Je rentre au palais après un déjeuner fructueux à l'auberge du Phénix d'or avec Gil'Naé, générale membre du SLA et Phaä'Linéa, autre générale membre des Patriotes. Un repas agréable malgré un sujet épineux à analyser. Elles devraient arriver à convaincre sans aucune difficultés les autres membres de l'état major car toute atteinte à notre domaine de compétence donc par ricochet notre autorité, qu'il vienne du roi, d'un conseiller d'un noble ou autre institution doit être contre carré, calmé, écarté.
Cela me rassure qu'elles aient traduit les mêmes faits de la même façon que moi et j'ai senti que chacune d'elle se posait la même question. Quel que soit le sujet le millénaire d'expérience de Gil'Naé m'est toujours utile et l'hummour de Phaä'Linéa détends l'atmosphère, nous permet de réfléchir en toute discrétion. Résultat, je me marre encore de sa dernière réflexion humouristique. Ca fait du bien en plus de parfaire notre couverture.

Je me pose dans la cour intérieure du palais à proximité de l'écurie, descends du dos de Victoire, ma fidèle pégase et lui donne sa friandise tout en lui flattant l'encolure pour la remercier puis le palefrenier l'amène dans l'écurie. Je repart en direction du palais pour rejoindre mon bureau en me remémorant ce que je dois faire cet après midi. Quelques rapports m'attendent encore mais commencerai par vérifier une hypothèse concernant un couac durant une bataille mais aussi de la discipline sachant que le rapport à éveillé ma curiosité. Le bon côté des entretiens disciplinaires c'est qu'ils me permettent de repérer les points forts et faibles des différents soldats et officiers qui passent devant moi.

Un peu avant d'arriver à l'escalier, un soldat attire mon attention, me sortant de mes réflexions mais il n'ose pas réellement s'avancer, comme s'il hésitait. Je lui souri et lui fait signe de s'approcher donc il le fait. Il à l'air timide donc doit être en train de faire son service depuis peu. Je m'avance vers lui et entends un bruit de galop provenant de derrière le palais. Je me retourne juste à temps pour l'esquiver car il fonce sur moi: il est aveugle?. Je me jette sur le côté et fait un roulé boulé mais me reçois son cavalier sur le dos pendant que je me receptionnai, m'empêchant de me relever et me blessant un peu plus. Je sent un truc me piquer l'omoplate, puis une aille, puis le bas du dos coup sur coup comme si un insecte avait décidé de me pourrir la vie et entends un vague :
« Désolé générale. Pardon. Sauf que ce petit génie m'a empêché de me receptioner correctement, me bloque au sol et fait n'importe quoi au lieu de se relever. Comme si ça ne suffisait pas, une abeille ou une guêpe à du être bloquée entre nous car je reçois deux autres piqûre sur les ailles et une dernière sur le cou et sent le cavalier galérer à se relever. Il s'agite n'importe comment, comme s'il était paniqué et me bloque au passage. Je me retiens de l'insulter tellement il m'enerve. Le jeune soldat à accouru et l'aide à se relever. Je fait de même avant de lui demander alors que la douleur pointe et le vertige se dissipe :
-Aïe...euh...ça va vous ? Je m'inquiète sincèrmenr tout en ayant envie de l'étriper sur place.
-Oui. Vraiment désolé. » mais il ne l'est pas. Pas du tout. Il a peur mais n'est clairement pas désolé pour cette stupide perte de temps. Je ne supporte pas l'hypocrisie...vraiment pas et ça me met en colère. Le cavalier fuit mon regard venimeux pour remonter sur son pégase et s'envole. Surement un nouveau messager qui manque d'entraînement. Il à de la chance qu'il soit tombé sur moi et pas un autre officier qui lui ne manquerai pas de le punir. Je ne vais pas lui pourrir un début de carrière pour quelques bleus. Cela me rappelle que j'ai un dossier intéressant sur le volet disciplinaire qui m'attends. Le jeune soldat se rappelle à moi en me demandant pendant que je dissipe un vertige :
« Ca va aller générale ?
-Oui ça va merci. Vous aviez une question à me poser ?
-Oui générale, je voudrais...savoir quel corps je dois rejoindre pour limiter mes risques de mourir au combat. Ce n'est pas le premier qui me pose ce type de question. C'est largement compréhensible vu qu'il n'y a rien de plus dangereux que de se faire tuer. J'en sais quelque chose. Il a été inspiré de me poser la question car avec un autre, il se serai vu...humilier ou dénigré.
-C'est une question, compliquée car cela dépends des stratégies qu'on va mettre en place et de la façon dont l'ennemi va réagir. Il ne s'attendait pas à cette réponse mais ne peut pas lui vendre du rêve, c'est juste impossible.
-Euh...il n'y en a pas ? C'est dangereux partout ?
-Oui. Le plus stratégique est de vous entraîner à tout pendant ces prochains mois puis vous spécialiser dans l'arme qui vous conviendra le plus.
-Merci générale. Je vais suivre votre conseil. »

Je reprends mes reflexions mais celles ci sont troublés par l'apparition des différents bleus donc des douleurs qui vont avec mais aussi par quelques vertiges dans l'escalier et mes jambes qui se dérobent à deux reprises, me forçant à me raccrocher à des piliers pour ne pas chuter. Je sent aussi mes ailles s'ankyloser. Je comprends que ma tête à plus cogné le sol que prévu donc si ça ne part pas ce soir, j'en parlerai à Mars'Ella. De toute façon elle doit prendre le thé avec Ford'Jerck et moi tout à l'heure car on a un plan à fignoler avant de le proposer au comité central du RAC, notre organisation politique.

J'arrive à mon bureau en chancelant à cause des vertiges,  Eudora, ma servante fini de faire la poussière. Le fait que je ne supporte pas ce qui est moche est connu et la poussière par définition, c'est à la fois sale et moche donc ne veut pas en croiser le moindre grain. Ma secrétaire, Marcia, fini de rédiger quelque chose surement un des transferts que je lui ai demandé et Oura'Nos, mon ange gardien s'approche de moi en me demandant :
« Qu'es ce qu'il t'est arrivé ? Tu t'est battue ?
-J'ai pris un cavalier débutant sur le dos devant le palais. Rien de grave. Pourquoi ?
-Je vais chercher quelqu'un. Va t'allonger et me montre la direction de mon nid installé dans un coin discret dans la salle d'à côté.
-Non ça va s'arranger. Envoie quelqu'un me ramener la soldate Yreza. » la discussion à attiré l'attention et je les sent tous les trois dubitatifs donc leur explique en quelques mots ce bête accident avant de passer dans la salle de bain pour changer d'uniforme.

J'en profite pour me faire une rapide inspection : ma tête à saigné mais j'ai aussi différents gros bleus un peu partout, surtout au niveau des avants bras et genoux. Rien d'anormal. Je passe le miroir dans mon dos et voit que la guêpe ne m'a pas loupée car il y a six piqûres bien rouges qui irradient encore, comme si elles infectaient et quelques gros bleus sur mes ailles. Pas de bol mais gérable vu que tout à l'heure je verrai Mars'Ella qui est à la fois ma cousine et guérisseuse. J'éponge le sang sur le crâne et enfile un uniforme propre puis retourne à mon bureau pour demander ma potion à Endora. Mes jambes se dérobent lorsque j'y parviens donc tombe, ce qui l'effraye donc elle m'aide à m'asseoir. J'ai vraiment du mal à bouger mes ailles, elles sont vachement ankylosées, tout comme mon dos.Ils sont encore plus douleureux que le reste. Mars'ella devra me les masser tout à l'heure et en profitera pour s'occuper des piqûres. J'ai clairement deux voire trois fois plus de douleurs que prévu donc rapprocher les prises de potion va m'aider à rendre tout ça gérable.
Je relis une dernière fois le rapport lorsque ça tape à la porte et qu'Oura'Nos l'ouvre pour y faire rentrer la soldate Yreza. Je prends un air strict et distant, ce qui n'est pas difficile vu que j'ai les nerfs en pelote et lui dit sèchement :
« Asseyez vous car j'ai quelques questions à vous poser. Décrivez moi ce qu'il s'est passé hier avec le sergent Paris Bélem. » je sent que travailler va me faire le plus grand bien, c'est très efficace contre les douleurs. J'espère qu'elle ne va pas me mentir parce que ça va être compliqué là.

J'écoute le résumé très précis que me fait la soldate, Yreza. Ca façon de le faire est glaçante donc sur le coup surprenante. J'apprécie sa franchise car ça simplifie les relations mais me demande pourquoi elle se le permet car jusque là personne ne se l'est permis. Ce doit être lié au fait que peu de gens ont le courage de suivre et assumer leurs convictions. Ca doit aussi être lié au fait que nous avons du pouvoir donc pouvons réduire leur carrière à néant ou leur ôter la vie, de façon légale ou pas, selon la situation. Son ton n'est pas le seul à être surprenant, la précision avec laquelle elle décrit les faits l'est tout autant. Elle dit aussi détenir un secret qu'elle ne veut pas me confier et confirme son souhait de ne pas monter en grade. Autant je respecte les choix personnels, autant une capacité utile à un combat doit nous être connue. Pour augmenter nos chances de vaincre, nous devons connaître l'ensemble des forces et faiblesses de nos soldats.

Le sergent instructeur l'a provoqué sans raison apparente. Elle a essayé de rester calme, il à continué en voulant lui faire changer d'arme, comme s'il avait besoin de commettre un abus de pouvoir pour exister. Il y en a plein des comme ça et faut toujours les remettre à leur place, ils sont énervant et ne se rendent pas compte à quel point ils se déshonorent et déshonorent l'ensemble de l'armée. Tu veux régler ton problème existentiel ? Trouve toi une cause à défendre ou un rêve à réaliser, c'est beaucoup plus sain et respectable. Forcément elle à craqué d'abord en refusant de faire les pompes puis lorsqu'il l'a attaqué par derrière alors qu'elle aurai du s'éloigner et faire immédiatement un rapport afin d'éviter que se rajoute l'accusation d'abandon de poste. Rien de bien compliqué : ils doivent tous les deux être punis mais pas pour les mêmes raisons.

Son ton est conforme avec ce que j'ai lu dans son dossier : elle arrive à mettre très mal à l'aise tout individu qui reste en sa présence de façon naturelle mais le pire c'est son côté criminel latent : elle aime exécuter des ennemis de façon gore. Le genre d'individu à garder à l'oeil sur champ de bataille et à ne lâcher que si nous estimons que commettre des actes de barbarie est une bonne idée. Elle a aussi sa propre technique de combat à la faux, l'arme qu'elle utilise et à toujours utilisé. Une arme originale mais efficace vu qu'elle sait la manier. Je me demande ce qu'elle fait parmi nous vu qu'elle à du mal à travailler en groupe et qu'elle à un penchant sadique. Elle risque de nous poser des problèmes sur le plan éthique. A surveiller et raisonner donc la signalerai aux guérisseurs. Ca tombe bien, je vois Mars'Ella pour le thé donc pourrai lui en parler au passage.

En pensant aux guérisseurs..J'ai visiblement un problème plus grave que prévu car ne m'affaibli jamais comme ça sur de simples coups et piqûres de guêpes. Certes il n'est pas impossible que ma tête ai plus cogné que prévu, provoquant les vertiges et pertes d'équilibre et j'espère ne pas être devenue allergique aux guêpes vu que je sent les frissons de la fièvre et commence à forcer pour respirer. Il y a autre chose, comme si il  y avait un truc magique qui attaque sauf que nous ne sommes pas attaqués. Je commence à me demander si ce n'est que ça vu la vitesse avec laquelle je m'affaibli. J'ai envie de sortir mon bouclier mais ne voit aucune menace. Cette sensation à commencé dés que cette soldate s'est assise en face de moi et couplé à mes blessures actuelles et anciennes, c'est fatiguant et énervant. Je fait comme d'habitude : rester stoïque, ne vraiment rien laisser paraître et mettrai un terme plus rapidement que prévu à l'entretien, quitte à la reconvoquer plus tard juste avant que cela ne devienne insoutenable. Es ce que cette impression d'être attaquée est son secret ? Comment fait elle ça ? Ca colle avec sa psychopathie et pourrai l'aider à devenir un assassin plus qu'un soldat car ça assomme bien. Elle doit avoir un objet magique spécifique sur elle donc une fouille va s'imposer mais je préfère qu'elle ne s'en doute pas donc vais garder la même attitude et passer à la question suivante.

Une fouille va s'imposer car visiblement Oura'Nos, posté debout derrière moi, ressent aussi quelque chose et me l'a fait comprendre par télépathie pendant que j'écoute la soldate étrange:
« Ca va Orn ?
-Hein ? Bien sûr..
-Tu ne ressent pas quelque chose ? Un truc magique ?
-Oui, Toi aussi ? Ca vient d'où ? »
Il me quitte le temps de faire le tour de mon bureau et chuchote quelque chose à Marcia qui réponds par la négative. La sensation d'attaque magique continue tout le temps, sans interruption. Mon ange gardien me recontacte télépathiquement :
« De la ou nous sommes je ne ressent plus rien et Marcia va bien. J'ai l'impression que c'est elle qui l'émet. On l'interpelle ?
-On va commencer par une fouille intégrale, ça la mettra au pied du mur. Elle sera obligée de s'expliquer.
-Je demande des renforts féminins ?
-Oui puis reprends ton poste comme si de rien été mais avec de l'eau. » il continue sa route en passant dans la seconde salle, pus reviens avec un verre d'eau et une nouvelle carafe.
Elle arrive l'air de rien à nous blesser magiquement et  je me demande si elle ne prends pas ce ton monocorde car elle a besoin du reste de son énergie pour nous agresser l'air de rien. Pourquoi ferai elle ça ? Si nous mourrons là, en plein entretien c'est évident qu'elle sera accusée et exécutée donc cela n'a aucun sens. Pourtant Oura'Nos me confirme qu'il se sent grignoté par attaque magique, tout comme moi donc accepte qu'il fasse venir deux soldates pour une fouille intégrale. Cela me permettra de faire une courte sieste avant de savoir si je dois charger lourdement le dossier en y rajoutant tentative de meurtre. Comme je veux qu'elle ne remarque rien je lui pose la question suivante :
« J'apprécie la franchise, c'est une qualité rare bien que pratique. Savez vous ce que contiens ce rapport ? » et lui montre du doigt le parchemin roulé un peu plus loin puis constate que nous avions encore la moitié de l'autre carafe d'eau donc m'en sert un verre, avec des gestes plus imprécis que d'habitude car suis prise d'un violent vertige. J'en reverse à côté, j'essaye de rectifier mais bouger devient compliqué. Oura'Nos me l'attrape pour le faire à ma place et je reste immobile le temps que ça passe tout en écoutant la réponse et me confirme télépathiquement que les soldates arrivent, que ça va cesser.

La réaction de la soldate est très instructive. Au lieu de répondre à ma question, elle m'apporte tout un tas d'informations, celles que je comptais avoir durant ou suite à la fouille intégrale. Ca va me faire gagner du temps. Elle sait qu'elle nous fait souffrir, sait aussi qu'Oura'Nos cherche à comprendre donc s'attends à de la coercition. Elle veut me faire souffrir ? Vu son profil de grosse psychopathe c'est logique. Je me demande vraiment ce qu'elle fait dans une armée, elle aurai sa place parmi les assassins. Le seul rôle qu'elle pourrai avoir au sein d'une armée c'est de tuer des ennemis isolés ou pour les pillages assortis des traditionnels actes de barbarie. Autant dire qu'elle ne sert quasiment à rien dans une armée.

J'aime vraiment la franchise, même lorsque c'est pour qu'on me menace ou cherche à m'intimider car cela continue à me faciliter la chose, j'aurai envie de la récompenser avec une prime mais sait qu'elle le prendrai mal car elle me déteste. Elle m'explique qu'elle a une protection royale en plus d'avoir une forme de pouvoir qu'elle ne contrôle pas qui nous blesse, Oura'Nos et moi ou seulement moi selon où se situe mon cousin et ange gardien. J'en conclu qu'elle a une aura et c'est un peu trop efficace à mon goût. Je comprends pourquoi elle gère facilement un groupe d'ennemi d'environ une dizaine de personne avec ça.
Elle a aussi répondu sur la question que je ne comptais pas poser car savoir que cela relevait d'un choix personnel me suffisait : elle ne souhaite aucune forme de responsabilité, cela se respecte donc ne lui en proposerai pas. Je note que la perspective d'une fouille m'a été bien utile mais que sa parano lui a fait imaginer une interpellation. J'ai eu mes infos plus facilement que ce que je pensais donc si elle coopère elle ne risquera plus rien. Bon elle se méfie de moi, c'est logique vu qu'elle vient de me dire qu'elle est un toutou du roi. Je laisse poindre mon sourire satisfait qui n'a cessé de s'agrandir durant ses explications. Les menaces larvées de gens qui ont peur, je commence à connaître mais apprécie clairement sa franchise.

Les deux soldates entrent et me saluent. Je préfère m'économiser car sent que le leur rendre va être compliqué car me déclencher un vertige et augmenter les douleurs n'est jamais une bonne idée et leur fait un sourire avenant. Je vois leur regard se croiser puis se poser à nouveau sur moi au moment ou je leur dit :
« Restez là où vous êtes pour l'instant.
-A vos ordres. » mais sent qu'elles ont envie de me poser des questions. Elles sentent clairement qu'il y a un problème donc pense que j'ai du pâlir ou que ma voix s'affaibli, ou les deux.

Je reporte mon attention sur cette intéressante soldate, Yreza, et lui réponds :
« Vous craigniez quoi de ma part ? Vous devez sûrement avoir une idée de ce que vous pouvez faire pour éviter une arrestation non ? Vous n'êtes pas idiote que je sache. Je voudrais savoir pourquoi vous avez oublié (en insistant sur ce mot, qu'elle sente que je ne suis pas dupe) de me signaler que vous avez cette aura et de vous asseoir suffisamment loin pour que nous puissions discuter sans difficultés. » puis dit par télépathie à mon cousin :
« Selon la réponse fournie à cette question, je devrai me renseigner. Je compte sur toi pour lui poser les autres.
-Tu ne préfère pas mettre fin à l'entretien ? Tu te met trop en danger et j'ai l'impression que l'accident de tout à l'heure n'en était pas un mais aussi qu'elle t'attaque délibéremment. J'appelle un guérisseur.
-Je dois prendre le thé avec ta sœur, s'il faut je ferai une sieste avant et laisserai Endora me masser et désinfecter. Ca m'aidera. » il ne me réponds pas et je me concentre sur la réponse de ma cible.

Comme je pouvais m'y attendre la soldate continue à me provoquer. Elle s'approche à presque seulement une dizaine de centimètres de moi pour me donner une info surprenante: non seulement elle nourri une haine plus que malsaine et disproportionnée à mon endroit mais elle est la reine. Bon, les menaces ou intimidations, je connais bien donc arrive sans difficulté à rester de marbre. Oui, même lorsqu'elle durent depuis 10 minutes et que s'y ajoutent douleurs et fatigue croissantes.  J'analyse cette nouvelle info bien surprenante et pouvant expliquer son comportement. La reine a été exilée le siècle dernier et n'avait pas de telles capacités donc un truc m'échappe. Comment à t'elle pu les obtenir ? De plus tout ce qui est pouvoir passif est d'ordre génétique donc il y a un truc qui ne fait pas sens. Faut que j'en sache plus mais je dois aussi écourter cette entrevue car elle veut ma peau et finira par l'avoir. Il n'y a vraiment qu'à moi qu'il arrive des combos du genre : se recevoir un débutant nul sur le dos qui n'est même pas fichu de se relever sans paniquer tout en se faisant labourer par une guêpe et se faire agresser l'air de rien par quelqu'un qui l'assume entièrement à l'entretien suivant.
Vu son dossier, elle n'hésitera pas à tuer, soit moi, soit n'importe qui d'autre. Elle n'a rien à faire dans une armée et pas seulement parce qu'en fait c'est la reine. Elle a beaucoup plus le profil d'un assassin que d'un soldat. Sur ce dossier là j'envisage le triptyque lourde condamnation pour tentative de meurtre et massacre si mon intuition est bonne, psychotérapie puis ré orientation.

Je ne peux clairement pas utiliser de suite cette info mais peut mettre fin à cette entrevue et organiser une arrestation pour insubordination mais surtout tentative de meurtre. Pour me faciliter la tâche il vaut mieux que je lui fasse croire que je ne ferai rien, rien du tout et prenne le temps de mieux me renseigner. Comment la reine à t'elle pu développer autant de puissance en si peu de temps ? L'arrestation sera ardue mais nécessaire et pour mieux m'y prendre, j'ai besoin de plus d'informations. Je n'ai donc pas le choix, vais devoir entrer dans son cerveau, me servir à la source.

Pas le temps de formuler une réponse de base histoire de la faire passer pour bien cinglée car il est évident que ce qu'elle dit n'a aucun sens pour les anges qui sont autour de moi vu les têtes des deux soldates mais aussi de Marcia et Endora. Elle conclu sa tirade par un crachat. Par réflexe, je lui en fait un puis profite de l'ouverture de la porte laissant passer Ford'Jerck qui dit un truc du genre :
« Yreza sortez immédiatement. Je dois m'entretenir avec la générale Lagos. » Il tombe à pic donc me demande si ce n'est pas Oura'Nos qui l'a prévenu par télépathie. Je profite de sa présence qui attire son attention ainsi que du mouvement des deux soldates pour rentrer discrètement dans sa tête.

Ce que j'y lit est choquant, ça valait vraiment le détour:
 C'est une wild hunt, une des menaces qui pèsent sur notre peuple voire notre monde. Ils ont une constitution cellulaire différente de la nôtre et de celle des démons (proche de la notre même si ça ne se voit plus) mais aussi différente de celle des elfes ou des humains. C'est une autre espèce qui ne vient pas du tout d'ici.  Elle a un système d'auras permettant d'affaiblir passivement tous les ennemis et ce sur tous les plans couplés à de grandes capacités physiques. Très intéressant. C'est également la reine, notre reine mais pas totalement vu que la vraie reine n'a pas ces capacités et est ange. On dirait que la reine à un double presqu'identique chez les wild hunt. Elle manipule notre roi, se sert clairement de sa folie pour faire son travail de wild hunt qui est d'éviter le retour de zéro quitte à détruire des univers. Il y aurai plusieurs univers ? Il y a donc plusieurs copies de chaque être ? Elle à détruit au moins un univers avec les autres wild hunt et ils ont tous de très puissants pouvoirs mais pas forcément tous les mêmes. J'ai fait un bond en avant grâce à son orgueil mal placé et sa haine envers moi. Il ne me reste plus qu'à voir comment mettre tout ça à profit car moi, je veux réellement protéger mon peuple et mon univers.

Pendant mes recherches, je sent vaguement qu'il y a beaucoup de mouvements, comme s'il se passait quelque chose de compliqué et de méga tendu voire bien dangereux. Je ne m'en inquiète pas outre mesure étant bien entourée et cela me semble lointain donc peut me concentrer. Quoique..c'est un être surpuissant donc devrait m'en inquiéter. Couplé à mon affaiblissement, je cesse à contrecoeur mes recherches et me rends compte que je suis dans les bras de Ford'Jerck dans les airs qui me dit doucement alors que les douleurs, le froid et la fatigue me prennent d'assaut:
« Ne bouge pas. Economise toi. J'y dit du d'une voix faible
-Wild hunt. Je le sent surpris : pas étonnant. J'admire son calme face aux situations tendues ou aux infos surprenantes
-Quoi ? Peut tu préciser ?
-Yreza est reine et wild hunt. Sa réponse me surprends car n'a aucun rapport avec ce que je lui dit
-On va chez Mars'ella car tu as besoin de soin. Elle nous y rejoins. Il n'a pas compris ? Il ne me croit pas ? J'insiste au cas où
-Ecoute moi. Ce que j'ai trouvé va nous aider. Il me réponds enfin un truc logique :
-J'ai compris. On en discute une fois en sécurité. Economise toi. »
Je prends conscience qu'il s'est passé quelque chose de vraiment tendu à la caserne car je ne suis pas que dans les bras de Ford'Jerck, nous sommes sur son pégase et Oura'Nos est sur Victoire et ajuste comme il peut une couverture sur moi qui me sent encore plus faible, transie de froid et continue de souffrir tout en comprenant qu'un truc m'échappe complètement. Je sombre au moment ou je l'entends me dire :
« Orn ? Respire. Ne t'endors pas. »

" Ça faisait longtemps, Azamaëld "

C'était une menace.
La menace runique était le cadet de ses soucis. Il y avait une menace bien plus grande que ce royaume presque introuvable. Cette fois là, où il l'avait aperçu lors d'un souvenir... Comment pouvait-il le savoir ? Si seulement il y avait un marge pour calculer la puissance de cet individu, Azamaëld serait un peu moins anxieux pour protéger son peuple.
Cette troupe de chevalier fantôme allait forcément mettre un trouble dans l'équilibre du monde.
Merde! Il ne savait pas quoi faire. Il était démuni, rien à dire de plus.
Le détail le plus important était : Il se connaissait ? Alors qui cela pouvait bien être ?
Azamaëld était idolâtré comme une légende, tout le monde ( ou presque ) le connaissait, cela pouvait être n'importe qui.

N'importe qui.
L'ennemi pouvait se trouver n'importe où.
C'était comme s'il ne pouvait faire confiance à personne.

Une alerte. Une attaque, non, un massacre venait d'avoir lieu  Azamaëld devait s'y rendre tout de suite accompagné de sa garde personne. C'était l'ennemi ? Quelqu'un avait réussi à pénétrer l'enceinte de la capitale Céleste ?
N'importe qui...
Il fallait faire vite avant qu'il soit trop tard. Pas le choix, il devait utiliser son  vol en piqué pour arriver sur place à temps, chaque seconde comptait.
Un atterrissage tout de même assez impressionnant. Un nuage de poussière l'entourait pour le recouvrir avant de se dissiper lentement. Ses cheveux volait encore par la bourrasques qu'il venait de créer.
Sa lance de lumière planté dans la gorge de l'assaillant, il l'a retira du coup sec.
Une boucherie, les lieux était souillé de sang, digne d'un décor de film d'horreur. Des ailes, ses membres, des têtes, des tripes jonchaient le sol.

Yzera tomba dans ses bras, blessée, qui avait fait cela ? Qui avait osé s'en prendre à elle ?
Il ne voulait pas la perdre, pas encore.
Après les aveux  d'Yreza, Azamaëld leva les yeux lentement. La haine était imprégné dans son regard.

Un coup du revers de la main, ce qui fit reculer d'Azamaëld d'un pas. Ils étaient sur l'un des ponts céleste. Il répliqua à son tour, mais son adversaire lui aggripa la gorge pour l'étrangler. Quel esquive, il parvint à se libérer. Son adversaire repositionna son épée afin qu'il puisse pointer Azamaëld qui, lui, fit de même.
Avec un regard haineux, Il voulait se battre contre le roi.

Azamaëld serrait Yreza contre lui, s'il pouvait lui prêter son armure pour la protéger, il le ferait. Malheureusement, il doutait fortement que son armure allait lui sied. Une fois en sûreté, Azamaëld donna ses ordres :

- Fermez toute les portes, personne ne doit entrer ni sortir! Je ne tolérerai pas qu'on lève les mains contre la famille royale!

Je me réveille laborieusement, comme si j'avais choppé je ne sais quelle mauvaise grippe. Mars'Ella est penchée au dessus de moi et me fait un grand sourire mais pas le même que d'habitude. D'habitude me réveiller en me sentant malade et aperçevoir dans la foulée le visage d'un guérisseur me provoque un mélange de colère et d'inquiétude. Ce coup ci il se dissipe vite car elle a son sourire intriguant. Je suis malade, bien fatiguée mais je sent qu'il y a un truc différent qui éveille ma curiosité. J'ai l'impression d'être au cœur de l'action, comme s'il m'étais arrivé un truc en pleine bataille mais sans les bruits et odeurs de la guerre, juste la tension et l'excitation.

Je suis dans un nid très confortable et ne reconnaît pas du tout la pièce dans laquelle je suis. Le plafond est richement décoré, pareil pour les murs. J'aperçois Oura'Nos qui garde l'entrée et m'adresse le même sourire mais cela ne me dit rien du tout donc je me relève brutalement. Enfin j'essaye car les frissons et courbatures s'intensifient et un vertige me saisi. Mars'Ella me recouche doucement en me disant :
« Tu est dans ta future chambre. Enfin soit la tienne soit celle de Ford'jerck. Comment te sent tu ?
-Quoi ? Explique moi voyons. J'ai raté quelque chose. Mon dernier souvenir c'est...quoi déjà ?
-Nous sommes en train d'organiser votre exfiltration tout en finissant de désorganiser et mettant un coup de pression. Oura'Nos ajoute:
-Tout se passe comme prévu Orn. Contente toi de...t'économiser et t'offrir un avant goût du luxe qui sera tiens une fois que nous aurons vaincu. Il me manque quelque chose mais je crois que je commence à comprendre :
-On a enclenché le plan chaos ? Pour l'instant tout se passe bien ?
-Les ordres contrefaits sont en cours d'exécution. Bois ça et tenons nous prêts à t'exfiltrer, comme prévu. »

Le plan chaos consiste à envoyer la plupart des troupes protéger et défendre des objectifs secondaires à l'aide d'ordres contrefaits pendant que nous envoyons nos frères d'armes tenir et consolider nos véritables objectifs. Il se déclenche une fois que la fenêtre de tir s'est ouverte. Es ce le cas ? Fini les faux semblants ? Nous sommes en route vers la libération de notre peuple ?
Je demande à ma cousine après avoir bu la potion qu'elle me tendait:
« C'était quoi la fenêtre de tir ?
-Comme prévu nous n'avions pas pu prévoir que ce serai ça. C'est ton entretien disciplinaire avec la soldate Yreza.
-Ca me revient. Elle est à la fois wild hunt et la reine. Ford m'a dit qu'on allait chez toi et je ne sais pas s'il m'a compris.
-Quoi ? Ca n'a pas de sens. Tu en est sûre ?
-Oui. Elle ne ment pas. Une énigme à résoudre qui nous fera mieux comprendre ce qu'ils sont.
-Une info qui nous servira. Pour l'instant suivons le plan et repose toi. » et me tends une autre potion que je bois.

Nous sommes probablement dans une suite diplomatique du palais royal vu le luxe de la pièce. Ford doit être en train de rédiger des ordres (contrefaits ou pas) et recevoir des informations par télépathie en attendant que nous puissions nous carapater discrètement par carrosse royal car la ville voire le pays doivent être en état de siège où ne vont pas tarder à l'être. La procédure d'exfiltration part du principe que nous le sommes déjà et que la purge démarre, c'est plus simple. J'allais poser d'autres questions pour mieux comprendre la situation lorsque j'entends Ford'Jerck me dire par télépathie :
« Réveile toi Orn. J'ai besoin de toi !
-Ford ? Ca va ?
-Ton cousin Phil'Blöw fait fouiller le château. Il veut te régler ton compte en personne. Combien êtes vous ?
-Trois. Et lui ?
-Ils sont cinq et le groupe risque de s'agrandir. Je vous ai envoyé des renforts puis vous rejoins.
-Motivé pour une tenaille ? Ou est tu ? Et moi ?
-Dans notre futur bureau. Je finissais de rédiger le mot prévu à Azamaëld lorsqu'il m'est tombé dessus. Je l'ai blessé et lui aussi mais feigne l'inconscience le temps de prévenir. Tout va bien à part ça.
- Notre futur bureau ? On s'y attendait non ? On va s'amuser. »

Phil'Blöw à remonté tout le bazar et à compris que Ford et moi sommes ici. Mon cousin à été récemment nommé Maréchal car le roi à réussi à l'embobiner suite à la mort de son frère dans une bataille qui a pris une tournure inattendue d'une rare violence et dont je suis la seule survivante. Il n'était que sergent mais sa carrière à évoluer extrêmement vite suite à ça. Depuis il se prends pour une victime, m'en tiens pour responsable car nous avons perdu trois membres de notre famille. Je ne dois plus jamais penser à ça mais depuis nous ne nous parlons plus, il reste à distance et prends un malin plaisir à me mettre des bâtons dans les roues. Chiasserie de gros débile ambitieux manipulé, comme si je n'avais pas failli y passer, comme si me rétablir n'avait pas été compliqué ! Profiter du plan chaos pour régler discrètement nos comptes me convient.
Pas le temps d'y réfléchir plus car pas le moment. Je demande à ma cousine ou est mon épée et les informe de la situation. Après un échange de sourire, je me recouche au chaud en gardant Ultima ratio à la main et prête à invoquer mon bouclier.

Des bruits de course se font rapidement entendre puis la porte s'ouvre à la volée. J'ai à peine le temps de mettre mon bouclier que je reçois le coup d'épée de mon cousin. Je l'aveugle en lui envoyant la couverture à la figure en plaçant mon premier coup. Je l'entends rapidement hurler de douleur car Oura'Nos lui a planté un coup dans le dos et en envoie un second. Il bloque mon second coup et tente de sortir son couteau. Il m'insulte en hurlant. A l'entendre je suis la pire chose existant dans cet univers. Venant de lui ça me flatte donc ne cache pas mon sourire. Le sien fait peur. Il repousse mon épée mais j'esquive en décollant du lit pour me placer juste au dessus de lui. Des bruits de combats éclatent dans les couloirs donc il faut prendre la tangeante avant l'arrivée de renforts et de la garde royale (que je n'ai pas vue ni entendu depuis mon réveil).
Mon cousin et maréchal faibli brutalement, cesse de hurler et j'arrive à lui planter mon épée dans la tête. Il reçoit deux autres coups de la part d'Oura'Nos. Il s'écroule inconscient et j'en profite pour voleter dans le couloir. Ca faisait longtemps que nous ne nous étions pluis battus et ça n'a jamais été avec autant de violence. Je ne dois pas y penser et fuir au milieu des combats.

Nous survolons les combats, envoyons au sol ceux qui nous repèrent et tentent de nous bloquer le chemin et je reçois un message télépathique de Ford'Jerck qui me dit :
« Je suis au carrosse. Tout va bien ?
-Nous te rejoignons. Tu va bien ?
-Ca ira. La garde royale et le roi reviennent. Dépêchez vous. »
Je nous guide jusqu'au carrosse et m'y engouffre avec Oura'Nos et Mars'Ella qui remarque aussitôt que Ford'Jerck est blessé. Il saigne abondamment et gémi faiblement. Elle l'ausculte et referme son estomac pendant que nous quittons le palais par les airs en direction du point de passage. Phil'Blöw a falli le couper en deux. Il a du le prendre par surprise. Oura'Nos m'enveloppe dans deux couvertures et j'observe ce qu'il se passe : un joyeux carnage. Tout se passe comme prévu mais c'est effrayant.

Une fois en plein ciel Nous éclatons tous les quatre d'un fou rire nerveux. Cette journée est vraiment surprenante. Je n'ai pas tout compris mais sent que c'est historique. J'entends Oura'Nos demander à Ford'Jerck pendant que sa sœur referme le reste de sa plaie sur le ventre:
« Quel effet ça t'a fait de rédiger des messages dans les mêmes conditions que le roi ?
-C'était à la fois grisant, drôle, agréable et effrayant.
-Tu les a rédigé avec la plume ?
-Evidemment. Il va vite comprendre ou je veux en venir. Nous éclatons tous de rire, cela nous fait du bien puis Oura'Nos me demande :
-Et toi Orn, comment est la chambre du roi ? J'ai dormi dans le nid du roi ? Son nid personnel ? Je m'y suis battue aussi ? Il ne me ment pas, c'était bien sa chambre. Je lui fait des yeux ronds comme des billes et demande :
-Hein quoi ?! Pour de bon ?
-Tu n'a pas compris ? Ca t'a fait quoi ?
-Euh...là ça fait bizarre, son nid est confortable et la chambre suffisamment vaste pour s'y battre. » ma réponse déclenche un autre gros fou rire. Petit à petit les trous se comblent. Je suis passée de mon bureau dans la caserne qui se transformait en champ de bataile à la chambre du roi.

Mars'Ella nous donne des conseils et un mot qu'elle a cacheté pour les soigneurs elfes. Elle nous quitte à l'endroit prévu en nous demandant de la recontacter ou de la faire recontacter une fois arrivés et en sécurité. Oura'Nos s'assure que nous restions bien au chaud et nous pelotonnons l'un contre l'autre, grelotant de froid tous les deux malgré les couvertures. La dernière chose que je vois avant de me réveiller chez les elfes est l'escorte qui entoure le carrosse royal que nous avons subtilisé car nous approchons du point de passage et Oura'Nos qui s'assure que les rideaux sont bien tirés, que nous ne puissions pas être reconnus et nous conseille de dormir car il veille sur nous.