Je lisais un rapport lorsque Marcia me dit qu'un jeune soldat désirai me parler d'un problème. Je vérifiai l'heure et remarqua que j'avais 10 minutes d'avance, de quoi me permettre une pause plus longue ou de prendre de l'avance. J'opte plus souvent pour la seconde option, juste au cas où. Je le reçu dés que je fini ma lecture, pendant qu'Endora s'assurai que la salle était propre, réellement propre car la présence du moindre grain de poussière trahirai une négligence assortie d'un manque de rigueur douteux.

Le soldat entra et se mit au garde à vous. Je lui fit signe de s'asseoir et lui proposa du thé pour le mettre à l'aise. J'aime bien partager mes dernières trouvailles dans ce domaine et ça aide mes visiteurs, impromptus ou non, à se détendre donc à parler en toute confiance. A partir du moment ou nous nous respectons mutuellement et que je ne suis pas dans le cadre disciplinaire, je peux me permettre de montrer un minimum d'altruisme et de compassion.
Ma proposition le surprit. Je lui trouvait un air inquiet, nerveux et calculateur et là, il est désarçonné. Ce n'est pas la première fois que je produit cet effet car pouvoir être reçu par un général n'est pas simple, encore moins de façon accueillante. Il bredouilla un refus poli et n'insistai pas. Il doit craindre une manœuvre de ma part car je reste une générale donc passons pour des manniganceurs de coups tordus. Ce n'est pas faux mais nous faisons aussi des choses plus classiques. Nous sommes des anges après tout. Je l'invita à parler et ce qu'il me dit me surprit :
« Je vous remercie de m'accorder audience aussi rapidement générale. J'ai eu un problème avec la lieutenant générale Ysondre. Je lui ai demandé poliment si elle pouvait me confier le commandement de l'unité du lieutenant Fordring. Elle m'a fait passé une sorte de test avec deux épreuves qu'elle à inventé de toutes pièces. Un duel et une série de questions. Je vois bien de quoi elle s'est inspirée : l'examen que chaque ange passe à la fin de ses études pour devenir officier ou général. Il comporte une épreuve physique et une théorique. Les deux avec plusieurs types d'exercices. Il n'a clairement pas assez d'expérience donc n'a pas pu les réussir.
-Je vois. Continuez.
-A peine avais je tiré mon épée pour le duel qu'elle me pilonna jusqu'à épuisement avec ses sorts. Je ne pouvais rien faire, j'étais bloqué. Elle n'a pas suivi les règles d'un duel, ne m'a pas permis de me préparer. J'ai du me rendre avant d'être blessé. J'ai eu l'impression qu'elle m'en voulait, n'appréciai pas ma démarche. Je ne vois pas en quoi c'est un echec. Il a repéré ou était sa limite et s'est retiré du combat avant. Une chose que j'ai du mal à faire et j'en paye les conséquences bien trop souvent à mon goût. Il sait aussi qu'il doit travailler ses reflexes. Je vois plus le côté pédagogique qu'autre chose. Je lui dit :
-Je vois. Ce petit combat est instructif. Je vous expliquerai ce que vous pourrez en tirer plus tard. Continuez. Il est étonné par ma réponse même s'il tente de rester naturel. Il continue :
-Ensuite elle me donna un parchemin et une plume et tout un tas de questions compliquées, réellement compliquées. Des choses en lien avec des techniques de combats de groupe, d'autres avec la magie. Je n'ai pu répondre à rien, c'était humiliant.
-Etant donné que vous êtes novice, je ne suis pas étonnée non plus soldat. Au moins vous savez que vous devez encore apprendre beaucoup de choses.
-Mais...ma générale. Elle m'a attaquée sans prévenir et les questions étaient hors de portée du commun des mortels. Seuls des érudits comme elle et vous avez les réponses. J'ai l'impression qu'elle à commis un abus de pouvoir. J'ai l'impression qu'elle à voulu m'humilier et s'imposer, ne souhaitai pas reconnaître mon potentiel. Je reconnais surtout qu'il a les dents longues au point qu'elles rayent le parquet. Il en tiens une couche lui. Je lui réponds sur le ton de l'évidence :
-Pour ce qui est de l'épreuve physique, vous savez aussi bien que moi que sur un champ de bataille ou lorsqu'un assassin vient vous tuer il ne respectera pas les règles du duel. Il fera son boulot sans vous donner les moyens de vous défendre. Durant votre carrière vous ferez rarement des duels. Vous êtes déjà allé sur le champ de bataille non ?
-Oui générale. Mais là ce n'était pas pareil, nous ne sommes pas ennemis.
-Je le confirme sauf que le but de cette épreuve est de voir si vous arrivez à survivre ou à maitriser votre adversaire. Vosu avez demandé grâce avant d'être blessé donc vous l'avez réussi. Vous savez aussi que vous devez travailler vos reflexes et votre défense voire votre vitesse. Vous savez maintenant que les mages de combat sont une de vos faiblesses. Certes se faire attaquer par surprise est extrêmement désagréable mais c'est ce qui vous arrivera au moindre guet appens ou si vous vous faites isolé sur le champ de bataille. Il est surpris, je lui ai montré une vision différente de la sienne et il n'arrive pas à le dissimuler.
-Vous pensez générale ? Elle n'y est pas allée de main morte.
-J'en discuterai avec elle mais à première vue vous n'avez pas loupé cette épreuve et elle vous a mis en condition. Les ennemis n'iront pas de main morte vu que tout comme vous ils défendront leur vie. Vous soupçonnez un abus de pouvoir ? Parlez moi de l'épreuve théorique, donnez moi des exemples de questions.... »

Là, en effet, elle à posé des questions concernant la maîtrise pure de la magie et d'autres que l'on pose aux généraux, pas aux officiers. Je le lui en demandait le plus possible pour m'assurer qu'elle lui a bel et bien fait passer un mix entre une des épreuves théorique pour devenir général et des questiosn relevant de la maîtrise de la magie. Sur ce point là il a raison, elle y est allé fort. Il ne me reste plus qu'à savoir si c'était intentionnel et dans ce cas cela relève d'un abus de pouvoir et je doit lui mettre le hola ou si c'est accidentel. Je lui répondis :
« En effet, les questions ressemblent bien plus à celles qu'on m'a posé lors de l'examen pour devenir général. Elle a plus que forcé le trait. Le bon côté c'est que vous savez que si vous envisagez de rapidement devenir général, il va vous falloir vous plonger dans de longues études. Vous les finiriez plus vite que nous qui avons passés plusieurs doctorats dans différents domaines mais vous devrez faire de longues études. Je crains qu'elle est surévalué le niveau car tout comme moi elle est érudite, à l'habitude d'accumuler du savoir et de le retranscrire à haut niveau. Je dois tout de même en discuter avec elle, m'assurer qu'elle n'a pas commis un abus de pouvoir.
-Vous aussi pensez qu'elle en a commis un ?
-J'en discuterai avec elle pour avoir sa version des faits et si c'est le cas elle sera sanctionnée. Ceci dit vous avez eu l'occasion d'en apprendre plus sur vos faiblesses et lacunes, vous pourrez adapter votre entraînement et envisager de prendre du temps pour étudier et ensuite passer le bon examen. Vosu avez confirmation que l'examen d'officier est moins compliqué mais je vous confirme aussi que vous devrez étudier...ou monter vos grades en accumulant de l'expérience. A vous de voir. Il est franchement mal à l'aise :
-Je vois générale. Vous ne me pensez pas capable ? Vous ne voulez pas me donner ma chance ?
Mais au fait...il ne m'a pas enquiquiné il n'y a pas longtemps pour avoir une promotion éclair lui ? Qu'es ce qu'il ne comprends pas ? Je vais lui expliquer posément :
-Non. Je ne peux pas vous faire passer de soldat à lieutenant en un temps record puis vous dégrader dés que vous commetrez une grave erreur car cela mettrai des vies en danger. Si je faisait ça je vous exposerai vous et les soldats à vos ordres à de plus grands dangers qu'avec un officier expérimenté. Je me retrouverai obligée de vous faire punir à la hauteur de votre erreur, faire mon autocritique, dédommager les victimes éventuelles et vous rétrograder dans la foulée. Vous êtes sur que c'est une bonne idée ? Y avez vous réfléchi ? Vu sa tête, il n'y a pas réfléchi et il bafouille :
-Mais générale...j'ai...jamais je ne commettrai d'erreur...vous ne me faites pas confiance ?
-Je vous fait confiance en temps que soldat pour défendre le pays mais clairement pas comme officier car n'êtes vraiment pas expérimenté. Pourquoi souhaitez vous progresser aussi vite ? Ne sommes nous pas immortels ?
-Dans notre métier l'immortalité est relative. Nous n'avons pas tous le même talent pour survivre à tout come vous le faite. Avant de mourir, je voudrais réellement rendre de grands services à mon pays et que ma famille soit fiere de moi.
-Il n'empêche que malgré votre motivation je ne peux pas prendre le risque que vous mettiez en danger vos frères d'armes à cause de votre incompétence. J'ai l'impression que vous n'avez pas compris les raisons de mon refus lors de notre trajet chez les elfes. Le comprenez vous mieux maintenant ? Il perds de sa superbe suite à mon explication et bafouille :
-Euh...oui générale. C'est logique. Mais concernant la lieutenant générale Ysondre ?
- J'ai l'impression qu'elle a été à la fois pragmatique et pédagogique. Vous savez sur quoi travailler. Néamoins je dois m'assurer qu'elle n'a pas commis un abus de pouvoir donc la convoquerai pour avoir sa version des faits. Vous aurez des excuses de sa part si c'est le cas et j'espère qu'elle aura compris la leçon. Avez vous d'autres questions ?
- Non ma générale. Je vous remercie.
- Trés bien. Vous pouvez disposer soldat. N'oubliez pas que je compte sur vous. »

Il en tiens une couche celui là. Une manœuvre discrète et habile. Je note qu'il a essayé de contourner mon refus en s'adressan tà Ysondre, cela en dit long sur son ambition. Il n'est pas impossible qu'il tente auprés d'autres officiers donc devrait les prévenir. Je sent qu'il essayera dés qu'il pensera pouvoir se faire remarquer auprés d'un autre général. Vu que nous avions opéré en petit groupe, il est évident que j'ai pu voir les actes et la bravoure de chacun d'entre eux donc devait m'attendre à ce type de discussion.
Pour m'en assurer, je demanda à Endorra de m'apporter ma potion car les douleurs se font à nouveau trop vives et convoqua Ysondre pour avoir sa version des faits.