Mars'Ella revient nous voir. Par précaution je ferme à nouveau les yeux et reprends ma décontraction musculaire. Elle nous confirme que tout se déroule comme prévu. Nous étouffons tous un petit rire nerveux puis j'ouvre mes yeux, fait un grand sourire et lui dit :
« Parfait. Dés que je suis chez moi, j'envoie les ordres car faut pas perdre de temps.
-Euh...oui bien sûr mais profite en réellement pour te reposer. Nous te préviendrons discrètement lors des visites médicales ou de toute tentative de visite. Les collègues organisent vos départs.
-Ca roule aussi pour Ford'Jerck ?
-Oui. D'ici quelques heures on te fera respirer un somnifère et tu te réveillera chez toi.
-Un somnifère ? Pourquoi ?
-Au cas où le déplacement stresse les mourants et qu'ils meurent de peur sur la route. On préfère qu'ils meurent dans ce sommeil sur la route ou sans plus jamais se  réveiller chez eux.
-Tu me préviens pour que j'évite les mouvements brusques ?
-Oui. Quoique parfois ça peut arriver mais les tiens seront vraiment trop brusques. Feigne vraiment l'inconscience, ce sera bien plus simple. L'idéal serai qu'ils le fasse durant ta prochaine sieste.
-Ce serai mieux à un moment ou je suis réveillée. Reconnaître ce type d'odeur pourrai me servir un jour.
-Tu n'a vraiment pas peur de prendre des risques. Faut vraiment que tu ne meurre jamais, tu nous manquerai trop. » Ma cousine me serre dans ses bras et nous étouffons tous notre envie de rire. Je me demande tout d emême si Ford'Jerck et moi n'en demandons pas trop à nos proches sur ce coup là. A chaque fois qu'on perds l'un des nôtre, on rentre en angoisse violente et chronique. Ce n'est pas sympa de ma part de leur demander de simuler ça. C'est gentil de la leur d'accepter.
Etant réellement faible et venant de rigoler, je m'endort rapidement.

Je me réveille dans mon lit. Par précaution je me fige et sent un gros gros mal de tête bien connu : celui du somnifère. Ils m'ont fait le coup durant ma sieste. Dommage, j'aurai voulu en profiter pour apprendre l'odeur en question. J'en connais deux, je voudrais les reconnaître tous. Etant mal réveillée, ma déception saute aux yeux. Mars'Ella me tends une potion et Oura'Nos m'aide à m'asseoir. Ma tante m'explique pendant que je la bois :
« Tout c'est passé comme prévu. Tu as dormi presque dix heures. Nous avons eu peur que tu ne meurre pour de bon car tu reste bien affaiblie. Bois bien et rendort toi, c'est important.
-J'ai des ordres à envoyer. Je dois aussi les prévenir du plan en cours.
-Sauf que respirer du somnifère alors que tu as été empoisonnée il n'y a que quelques jours n'est pas conseillé donc dort et laisse nous gérer. »

Je donnai mes ordres en prenant quelques précaution dés le lendemain de mon retour au domicile car trop vaseuse pour le faire. Pour que le plan fonctionne je dois simplement rester près de lit ou dans mon lit, ne surtout pas m'approcher d'une fenêtre ou d'une porte et beaucoup dormir. Ma famille se chargeait de jouer la comédie dés qu'un visiteur pointait prendre des nouvelles et accuser ceux envoyés par les deux autres orgas d'être responsable de mon état, histoire de bien noyer le poisson.
Une fois mes ordres envoyés, je put enfin me rétablir sereinement donc beaucoup dormir mais aussi découvrir plus en détails comment la famille gère les moments ou l'un d'entre nous meurt ou à de fortes chances d'y passer bientôt. En temps normal je vais moi même bien trop mal pour les remarquer. Je leur demande aussi quel est mon comportement dans ces moments là, juste au cas où. Informations toujours utiles au cas où je devrai jouer leur rôle pour couvrir un autre frère d'arme. Pendant ces quelques jours j'évitai tout de même de contacter Ford'Jerck par télépathie car lui aussi à besoin de repos et ne sait jamais quand es ce qu'il reçoit une visite médicale et il prit les mêmes précautions que moi.

Comme tout ce passait bien, nous pûmes cesser cette comédie compliquée à tenir au bout de trois jours et je reçu les parchemins tant convoités. Je profite de cette phase officielle de rétablissement compliqué pour les analyser  et commencer à instruire le dossier. Le SLA avait raison de tenter de nous tuer : nous avons quand même détérré un de leurs secrets et allons faire tomber quelques têtes aussi bien parmi les hauts gradés que les religieux. De plus, le fait "que ce coup ci nous avons vraiment failli mourir", va d'office lourder le dossier. Je sent que nous allons nous faire plaisir. Désorganiser une faction politique adverse et faire peur est toujours gratifiant.