Je me réveille. J'ai froid, me sent faible mais j'ai moins mal au ventre et à la tête. Je dois encore forcer pour ouvrir les yeux donc par pure fainéantise me concentre sur les petits bruits allentours avant. Je dois être à nouveau dans mon lit et seule dans la chambre car ça ne bouge pas et ne parle pas. J'ai très soif, c'est ça qui a du me réveiller car j'ai envie de dormir mais la soif me dérange. J'ouvre mes yeux en grognant car je suis toujours de mauvaise hummeur lorsque je suis malade et c'est pire suite à une tentative de meurtre. J'ai très soif mais attends que ma vue se stabilise pour repérer la caraffe d'eau.

Je repère surtout qu'un ange somnole enroulé dans une couverture sur la chaise à côté de mon lit et ensuite ma carraffe. J'ai soif donc me relève péniblement et l'attrappe. Ce geste réveille en sursaut l'ange qui attrappe fermement mon bras et me dit d'une voix très ensommeillée:
« Lâche ça ou je te bute ! » mais sa voix me dit quelque chose,cette poigne qui me tord le poignet aussi mais par réflexe je transferre mon poids vers le bras en question pour mettre plus de force et d'élan dans mon second bras et lui envoyer un coup de poing dans le menton. Il n'a pas esquivé et à poussé un hurlement de douleur mais ne m'a pas lâché et me dit, clairement plus réveillé :
« Mais ! Orn ! Stop ! C'est moi voyons ! » me confirmant mon impression : c'est Ford'Djerk.
Je cesse mon mouvement car allait lui en coller un autre et relâche la carraffe pour me jetter dans ses bras en pleurant de soulagement : j'ai la preuve qu'il n'est plus en danger de mort.

Pendant que je pleure à gros sanglots il me dit :
« Excuse moi. J'attendais ton réveil car j'étais trop inquiet. J'ai dû m'endormir.
-Tu est vivant. J'ai eu très peur.
- Je me suis senti attaqué, excuse moi. Je t'ai fait mal ? Montre moi. 
- Pas grave. Tant qu'on est vivant ce n'est pas grave. »  
Je me rends compte que j'ai mal au niveau du poignet, il a du me le tordre par réflexe. Un réflexe aussi idiot que le mien car j'aurai du crier pour le réveiller, pas cogner bêtement. Je reste blottie dans ses bras et le sent grelotter au moins autant que moi. Il doit être encore faible voire plus même car il revient de plus loin. Je cesse de pleurer pendant qu'il me dit :
« Tu nous a fait peur. Je suis au courant pour ton imprudence de ce matin. A ce moment là je prends conscience que la luminosité baisse donc j'ai du dormir toute la journée.
-Ce matin ? Il va me reprocher d'avoir essayé d etravailler? genre il est bien placé pour me reprocher ça lui.
-Oui. Pourquoi ? Bingo.
-Je ne pouvais pas rester sans rien faire en attendant de savoir si tu allais t'en sortir. J'ai préféré essayer de travailler et leur mettre la pression.
-A ce que j'ai compris c'est réussi. » et il se met à rire. Son rire est contagieux donc je me met aussi à rire.

J'envoie de nouveau ma main endolorie vers la carraffe, j'ai du mal à la saisir car elle me lance douloureusement, comme si elle s'était tordue, et j'entends la voix d'El'Bam me dire en essayant de ne pas rigoler, histoire de ménager nos amours propres:
« Vous vous êtes mutuellement rassurés ? Montrez moi vos blessures. »
Nous sursautons tous les deux et voyons le sourire poliment moqueur du guérisseur. J'essaye de me redresser mais n'y parviens pas. Il faut dire que Ford'Djerck me complique la tâche en refusant de désserer son étreinte. Je cesse et préfère m'économiser car j'ai des choses à lui dire.
El'Bam m'aide à me rallonger mais je râle car j'ai très soif. Je me redresse sans cesser de râler car j'ai vraiment trop soif donc il ajuste mon coussin et me tends un verre d'eau que je vide et le lui tends à nouveau. Il me le rempli en m'expliquant :
« C'est très bien, vous éliminez petit à petit le poison. Vous en voulez général Greënwitch ?
-Oui. Comment va t'elle ?
-Aussi bien que vous. Vous êtes sur la bonne voie. Laissez vous le temps de vous rétablir, c'est tout. »
Il sort le temps d'aller chercher un second verre. Je souri à mon frère d'arme. Il à l'air trè fatigué mais il me rends mon sourire et récupère mon verre vide pour me le remplir. Je lui demande :
« As tu des infos ?
-Oura'Nos m'a dit que tu soupçonne le SLA.
- Rien d'autre ?
- J'ai lu tout à l'heure le rapport des deux capitaines. » Mouais mouais...et après il me reproche d'essayer de travailler. J'ai moins failli y passer que lui il me semble...
La discussion s'arrête là car le guérisseur est de retour avec une seconde bouteille d'eau, un verre et nous sert de l'eau avant d'examiner nos blessures. Il nous dit :
« Rien de bien méchant. Va falloir apprendre à être moins nerveux.
-6]]C'est de ma faute. Je me suis senti attaqué. Pourtant je sais que je suis en sécurité ici.[/b]
-Non c'est moi.J'aurai dû crier pour mieux te réveiller et pas riposter. 
-Je vois ça. Juste de bêtes réflexes. Je vous apporte de la glace et vos potions. »

Il profite du nouvel aller retour du guérisseur pour me résummer les rapports. On a vraiment failli y passer. Oura'Nos a fouillé nos bureaux et à constaté que les parchemins en lien avec la défense de la forteresse de Gwaäl'Dûn ont disparu de nos deux bureaux. Il n'y en a plus un. Le SLA et Gwaäl'Dûn...Qu'es ce qu'il s'est récemment passé vers là bas ? Qui en a la responsabilité ?
El'Bam revient avec Mars'Ella, de la glace et nos potions. Nous les laissons nous les appliquer et buvons nos potions puis ils proposent à Ford'Djerck de retourner se reposer. Il est sur le point de refuser alors qu'il a ses petits yeux donc au moment ou il allait répondre je lui coupe l'herbe sous le pied:
« On se retrouve tout à l'heure ? J'ai eu trop peur pour toi.
- Euh...j'ai eu peur pour toi. Pense à dormir. A tout à l'heure. 
- Le premier qui se réveille attends l'autre ? Comme d'habitude ?
- Oui. Vaut mieux être prudent. »

Les guérisseurs l'aident à se lever et me quittent pendant que je me sert un dernier verre puis me rendort comme une masse. Il n'est plus en danger de mort, c'est déjà ça.