujet. Je vous conseille donc d'améliorer votre communication afin que nous n'ayons plus l'impression de partir à l'aventure et de nous ouvrir à un ennemi potentiel car votre tendance naturelle à vous trahir les uns les autres n'est pas rassurante. Noua aurons besoin de savoir comment vous comptez la gérer et aimerions ne pas avoir à en faire les frais.»

Tout ceci brièvement expliqué, je pose de côté mon assiette vide et bien nettoyée pour entamer le dessert. A elle aussi de me donner des gages car qu'elle le veuille ou non aucune de nos civilisation ne peut vaincre seule ces menaces.