Je me réveille. Je suis encore fatiguée et de mauvaise humeur. Une furieuse envie d'en découdre, de comprendre. Je sort la tête de ma couverture en grommelant. J'ai envie de tuer de façon gore à la fois Phill'Nos et l'instigateur qui est un des généraux du SLA. Un truc sanglant me ferai le plus grand bien. Oui, sur le coup mais pour l'avenir ? Non, ce n'est toujours pas stratégique et au pire des cas va briser ma carrière si je me fait prendre. Ordonner ce type de chose n'est pas drôle, à ce niveau là je préfèrerai le faire moi même.
Je m'étire en continuant de grommeler. Faut que je me détende et prépare mes coups tranquillement.
Visiblement je suis seule, Oura'Nos a du avoir quelque chose à faire. J'ai envie de faire la seule chose que je sais faire : travailler en attendant d'en savoir plus mais le froid m'assaille donc me roule à nouveau sous la couverture. Je réfléchirai mieux comme ça, en restant bien au chaud. Je chasse les faits de mon cerveau dés qu'ils s'y incrustent et me rappelle que Phill'Nos doit sûrement être sous les verrous en ce moment. Comment savoir s'il a parlé ? Tant que je serai dans cet état je ne pourrai pas le savoir. J'ai besoin de lui rendre visite, ça pourrai être drôle. Je ne peux rien faire d'officiel tant que je ne serai pas rétabli, ou réellement fonctionnelle. Attendre n'est pas mon truc, ça fait se poser trop de questions. Le meilleur plan consiste à faire comme je fais souvent dans ce cas là : cacher son envie de travailler, se contenter de poser des questions de base et dormir jusqu'à pouvoir rentrer chez soi et faire un détour par le Purgatoire. A partir de chez moi je pourrai plus facilement me renseigner tout en me reposant qu'à partir d'ici. Il vaut mieux que je dorme.

Oura'Nos reviens avec un sac et un grand sourire et me dis :
« Tu veux t'occuper ? Lis tout ça. Il est le seul à être de bonne humeur et le lui fait comprendre car la seule réponse que je fourni est un grommellement. Il me souri et me dit :
-Lis tout ça, ça va t'aider. Tu préfère parler ? J'ai surtout envie de hurler de colère et pleurer de rage en même temps mais son sac m'intéresse donc lui dit :
-Ouvre. Donne. »
Le sac contiens pleins de petits bouts de parchemins et quelques enveloppes cachetés. Je les lis un par un, ce sont des messages de soutiens de la part de beaucoup de monde. Pas mal de frères d'armes, beaucoup d'entre eux, ce qui fait toujours plaisir. Il y a aussi ceux qui sont purement diplomatique dont ceux émanant des autres membres de l'état major ou du roi ou de certains conseillers. Ce qui me surprends agréablement c'est qu'il y a aussi des nouveaux, des écritures que je ne connaissais pas. Ca me détends, me réconforte et me recouche en baillant et souriant pour la sieste suivante. Oura'Nos me rappelle que j'en recevrai d'autres.

Je suis réveillée par l'odeur de la soupe posée sur ma table de chevet. Le sac à été rangé dans l'armoire. Oura'Nos m'explique pendant que je mange ma soupe:
«Les guérisseurs passeront te voir tout à l'heure et demain matin et peut être que tu rentre demain. J'ai fait prévenir.
-Parfait. Qui est passé ?
-El'Bam. Il n'a pas voulu te réveiller. Il a insister sur le fait que tu dois manger dés que tu as faim et sans forcer et bien dormir. Tu veux des fruits ?
-Oui. Je veux aussi un second bol de soupe.
-Tu as vite vidé celui ci. Je reviens. »
J'ai moins froid le ventre plein et l'esprit plus clair aussi. Il m'a parlé de fruits mais n'en vois pas. Je me lève laborieusement à cause des vertiges même s'ils commencent à être moins violents et ouvre l'armoire. Une superbe corbeille de fruits m'attends. Je me sent mieux rien qu'à la regarder. Je vois aussi deux tartes mais mon estomac se serre donc en conclu que ce n'est pas le moment. L'intention y est et ça me fait plaisir. Je prends la corbeille avec moi et retourne difficilement à mon lit car elle est plus lourde que ce que je pensais. J'arrête d'avancer car la porte s'ouvre et vois Mars'Ella qui me fait un grand sourire et pose un verre de potion sur ma table de chevet avant de la saisir et me dire de retourner au lit en rigolant.
C'est le moment de le lui demander la même chose que d'habitude donc lui fait un grand sourire ravi, celui qu'ils appellent tous mon sourire j'ai un plan :
« J'ai besoin d'un truc, d'un coup de main. Enfin tu saisi.
-J'imagine que tu à besoin d'autre chose que d'une potion, de soupe ou de conseils ?
-Un brancard, deux frères d'armes motivés, une couverture ou deux bien chaudes et un chariot bâché avec conducteur motivé en direction du Purgatoire.
-Tu veux y aller cette nuit ? Tu ne veux pas apprendre à te reposer ?
-Je n'ai fait que ça aujourd'hui. J'arrive à marcher et à réfléchir donc oui. Il n'y a pas d'heure pour les interrogatoires.
- Tu est en état de rentrer chez toi pour continuer à te reposer. Rien de plus. Et si tu te décidai à apprendre à te reposer ? Ca te servira. Un séjour à l'hôpital ça sert à ça. Pense y vraiment.
- J'y réfléchirai mais après. Tu sais bien qu'une fois qu'ils m'ont parlé ils se confient plus facilement aux enquêteurs. L'enquête doit avancer. Nous devons savoir.
- Tu sais que tu va t'affaiblir, comme hier après la réunion. Tu confonds remonter la pente et être sortie d'affaire.
- Si je remonte la pente c'est que je suis sortie d'affaire. Fais comme d'habitude, couvre moi.
- Tu n'est plus en danger de mort et n'a plus besoin de surveillance constante donc peut rentrer chez toi mais tirée d'affaire, pas encore et tu le sais bien. Tu n'en est pas à ton premier empoisonnement.
- Pense stratégie d'accord ? L'enquête doit avancer et j'arrive à sentir les failles tout en rassurant. Deux fois sur trois ça fonctionne car ceux qui exécutent l'acte ne sont pas ceux qui l'ordonnent.
- Tu sais que ça t'épuise. Tu est encore trop faible.
- Je me reposerai mieux chez moi une fois que j'aurai mes infos. Oura'Nos les enverra aux enquêteurs. Toi, tu fais comme d'habitude.
- D'accord. Je m'arrange pour faire les deux prochaines visites. Mais, franchement. Pourquoi ne pas être plus prudente ?
- J'aurai la semaine pour me rétablir. L'enquête doit avancer et comme d'habitude on a toute une chaîne à remonter. 
- La semaine...parfois il faut plus de temps que celui qu'on annonce au départ.
- Je sais mais faisons simple. On fait comme d'habitude. Préviens moi quand c'est bon. »

Oura'Nos m'apporte ma soupe et elle lui explique qu'on s'y colle ce soir. Il se contente d'un petit sourire compréhensif à l'intention de sa sœur puis me donne mon bol de soupe que j'avale sans aucune difficulté pendant qu'ils s'échangent les dernières infos techniques et s'y collent pendant que j'attaque les fruits.