Je finissait de rédiger un ordre lorsque Marcia, ma secrétaire, fit entrer la capitaine inquisitoriale Sheeraz. Je lui fit signe de s'asseoir et comprit à son attitude qu'une des enquête en cours se révélait plus compliqué que prévu. Restait plus qu'à savoir pourquoi et comme je sais que le thé aide à réfléchir mais aussi à digérer des couleuvres lui proposai :
« Vous semblez contrariée, tout va bien ?
- Une affaire prends une tournure inquiétante voire flippante. Pour m'en assurer j'aurai besoin de votre don. Je pose mon regard pétillant de curiosité sur le dossier qu'elle tiens puis l'incite à s'expliquer
- Dévelloppez.
- On dirait le crime de masse parfait donc pense que seule vous pourrez nous en assurer.
- Le crime de masse parfait ? Intéressant en effet. Voulez vous du thé ? Sauf que je la sent plus stressée que d'habitude sur ce genre de dossier, comme si elle craignais quelque chose à m'en parler à moi, la seigneure inquisitrice. Crains t'elle que je découvre une grossière ereure ?
- Du thé ? Vous en avez des très bon donc volontiers. J'en demande par télépathie à Endora qui range la vaisselle et constate que Dîn'Laé choisi ses mots et comprends vite pourquoi lorsqu'elle me dit en posant doucement sa main sur la mienne :
- C'est celle concernant le massacre des pillards du RAC du nord du village de Tibérine. Je suis désolée de vous infliger ça mais il n'y a qu'une scène de crime ne contenant aucun indice et aucun témoins. J'ai besoin de votre aide pour m'en assurer. »

Effectivement...je comprends mieux pourquoi elle était si gênée et stressait de plus en plus. Le lien qui nous uni les uns aux autres, entre combattants du RAC est aussi fort que celui qui uni les membres d'une même famille. C'est pour cela que les affaires concernant mon organisation sont confiés à deux enquêteurs chacun issu d'une autre organisation et pareil pour chacune des factions. Sauf que je suis la seule à pouvoir ressentir la vérité donc dés qu'il y a un doute sur un témoignage ou un aveu ou lorsqu'il n'y aurai aucun témoin le dossier me revient forcément, au moins pour s'en assurer. Forcément il fallait qu'un jour ce soit une affaire me touchant personnellement qui réponde à ces critères. Je sent une douce pression sur ma main puis la voix de la capitaine me tire de mes réflexions :
«Générale ? Ca va ? Vous m'entendez ? Je ne comprends même pas ma sidération vu que je me doutais qu'un jour ça allait m'arriver un truc du genre donc bredouille un vague
-Hein ? Bien sûr pourquoi ? qui ressemble clairement à un mensonge car elle plonge son regard compatissant dans le mien et serre d'avantage ma main
-Vous avez blêmi puis aviez l'air perdue, distante. Je constate que Marcia est pâle et sent la main d'Oura'Nos se poser sur mon épaule. Pourquoi réagir ainsi alors que je savais que ça pouvait m'arriver. Mon regard se pose sur mon bureau, vérifie que la place du thé est libre mais que je n'ai plus de fruit donc lui dit du tac au tac
-Non. Je constatai juste que je n'avais plus de fruit et me demandai si des gâteaux aux épices accompagneraient pas mieux du thé fumé. Pourquoi ? Elle fit une grimace de surprise et entends Oura'Nos étouffer un début de rire mais continue sur ma lancée, histoire de reprendre petit à petit contenance :
- Aimez vous les gâteaux aux épices ? mais pose à nouveau mon regard sur le dossier qu'elle pose devant moi. Marcia rejoins Endora dans le coin cuisine.
- Oui générale. Vous préférez que je revienne plus tard ?
- Bien sur que non. » et je me plonge dans les quelques parchemins.

Le style précis et scientifique des descriptions m'aide à m'y plonger avec la même rigueur et curiosité que pour n'importe quelle affaire. Les croquis sont précis, retracent le modus operandi de l'assassin ou du petit groupe d'assassin. Il à visiblement pris les 30 victimes par surprise avec une lame plus que tranchante et un geste bien précis. Il les a au minimum découpé en deux d'un seul coup, comme si la lame avait glissé d'un bout à l'autre du ventre ou d ela poitrine à chaque fois. Certains ont étés découpés en plusieurs bouts. La précision des croquis est glacante mais ua moins je sais qu'il a ou qu'ils ont un bon niveau.
Vu le manque apparent de témoins et la taille de la pièce je dirai que soit l'assassin était seul soit ils étaoent deux, pas plus sinon ils se seraient gênés vu la disposition des bouts de corps. Si nous n'avons efectivement aucun témoins, nous somme sen rpésence du crime de masse parfait. En tout cas c'est du bon niveau car les éventuels témoins ont beaucoup troip peur pour oser s'exprimer.
Le rapport des enquêteurs liste tous les témoins potentiels et que soi disant ils n'auraient rien vu, rien entendu, rien senti mais ne savent pas si la peur qu'ils ressetent est lié à l'horreur inspiré par l'acte ou s'ils ont subis des pressions, des menaces. Si c'est le cas elles sont suffisament fortes pour qu'ils n'osent vraiment pas se confier. Le rapport précise aussi qu'une troupe à été dépêchée sur place pour les sécuriser et que pour l'instant les guérisseurs n'arrivent pas à connaître l'origine de leur peur ni s'ils ont subis des pressions car depuis leur arrivée il n'y en a pas eu. Bref, le genre de dossier pour lesquels mon don est requis.
Je constate que le thé et les gateaux ont étés servis et que j'ai du rassurer la capitaine car elle attends patiemment mon avis donc le lui donne en remuant distraitement ma tasse de thé :
« Il y a anguille sous roche car vous savez aussi bien que moi que le crime parfait n'existe pas. Nous allons y aller tous les trois et me laisserez vérifier tout ça. Vous vous renseignerez sur les craintes des différents témoins potentiels pendant que je les interrogerai et cette énigme sera résolue.
-Merci générale. Vous pourrez compter sur nous. »
Nous fignolons les détails tout en dégustons ce thé et gâteaux bien mérités et nous retrouvons le soir même à l'écurie avec nos effets personnels pour partir plein nord. Malgré le confort de mon carrosse, je dormi mal, très mal, me réveillant au moindre changement de direction ou de vents, à la moindre accélération ou freinage, comme si je me sentait en danger. Je déteste ce type de nuit et fut soulagée une fois que nous avons atterri un peu avant l'aube sur la place du village de Tibérine dont je fit le tour en attendant le réveil des deux enquêteurs, accompagnés par mon ombre qui est plus nerveuse que d'habitude. Pas la peine de se demander pourquoi. Le village ressemble à n'importe quel village endormi ce qui le rends angoissant vu le motif de ma visite et le moindre bruit me fait sursauter. Nous fîmes aussi un tour plus large, derrière les champs pour avoir une vue plus dégagé du lieu et nous retournons sur la place qu'une fois que la capitaine me passa un appel télépathique pour savoir ou j'étais et m'apporta mon déjeuner en venant à ma rencontre. J'avala rapidement le café, en prit un second mais n'arriva pas à manger. Oura'Nos rangea nos provisions dans le carrosse et je parti immédiatement vers la première maison.

Que ce soit à Tibérine ou les autres villages des environs, il apparut bien vite qu'il n'y avait aucun témoin. Personne n'a subi de pression. Personne ne dissimule quoi que ce soit. Il n'y a juste aucun témoins. On a une scène de crime avec 30 corps bien découpés, aucun indice sur l'identité du ou des assassins, aucune revendication, aucun témoin. On a l'exemple même du crime de masse parfait.
Je ne m'avoue pas facilement vaincue, vraiment pas car je sait que le crime parfait n'existe pas. Sauf que là je ne sais pas par quel bout prendre la chose. Es ce que le fait que ce soit des frères d'armes obscurcissent mon jugement ? Largement possible mais j'ai beau en discuter avec les deux enquêteurs, ils ne savent plus comment procéder. Il y a forcément une solution, une piste à laquelle je n'ai pas pensé ni eux, malgré notre professionnalisme. C'est la dernière chose que je fut capable d'exprimer avant de m'enfermer au plus profond de moi même, le temps de digérer le choc et la peur car on a un assassin plus qu'efficace qui rode dans le coin et celui ci s'en est pris à nous. Une organisation politique voire le roi a un assassin ou un groupe d'assassin de très très bon niveau.

La solution m'apparu brutalement : la nécromancie. Comme nous n'avons pas de témoins il faut faire parler les victimes donc les morts. Je sorti de mon étrange état pour constater que je suis dans ma chambre, dans mon lit et que ma cousine me demande comment je vais. J'ai raté quelque chose mais ce n'est pas grave, j'y explique comment je vais trouver la réponse. :
« Tu veux faire quoi ? De la nécromancie ? Ca ne se fait pas Orn.
- Le crime parfait n'existe pas donc lorsqu'il n'y a pas de témoins ni d'indices il faut faire parler les victimes.
- Les victimes sont toutes mortes. Cela me fait très peur mais un de nos ennemis à trouvé l'assassin le plus efficace et redoutable du pays. Espérons qu'il n'acceptera plus de travailler contre nous.
- Je sais ça. Une fois qu'on aura son identité on s'occupera de lui. Laisse moi juste trouver un nécromancien. Je ne comprends pas pourquoi elle me regarde comme si j'étais folle alors qu'en fait c'est évident. Un nécromancien pourra débloquer l'affaire.
- Ecoute moi...tu as toujours mal digérer les crimes parfait. Pas que celui là, tous les crimes parfait. Tu est sous le choc, c'est normal donc commence par te nourrir, prendre un bon thé, un bon bain et te reposer et tu ira mieux.
- Non. Le temps de trouver un nécromancien et nous résoudrons tous les crimes parfait.
- Mais la nécromancie...ça ne se fait pas ça...c'est contre nature.
- Dans certains pays ou culture cela se fait. Il faudra être plsu que discret mais c'est notre seule chance d'élucider la dizaine d'affaires qui sont bloquées. Ensuite on verra comment forcer les coupables à avouer. Pas bien compliqué.
- Te rappelle tu de ce qu'il s'est passé ces deux derniers jours ?
- J'ai beaucoup réfléchi et j'en suis arrivée à cette solution. Ca m'a pris deux jours ?
- Tu est entrée dans un état bizarre dans lequel tu ne réagissai à rien, ne te nourissai pas, ne dormait pas, comme cela peut t'arriver lorsque tu est en grande souffrance. Là tu viens d'en sortir brutalement pour me parler de nécromancie. Parfois cela t'arrive quelques heures, parfois une bonne semaine et ce coup ci deux jours.
- Et parfois j'en sort avec une solution ou une piste. Oui, je vois de quoi tu parle et...j'ai revécu certaines batailles mais aussi ces enquêtes qui n'ont pas abouties car crimes parfaits. Sauf que ça n'existe pas car on peut trouver un nécromancien. »

Je bondi hors du lit pour aller m'habiller. Oura'Nos se glisse devant l'armoire et Mars'ella me dit :
« Je comprends ta passion pour la vérité et veut bien t'aider mais d'abord tu va manger, boire et prendre un bon bain. Une fois que tu aura les idées claires on s'y colle car tu aura du mal à convaincre qui que ce soit de te suivre dans un plan pareil.
-A part toi et Ford'Jerck, je ne vois pas qui mettre dans le coup mais pense pouvoir avoir ce qu'il me faut en contactant les elfes et mon contact chez les démons. » sentant la fatigue me tomber dessus, j'acceptai de suivre les conseils de ma cousine puis fit une sieste avant d'écrire sur le sujet à Saéline, la reine elfique et lancer un appel télépathique à mon espion démoniaque car après tout, la fin, lorsqu'elle est louable, justifie les moyens.

Du point de vue de Saéline:

Elle recu un courier très explicatif de la situation du général Lagos. Elle semblait inquiète: LEs aliers du général avaient tous été massacrer. Elle avait de l'expérience dans cette matière: Selon elle, cela ne pouvait pas être une organisation. Quelqu'un aurait vendu la mèche par ventardise.Elle ne restait pas de marbre, les contactes avait été plus que positif. Elle écrit a la général au sujet de son massacre:

Salutation général,

Je me permet d'ajouter des hypothèse pour aider a faire avancé un peu votre enquête. Selon moi, la personne qui a fait ça est seul, c'Est bien connu dans le domaine des meurtre, les exploit font ressortir des noms ou des pseudos, je fait qu'il y en a aucun renfforce ma théorie de la pesonne solitaire. Maintenant, vous pouvez vous faire une liste de gens suffisament puissante pour faire un tel geste. Cela devrait aider. Pour le Nécromancien...J'en ai à disposition, je leurs en ai parlé vaguemnent et ils reffusent de suivre des anges ailleurs que dans la forêt elfique au vue de la relation par l'acier que les votres nourrissent avec leurs magie. Cependant, je connais un autre type de magie pratiqué par les Orcs, ils sont quatres a avoir cette puissance. Leur sagesse est très respectée des clans Orc, je vous souhaite bonne chance pour les contacter, votre chemin sera remplis d'ambuche. Je souhaite le repos paisible aux votres, si vous voulez leurs faire une cérémonie funéraire, les terres elfiques vous seront ouvertes pour les festivités

Saéline, reine des elfes

L'émissaire infernal lui répondit quand a lui:

-Bonjours dame Lagos... Mes condoléance pour les votres qui ont été tué. Je sais que quelques chaman orc pourrait accepté d'honoré la mémoire des morts, cependant, c'Est un peuple rustre et hostile. Parler a leurs sage sera une tache des plus compliqué, cependant, je ne crois pas que cela vous arrêtes.

Mon émissaire infernal me répondis rapidement, toujours télépathiquement pour ne pas laisser de traces qu'il y avait quatre shamans orcs capables de m'aider tout en respectant les morts. Je préfère cette idée plutôt que la nécromancie pure car c'est bien moins invasifs puis me demande dans la foulée pourquoi la nécromancie inspire une telle répulsion : es ce parce que cette magie transgresse le tabou de la mort ? Surement et même moi trouve ça franchement crade mais dans ce type de circonstance, un compromis est envisageable. Il y a un peu trop d'affaires " crime parfaits " à élucider donc à un moment, autant passer le cap. Es ce l'idée de ne pas respecter nos morts ou les morts qui provoque la répulsion ? Possible aussi mais...on force bien les prisonniers vivants à parler avec tout un tas de techniques plus ou moins létales ou traumatisantes donc totalement irrespectueuses de l'intégrité physique ou mentale de l'individu concerné. Cela ne choque pas grand monde et fait partie de ceux qui estiment qu'il vaudrai mieux limiter l'application des plus létales ou handicapantes donc de la torture physique. Pourquoi les morts auraient ils droit au respect que les vivants n'ont pas ? Contrairement à nous ils ne souffrent plus, ni physiquement ni mentalement donc : pourquoi ?

Je sent le besoin de relancer cette discussion à la fois avec Ford'jerck et Mars'Ella mais aussi le bureau exécutif du comité central du RAC dont mon mandat à fraichement été reconduit pour les 10 prochaines années et comprends que moi aussi j'ai quelques freins sur le sujet à évaluer pour m'en libérer. Je pense qu'ils reposent sur le fait que je ne suis pas sûre qu'un mort ne puisse pas ressentir ou penser un minimum donc préfère la méthode des orcs à la nécromancie qui me fait l'impression d'être l'équivalent des procédures inquisitoriales de la Question dont les plus malsaines sont à envoyer le plus possible aux oubliettes, à ne réserver qu'à de très très rares cas. L'avis des autres membres du bureau me sera utile vu que les victimes sont nos frères d'armes mais cela ne m'empêche pas de lui répondre :
« Evidemment que cela ne m'arrête pas. Un procès sera impossible mais la vérité nous est nécessaire pour d'évidentes raisons d'ordre stratégiques et faciliter le deuil même si al meilleure façon de leur rendre hommage est de continuer le combat. Indiquez moi comment les trouver et comment m'assurer leur coopération. » notamment s'il faut apporter un cadeau et ce qu'ils considèrent comme tel, s'il y a une gestuelle particulière, une tradition particulière ou trucs du genre. Ne pas se formaliser face à un comportement grossier ou agressif semble être de mise mais plus j'aurai d'information et mieux cela sera.

Le lendemain je reçu la réponse de Saéline, la reine elfique que je trouvai logique et pertinente. Etant elle même une ancienne assassin, elle connaît bien le sujet et appuie la théorie la plus effrayante : un assassin particulièrement compétent. Un assassin sachant trancher très vite et très bien tout en étant très discret. Peut être es ce déjà lui qui est la cause d'une autre des quelques affaires non résolues, ou de plusieurs autres et pour cela j'ordonna qu'on me retrouve les croquis des affaires non résolues. Je répondis aussi à la reine elfique :


Votre majesté,


Je vous remercie pour votre soutien et votre prompte réponse. Je comprends la réticence de vos nécromanciens à travailler avec des anges et ne vous demande pas d'essayer de les convaincre. Je passerai par une autre méthode pour avoir mes informations sur cette affaire mais aussi quelques autres. Ne pas pouvoir leur rendre justice reste douloureux mais lorsque nous saurons qui est le responsable nous pourrons agir en conséquences pour que cela ne se reproduise pas.

Je préfère passer par les shammans orcs et ne réserver la nécromancie qu'en cas de non coopération car celle ci me semble aussi agréable que certaines procédures inquisitoriales relatives à la Question. Je compte diriger le prochain assaut en terre infernale donc passer la frontière ne sera pas un problème, en auriez vous un à me recommander ?

Le village dans lequel mes frères d'armes ont étés massacrés et sous protection militaire et suffisamment sécurisé pour que la cérémonie puisse se dérouler sans encombre. Je transmettrai aux miens votre soutien et vos condoléances.


                          Générale Ornëa'Naé Lagos.



Une fois ma réponse envoyée, je convoqua la capitaine Sheeraz pour lui expliquer ce que nous allions faire :
« Vous et le lieutenant m'accompagnerez lors de notre prochain assaut chez les démons et nous filerons rendre visite aux tribus orcs dés que la situation se sera stabilisée quel que soit l'issu du combat. Le but est de convaincre un chamman orc de nous accompagner pour qu'il fasse parler les morts et nous permettre de résoudre les différents crimes parfait. Je la sent surprise voire effrayée :
- Faire parler les morts ? Vous êtes sur de vous ?
- D'habitude nous prenons les déposition des victimes puis écoutons les témoins et on croise le tout avec les indices. Ce coup ci nous devrons nous contenter de ce qu'auront vu et entendu les victimes donc les morts. Je ne sais pas pourquoi je n'y ai pas pensé plus tôt. Je sent qu'elle cherche ses mots :
- Sauf votre respect générale...vous êtes sure de ne plus être sous le choc ? Cela ne se fait pas de déranger les morts. J'ai du faire ou dire des trucs dont je n'ai aucun souvenir ces derniers jours. Pourtant ma cousine m'a certifiée que je suis restée très distante, perdue et introvertie, rien de vraiment flippant en somme...sauf si on considère que partir dans un abime de souffrance au point de couper toute communication et cesser de s'alimenter et de boire est flippant bien sûr.
- Je vais beaucoup mieux. Je vous ai fait peur ?
- Non. Nous avons compris que ce crime parfait vous a profondément atteinte et nous nous y attendions. Le plan que vous me proposez...êtes vous sûre de vous ?
- Oui. Nous ne pourrons jamais obtenir justice sur les affaires de crimes parfait mais nous pourrons connaître la vérité et nous donner les moyens de prévoir les prochaines actions des coupables pour leur tomber dessus à la prochaine. Cela vaut le coup non ?
- Vu comme ça...Elle se met à réfléchir, c'est exactement ce que j'attends de mes subordonnés.
- De plus, es ce que les procédures les plus extrêmes du passage à la Question vous pose problème ?
- Non mais ce n'est pas pareil. Nous savons que les prisonniers sont coupables. Là il s'agit de morts.
-On parle tout de même d'anges, d'être vivants, pensant et souffrant et parfois ils peuvent mourir durant cette procédure. Les morts, eux, ne souffrent plus et nous ne savons pas bien s'ils pensent ou ressentent encore des choses. Pourquoi les vivants seraient moins respectables qu'eux ?
-Je sais que vous émettez de grosses réserves sur l'utilisation de certaines procédures dans le cadre de la question. Vous désirez mettre à égalité les coupables vivants et les victimes mortes ?
-Plutôt mettre à égalité les victimes vivantes et mortes en permettant aux victimes mortes de nous aider à comprendre ce qui leur ai arrivé. Je met aussi au même niveau les procédures les plus extrême du passage à la question avec la nécromancie. Là je parle des techniques chamaniques orcs, celles qui les respectent.
-Je comprends. Comptez sur nous générale. C'est gentil de nous en tenir informé.
-Prenez vos dispositions car nous partirons d'ici quelques jours maximum pour le front. »

Sa réponse me rappelle que rien n'oblige les généraux à tenir au courant de leurs plans leurs subordonnés même si je n'ai jamais compris pourquoi. Un subordonné connaissant le déroulement du plan et le but de celui ci sera plus efficace lorsqu'il faudra procéder aux différents ajustements techniques qu'il faudra opérer une fois sur le terrain car il ne faut jamais perdre de vu qu'un plan ne se déroule jamais sans accroc.
Comme je m'y attendais, ré ouvrir le débat sur la légitimité du tabou sur la nécromancie avec mes plus proches frères et sœurs d'armes Ford'Jerck, Mars'Ella, Omy'Kron et Maal'Caé nous fit passer une nuit blanche fructueuse. Le lendemain je me concentra sur les derniers préparatifs.

Saéline reçu un autre message de Orn. Avec Draigh, elle put le lire. Il passa un commentaire fit sourire la reine. En effet, depuis qu'il avait été en contact avec Sanguinium, il n'était pas aussi gentil qu'avant. Comme quoi le détail de la signature qui n'était pas à droite du formulaire avait titillé son caractère. Il voulut le lui écrire, mais l'arrogance n'était pas nécessaire envers une allier.

L'émissaire démoniaque frissonna. Il n'était jamais allé voir les orcs. Seul Haros était parvenu a en faire une véritable armée: Son armée Il répondit à la va vite à Orn:

-Ce n'est pas que je ne t'apprécie pas, mais je n'ai pas envie d'aller les voir. Si ça peu t'aider, Haros est parvenu a en faire son armée a l'époque ou il était roi infernal, mais ça date. Et, Haros est mort, donc bonne chance pour savoir comment il est parvenu a faire ça. Bref, mon coup de main s'Arrête lè, je te souhaite bonne chance.

Nous tenons un corridor jusqu'à notre nouveau pied à terre donc y aller en posera aucun soucis puis nous reprendrons l'offensive lors de notre arrivée et pousseront le plus prés possible de la capitale. Dés que nous constaterons qu'aller plus loin nous mettra en difficulté, j'enverra mes ordres pur bien tout maintenir et nous prendrons tous les quatre la tangeante chez les orcs. Ca, c'est le plan initial, celui qui devrait se dérouler sans accroc. Dans ce genre de situation les facteurs D (démons) et A (anges) sont prévisibles donc gérables. Nous partons donc sereinement vers le front dés le plan adopté. Par prudence, seuls les officiers du RAC connaissent l'ensemble du plan donc couvriront ma tangeante, le bon vieux truc de tenter d'ouvrir des négos fera amplement l'affaire et couvrira même un éventuel repli foireux (gravement blessée et sans orc).

Le plan se déroule presque sans accrocs, nous avons eu un peu plus de pertes que prévu lors du franchissement d'un canyon car n'avons pas réussi à maintenir la vitesse prévue mais bien géré l'inévitable guet appens. Le second accroc eu lieu le surlendemain : nous avons sous évalués leurs effectifs donc cela à stoppé notre progression un peu plus tôt que prévu. Frustrant sur le coup mais pas bien grave. Je préfère privilégier la prudence que courir après les faits d'armes.
Niveau santé aussi je m'en tire bien : à part ce rocher qui m'a cassé une aille et un bras et l'éclat qui à ricoché dans la tête, je n'ai rien de vraiment grave. En même temps j'ai réussi à me retenir d'aller au contact, comme quoi c'est à ce moment là que je me blesse le plus. Il faut que je trouve un moyen d'avoir ma dose d'adrénaline sans ramasser les coups qui vont avec. Tant que j'arrive à réfléchir, communiquer et me défendre un minimum c'est que ça va donc nous sommes passés à la phase officieuse du plan : déclarer que nous allons ouvrir des discussions et partons en petit groupe (Oura'Nos, moi et les deux enquêteurs) en direction du clan orc le plus proche.

Sur le chemin entre deux siestes il m'est venu une idée : m'arranger durant mes prochains entraînements pour que non seulement mon bouclier encaisse plus longtemps les coups mais aussi les renvoie, un peu comme un mur renvoie une balle ou un ballon. Cela les dissuaderai de me prendre longtemps pour une cible car c'est gavant à la fin. Le fait d'être le général me désigne d'office comme une cible donc je me demande pourquoi je n'y ai pas pensé plus tôt : quitte à continuer à en être une, me donner un moyen supplémentaire de créer d'avantage de dégâts en face. Peut être même me payer le luxe de monter plus rapidement et efficacement en première ligne, récupérer plus facilement ma dose d'adrénaline. Evidemment, lorsque j'expose mon idée je n'évoqua pas ce dernier argument. Qu'il s'agisse d'Oura'Nos ou les autres, ils tiennent trop à moi pour le trouver recevable.

Oura'Nos me réveilla une fois que nous surplombions le premier clan orc. Comme il n'y a pas de ciel par ici, nous ne pouvons voler qu'à très basse altitude donc savons qu'ils nous ont déjà repéré. L'architecture est surprenante : on dirait qu'ils ont recyclé un bric à brac d'anciennes ruines pour transformer ça en un village. Ca tranche énormément avec l'architecture démoniaque et en observant tout ça, j'ai l'impression qu'y dissimuler des pièges est un jeu d'enfant. Une architecture à la fois rustre et pragmatique, vraiment très originale car on dirait vraiment qu'ils sotn restés sur un champ de bataille et l'ont transformé sans beaucoup le modifier en village. Original, simple, chaotique et efficace. Je bu mes deux potions pendant l'atterrissage afin de réduire les douleurs, vertiges et nausées puis sorti du carrosse pour avancer la première vers la sentinelle qui me fixe, suivi de très prés par Oura'Nos et les deux enquêteurs. J'adresse un grand sourire à al sentinelle et lui dit en démoniaque, histoire qu'on se comprenne vite:
«Bonjour guerrier. Je suis le générale Ornëa'Naé Lagos. Je désire parler avec votre chef et votre chaman. »

Une foi arrivée chez les orcs, une montagne de muscle accueilli La général avec un gros coup de hache sur son bouclier avant même la salutation. Ils ne semblaient pas vouloir parler avec elle. Une chance pour Orn, le chaman vint derrière l'orc et l'assomma a grand coup de marteau.

-Votre contacte m'a parlé de votre demande. Je vais vous suivre et répondre a votre demande. Les morts ont droit de se faire entendre

Le guerrier orc réagi comme je pensais qu'il allait réagir : en m'envoyant un coup. Je me contente de l'encaisser sans broncher même si c'est douloureux histoire qu'il comprenne qu'il ne m'impressionne pas et résiste à la douleur. Je pose ma main sur mon épée et met mon bouclier au cas où il m'en colle un second pour lui faire comprendre que je ne suis pas débile non plus mais cela n'est pas nécessaire car un autre orc arrive derrière lui et l'assomme. Je reste discrètement sur la défensive, au cas où s'envoyer des coups est leur manière de se dire bonjour sachant que mon bouclier encaissera sans difficulté donc peut attendre poliment le second avant de riposter.

Cet orc se présente comme le chaman. Je lui explique que j'ai besoin de lui sur une dizaine d'affaires à élucider car il n'y a aucun indice ni témoins. Je lui parle de celle qui a motivé ma visite mais aussi des autres. Il accepte de nous accompagner à la grande surprise des deux enquêteurs.
Je lui demande ce qu'il veut en échange car il va nous rendre un grand service. Il gagne mon respect en me répondant qu'apaiser leur âme pour leur permettre de reposer en paix lui suffira.

Nous rentrons chez nous par le chemin le plus court. Etant générale, je n'ai pas de compte à rendre à de simples subordonnés, y compris à leur officiers (ils sont eux même mes subordonnés) et commençons notre voyage au sein de mon royaume pour aller d'affaires non élucider en affaire non élucidés.  Nous filons prioritairement plein nord, dans le village de Tibérine car c'est là que se situe la plus grosse avec les 30 corps bien découpés. Ils ont étés conserver à l'abri pour nous faciliter la tâche et le village toujours gardé.
Nous entrons dans la salle ou ils reposent et lui dit :
« Si vous avez besoin de quelque chose, dites le nous. »
Je ne me sent pas trop à l'aise ici, j'ai du mal à ne pas stresser. Oura'Nos appréhende aussi et je le sent à la fois bouilloner de colère et appréhender. Dîn'Laé le sent et me demande :
« Ca va aller générale ? Vous voulez prendre l'air ? Je lui réponds sèchement :
-Non. Ca va être instructif. » elle me serre doucement la main. Je la laisse faire, les yeux rivés sur ce que fait le chaman.

Le shamman entame son rituel. Il déambule de cadavre recomposé en cadavre recomposé en mururant une prière dans une langue qui m'est inconnue. Rapidement une sorte de vapeur apparaît prés de la plupart des cadavres de mes frères d'armes. Cela m'effraye et me fascine et sent que Din'Laé et Oura'Nos sont aussi perdus que moi. Je laisse Oura'Nos me prendre dans ses bras, ça me réconforte un peu me^me si ce n'est pas professionnel. J'ai l'impression qu'il à dit mon nom dans sa prière. Surement uen impression, j'ai du extrapoler un terme de sa propre langue.
Des murmures montent de certains corps. Le shamman continue de déambuler mais ne récite plus rien. Il à l'air d'écouter les murmures. Peu après il leur pose quelques questions dans cette langue inconnue et presque tous les cadavres lui répondent. Nous restons tous les trois immobiles, fascinés par ce qu'il se passe et tétanisés lorsque leschamman se met à répandre une poudre dans l'air au dessus des corps et que se dessine par fragments venant des différents corps l'ensemble de la scène.

Tout s'est passé en un éclair. Un widl hunt est entrée dans leur planque et les à tué un par un avec sa faux. Elle les a découpés avec des gestes vifs et précis et est repartie en moins de deux minutes. Il n'y a eu aucun bruit. Ils n'ont pas pu comprendre ce qui leur ai arrivé. Il y a bel et bien une wild hunt qui opère dans notre pays. Quelle est sa motivation ? Pourquoi s'en est elle pris à nous ? En quoi tuer une trentaine d'entre nous lui est utile ? J'ai observé sa technique, cela me servira si nous croisons à nouveau ce type de façon de tuer, cela orientera plus rapidement l'enquête. Je garde en mémoire sa taille, sa corpulence et son visage par précaution, comme je le fait avec chaque ennemi.

Nous quittons la salle abasourdis. Je suis choquée par cette révélation et doit prévenir au plus vite l'état major. Finalement ça m'arrange qu'elle se soit révélée à nous, le RAC, car cela nous donnera un moyen de pression fasse au roi s'il refuse de me donner les moyens d'être plus efficace. Je verrai avec les autres membres du bureau comment mettre cette découverte à profit et comment la communiquer aux familles de nos frères d'armes.
Une fois installés dans notre chambre à l'auberge, je rédigea mon rapport et fasse à la gravité de la situation, délégua le reste du voyage aux deux enquêteurs pour rentrer précipitamment à la capitale, prévenir l'état major puis la souffrance pris le dessus donc m'enferma au plus profond de moi même, coupant accidentellement tout contact pour digérer le choc.