Je fini mon petit déjeuner, lu quelques rapports sur d'autres enquêtes ayant fraîchement avancées puis retourna dormir. J'appris à mon réveil au milieu de l'après midi, que l'évêque et l'érudit essayaient de faire croire en leur innocence mais aussi l'arrestation du colonel York durant sa fuite et le fait que son cousin, le général  Rtan'Heinz York, est introuvable. Officiellement il est malade et est parti au vert. Ca me fait doucement rigoler. Nous avons tous le chic pour tomber malade ou être rattrapé par le surmenage lorsqu'on a un mandat d'arrêt contre nous. Je vérifie ça à chaque fois qu'un officier de haut rang se déclare malade ou surmené. Les trois quart du temps c'est réellement le cas mais le quart restant coïncide avec un mandat d'arrêt.
Ford et moi faisons partis de ceux qui n'usent pas de tels artifices car assumons l'ensemble de nos actes. C'est d'autant plus facile que nous n'avons jamais commis ce type d'acte ni tenté d'assassiner quelqu'un. Etant Seigneure Inquisitrice ordonner un assassinat est très simple. J'évite par besoin de connaître la vérité, toute la vérité sur chaque affaire. Bref, à part de hauts gradés et politiciens démoniaques, je n'ai jamais ordonné d'assassinats.

Le lendemain je reçu et lit les premiers procès verbaux d'interrogatoire. Monseigneur Haz'Blöw Brest fait semblant de ne rien comprendre, feinte l'horreur et la surprise et le professeur Omy'Kron Bagdad explique qu'il supervise cette expérience mais ne savait pas que ces cobayes ne sont pas des volontaires. Soi disant il pensait qu'ils étaient autant volontaire que ceux sur lequel il travaille à l'Université. Sans mon don, impossible de les confondre sauf que je dois me rétablir donc prolonge leur détention le temps d'obtenir l'arrestation d'Rtan'Heinz. Vu l'influence qu'ils ont, s'ils arrivent à s'en sortir et qu'ils expliquent que j'ai moi même procédé à leur interrogatoire alors que je suis censée me remettre d'une tentative d'assassinat, cela discréditera toute l'enquête donc ce coup ci je ne peut pas me permettre de virée nocturne.

Son cousin le colonel Red'Hing a bien du mal à ne pas avouer sa culpabilité vu que les autres le chargent et il invoque des ordres oraux de la part de l'état major. Il essaye d'embrouiller mais à l'entendre Rtan'Heinz ne serait pas le seul à lui donner des ordres. Là aussi faudrait que j'aille l'interroger moi même. Pour les raisons décrites précédemment, je m'en abstiendrai même si ça me tente. Par contre je peux recevoir des visites vu que mon état s'améliore et les dignitaires du SLA ne vont pas tarder à essayer de se désolidariser de ce scandale naissant. Et si je prenais les devants et demandait des précisions à Gil'Naé et Ibm'Etamos Sheeraz, respectivement mère et fils et tous deux généraux appartenant au SLA ? J'écrivit un petit mot à Gil'Naé:

Ma chère sœur d'arme,

Mon rétablissement à été troublé par la visite impromptue d'Rtan'Heinz il y a quelques jours. Ses propos sont de nature à déclencher un énorme scandale qui pourrait porter préjudice à l'armée.  Cependant je ne suis pas en état de reprendre mon travail dans les jours qui viennent mais suis très inquiète. Si ce dont il m'a parlé est vrai, nous allons devoir être solidaires le suns des autres, indépendamment de nos affiliations respectives.

Puis je vous inviter, ton fils et toi, à partager mon thé demain soir ?

                             
Leur réponse arriva après ma longue sieste :


Ma chère sœur d'arme.

Mon fils et moi avons subi ce matin un interrogatoire de la part de tes services et sommes éreintés. Je n'ai pas tout compris où ils voulaient en venir car ils sont restés très sybillins donc ne pourrait rien t'apprendre. Je te confirme qu'un gros scandale se déclenche. Pour l'instant ni toi ni nous ne pouvons faire quoi que ce soit mais nous passerons prendre le thé demain soir avec toi.

Prends soin de toi car nous aurons besoin de tes lumières.


Parfait. Suite à cet échange je demanda des nouvelles de l'état de leurs cobayes forcés et retourna dormir.

Le lendemain je me rendis compte que j'avais envie de viande, d'un bon mijoté bien protéiné. Marcia me le promit pour le déjeuner. J'ai envie de reprendre mon travail car il ne me reste plus que de violents coups de faiblesse donc songe réellement à reprendre et en discuterai avec Mars'Ella.
Commencer à pouvoir varier à nouveau ma nourriture me rassure. Comme à chaque fois que je subi un empoisonnement, je cesse dés le retour des nausées. Je finirai le reste demain. Il n'y a pas à dire, je me rétabli trop lentement à mon goût. J'ordonna à Marcia de préparer le thé et les gâteaux favoris de mes invités et retourna dormir, je sent que j'en ai encore bien besoin.

A mon réveil, mes invités m'attendent au salon depuis presqu'une heure. Ils ont demandé à ce qu'on ne me réveille pas. C'est gentil de leur part donc les en remercie et Marcia nous sert.
La discussion se déroule comme prévue. J'apprends que le scandale à pris de l'ampleur, que beaucoup de dignitaires sont choqués, que toutes les organisations et institutions condamnent de tels actes. Je sent aussi que ces deux là n'étaient pas au courant de ces expériences clandestines mais n'arrive pas à les faire clairement accuser Rtan.
Ils s'attendant tous les deux à ce que mes services fassent tomber quelques têtes. Je leur réponds avec un sourire énigmatique, ça fait toujours du bien de se faire rappeler qu'on a du pouvoir.
Concernant le comportement d'Rtan'Heinz, Ibm'Etamos pense qu'il est dans le coup et va lâcher son cousin car il a toujours considéré le peuple comme quantité négligeable mais sa mère a du mal à l'imaginer se livrer à de telles exactions malgré le grand intérêt qu'il porte à la théorie du soldat parfait, du saint parfait et du roi parfait.
Je les écoute attentivement débattre sur ce sujet. Nous tombons tous d'accord sur le fait qu'il faut que l'état major se montre soudé et discret tant que nous ne savons pas ou l'enquête va nous mener.
Je me retiens de rire lorsque je vois les têtes qu'ils me tirent lorsque ils me demandent comment avance l'enquête sur nos tentatives de meurtre et que je leur réponds qu'apparrament ce serai lié à celle dont on parle. Je m'amuse à echaffauder des hypothèses avec eux, à clairement inventer des histoires farfelues afin de m'amuser au passage et faire comprendre que je n'ai aucune idée du lien alors que je le sais parfaitement. Une discussion fatigante mais instructive : ils n'y sont pour rien et ce trio agissait dans son coin.

Une fois de retour dans mon nid, je m'endormit avant d'avoir fini d'analyser cette discussion.