' Cela fait environs sept mois que ma vie a changé du tout au tout. J'ai tellement vécu de choses qu'il serait difficile de tout dire en si peu de temps. Tout ce que je peux dire c'est que... ma famille cache encore des secrets '


Ce n'était plus un secret pour notre jeune héritière. Son taux de particules magiques dans son sang était d'un niveau anormalement élevé. Cela expliquait ses " crises " magiques. Un once de magie trop élevé, et hop, elle pouvait faire trembler toute une étage de l'académie. Au point que même les sentinelles eux-même ont eût du mal à la calmer à travers ce blizzard. Elles avaient réussis, mais ce n'avait pas été de tout repos. Ayame devait encore maîtriser sa magie, malgré ce taux extraordinairement élevé. 
Selon l'académie, c'était du jamais vu. C'était pour cela que le personnel avait fait le lien avec la Liche. Elles étaient de famille. Sauf que, d'où venait toute ses magies, de son sang où de sa rune ? Car sa rune bougeait d'elle-même, démontrant qu'elle avait une volonté propre quand Ayame ne s'en servait pas. Un mystère de la famille Fuyugata, l'Iris Hivernal. 
Auparavant, peu après son ancienne vie, sa Rune lui donnait d'affreux mal de tête ; étrangement, plus maintenant. Sa rune pouvait se mouvoir librement pour observer chaque flux et filament magique dans l'air, et ce, sans que sa tête ait l'impression d'être coincée dans un étau.


- Coucou, Ayame! S'écria Freyja.


- Oh, répondit notre jeune héritière. Bonjour à toi Freyja.


Un congé bien peinard après avoir travaillé la veille. Ayame s'apprêtait à retourner à l'académie, mais elle ne s'attendait recevoir une faveur de la part de sa nouvelle amie plus âgée. Freyja n'était une jeune elfe très énergique et trouvait Ayame encore plus mystérieuse depuis qu'elle a retiré ses bandages. Sa rune a son oeil droit était unique. Ce n'était vraiment pas commun! D'après ce qu'elle savait de la part de son amie demie-elfe, cette rune lui permettait de voir la magie chez les gens et aussi dans l'air! C'était pratique pour déterminer la magie d'un individu sans même faire un teste pour cela! 
Avant d'utiliser la magie, il fallait d'abord découvrir sa nature. On apprenait cela en première année à l'académie à ce qu'il paraîtrait, donc c'était logique! 


- Aujourd'hui, voudrais-tu m'apprendre la magie ?


- Hein ? moi, répondit Ayame en se pointant elle-même.


- Meuh non! Je parlais à la reine Saeline, crétine, oui toi! 


- Je ne sais pas trop. Je ne suis pas très douée dans ce genre de truc, tu sais.


- Et alors ? Dit Freyja. L'important c'est de passer du temps ensemble, non ? 


L'importance de passer du temps avec ses amis étaient significatifs. Cela pouvait donner un nouveau sens à une vie déjà assez tourmentée. Depuis sa nouvelle rencontre avec son frère, Ayame restait tout de même confuse. Devrait-elle se venger ou laisser passer afin de tourner la page ? Assise sur l'une des branches de l'arbre de vie, la nuit allait prendre sa place dans quelques heures. Ses yeux scrutaient l'horizon en attendant de répondre à Freyja. Sûrement qu'elle avait raison. En fait, il n'y avait pas de " Sûrement " elle le savait qu'elle avait raison, mais pourquoi était-il toujours aussi confuse ? 
Freyja aussi elle avait des problèmes, elle avait un rêve de devenir magicienne, malgré son manque d'or, et, pourtant, elle souriait quand même. Quelques soucis familiaux par dessus cela. Cela ne l'empêchait pas de voir son but comme un objectif. 
Dans le cas d'Ayame qui, elle, n'avait plus de famille, mais de l'argent. L'héritage de sa famille aidait beaucoup pour financer l'académie. Et une liche qui pouvait subvenir à ses besoin en cas de pépin. L'une avait peu d'argent et une famille, l'autre n'avait plus de famille et de l'argent.
Malgré ces deux facettes, les deux ne semblaient pas plus heureuses. 


- Il va falloir déterminer ton type de magie, dit-elle en souriant.


- Ooh !? Donc tu veux bien m'apprendre !? Super! Se réjouit-elle. 


Normalement, il fallait avoir une maîtrise de base en magie afin de déterminer la nature magique d'un individu. Les natures magiques étaient divisé en quatre l'éléments primaires : Air, feu, eau, terre, puis, quatre secondaire : Foudre, froid, lave et l'argile. Il existait un type tertiaire : Lumière et ténèbres, souvent utilisé par les êtres très puissants. Plus loin ces type tertiaire, il y avait les sorts interdit comme la nécromantie? divine, magie ancienne et runique. 
Ayant pris les mains de Freyja, Ayame lui demanda de fermer les yeux pour se concentrer le plus possible. C'était un exercice des plus importants! De sa rune, notre jeune héritière devait voir au plus profond de l'âme de son ami afin de discerner sa nature magique. 
Sa rune bougeait d'elle-même pour analyser la nature magique de la jeune elfe. À vrai dire, c'était un gain de temps immense, car Ayame allait pouvoir l'aider directement sans construire une base magique. 


Étrange, Ayame avait l'un de ses yeux fermés pendant que sa rune analysait sa nouvelle amie. Ce qu'elle voyait n'était vraiment pas commun. Des bourgeons de fleur, une odeur très délicieuse et délicate. Son pouvoir aurait rapport aux fleurs ? Ensuite, une odeur un peu plus sec, mais toujours agréable. Une chaleur agréablement accompagnée de plusieurs arbre et insectes. Qu'est-ce que... Elle ne comprenait pas très bien. Surtout quand elle voyait, dans sa tête, des feuilles tomber. Un léger froid d'autonome accompagnée par cette petite odeur. Aussi éphémère que cette saison, un froid hivernal survint par la suite. C'était là qu'Ayame comprit que son pouvoir ne résidait pas sur les fleur, mais bien autre chose de bien plus abstrait. Sa nouvelle amie, Freyja, avait bien plus de secret qu'elle croyait. Même elle devait l'ignorer qu'elle possédait un tel pouvoir philosophique. Si elle ne savait pas sa place dans ce monde, c'était bien parce qu'elle ne connaissait pas ses propres fondements. 
- Printemps...
Il faisait si beau dans son esprit. C'était si serein. Ayame s'y voyait regarder le soleil qui se levait doucement. L'odeur qui accompagnait les chants de oiseaux nouvellement arrivés. Une paix rarement égaler. Le silence est d'or on dit. C'était pareil, elle se trouvait au milieu d'une prairie à regarder plus loin, comme si elle rêvait de l'autre côté de l'horizon. 
... Été...
La rivière était douce. La verdure des feuilles était tellement magnifique ; à comparé de son sombre monde. Même si Ayame avait beaucoup vécu dans le froid du Nord. Elle vint se rappeler que la chaleur du soleil était agréable. Ses doigts dans l'eau, si agréable au toucher. Une seconde chance s'offrait à elle lorsqu'elle vint de voir un cerf s'approcher d'elle. 
...Automne...
Sa main caressait le cerf qui s'était présenté à elle pendant que les feuilles tombaient doucement. L'automne avait toujours cette petite odeur spéciale, celle des feuilles qui relâchaient toute les impuretés dans l'air. Une odeur bien particulière venant des poumons du monde, les forêts. Notre jeune héritière se tournèrent vers le manoir, son ancien chez-soi. Un jour, aura-t-elle le courage d'y retourner ? Rien n'était bien sûr. Tout ce qu'elle avait vécu, c'était en automne...
...hiver...
Froid, mais elle tenait debout. Étant une jeune fille du Nord, ce n'était rien. La neige qui tombait sur elle, alors qu'elle était seulement vêtue d'une robe blanche. Une fontaine d'eau pas encore gelé. Une odeur vide et froid. Rien, aucun animal, juste des arbres dépourvus de feuilles. Et ce, jusqu'au prochain printemps où Ayame regardait toujours vers cette horizon infini, comme si c'était une prochaine page. Puis, soudainement, un main se posa sur son épaule. 
- Je t'ai enfin trouvé.


- Oui... répondit-elle. 


- Bonjour à toi, Ayame.


- Bonjour, Freyja.


Doucement, Ayame ouvrit ses yeux, c'était-elle endormie par l'épuisement ? Freyja lui sourit doucement par la suite. Et elles se saluèrent comme la dernière fois, dans l'esprit de sa nouvelle amie. 
Était-ce là la place de notre jeune héritière ? Avait-elle finalement trouver un semblant de bonheur ? 
Elles se souriaient mutuellement. 
Afin, elle reconnaissait la chaleur de l'amour.