Je me concentre pour écouter la réponse d'Azriel. Je ne m'attends pas à ce qu'il me réponde formellement car ces questions relèvent de notre intime conviction mais ce que lui en pense et comment il le conçoit. Je me bat toujours contre les projets de ma famille. Ils pensent avoir remporté une grosse bataille lorsque j'ai finalement accepter de prendre mes fonctions de générale, dans la lignée de mon père et de combler ce vide à l'état major. J'ai volontairement montrer mes réticences histoire qu'ils soient persuadés que je me soumettait. S'ils savaient que c'était pour d'évidentes raisons politiques et stratégiques, pour donner plus de latitudes à mon organisation...Lorsqu'ils en seront sûrs, ils vont tomber de haut. J'ai de quoi être fière de moi et me rassurer sur mes capacités. Mais pour ce qui est d'un mariage, avec qui que ce soit : même pas en rêve. Trop contraignant. De plus, selon comment vont évoluer les choses, je devrai divorcer...et ça me ferai perdre du temps donc à ce niveau là, je ne pourrai pas leur faire croire qu'ils m'ont eu. Pas d'autre choix que de m'imposer même si dans le fond je les adore tous.

Lorsque nous mettons en place une stratégie, aussi bien à l'état major qu'au RAC, nous maîtrisons les tenants et aboutissants, les différents ajustements que nous risquerons d'avoir à faire etc. Même chose une fois sur le champ de bataille ou en manœuvre politique. Oui, dans ma vie quotidienne, je suis libre, je louvoie volontairement pour arriver à mes fins. Pourtant il me reste cette impression qu'un truc au fond de moi me guide, comme une boussole interne pour ne jamais perdre mon objectif : es ce ça, le destin ? Une sorte d'idée fixe plus que géniale et motivante qui va donner tout un tas de plans ? Es ce que ça s'arrête là ou, idée plus qu'effrayante, cela peut me guider, moi mais aussi mes frères d'armes et subordonnés, vers de cuisants échecs ? Nous en avons discuté de temps à autre à l'université et à l'école de guerre et chacun à son avis, ses hypothèses mais aucune réponse.
Ce sujet flanque littéralement la frousse, sûrement parce qu'il s'agit d'une question existentielle. Débattre ou discuter déontologie est bien plus simple. Chaque faction à la sienne et cela se sent dans nos choix stratégiques et ajustements tactiques. Malgré les assauts de la fièvre qui de jour en jour se font moins violents, j'arrive à réfléchir et ça, en revanche, c'est rassurant. Vivement que je puisse à nouveau voyager car les miens me manquent. Je sent que je vais avoir beaucoup de choses à leur dire. En face ce sera plus simple que par télépathie.

Je dois avoir plus de fièvre que ce que je pense car au moment ou j'envoie laborieusement ma main pour attraper ce verre d'eau dont j'ai tant besoin, je vois un truc rouge sortir de la rapière d'Azriel. Comme si ce n'était pas assez suspect ça se transforme en une silhouette d'ange rousse qui enlace Azriel un court instant comme s'ils s'aimaient. Je cesse mon mouvement et la regarde avec des yeux ronds comme des billes car cette hallucination est violente. Je n'en ai jamais eu des aussi bizarre et précises à la fois et elle s'éternise. Je me demande si ça en est vraiment une lorsqu'elle me regarde puis s'approche de moi. Elle n'a pas l'air agressive mais ça me fait peur, je me demande ou est Ultima ratio, juste au cas où sachant que je galère à attraper un verre d'eau posé sur ma table de nuit vu que je n'arrive pas encore à m'asseoir et que bouger autant me réveille les douleurs et me fatigue. Je comprends que ce n'est pas une hallucination lorsqu'elle me touche le front mais ne pouvant pas me défendre j'appelle Azriel en gémissant avant de me retrouver à avoir des...prémonitions ? Des fragments de l'avenir ? Ce sont les voix de qui ? Alyssa et Azriel ? Ma peur laisse place à la curiosité et me demande si en fait cette silhouette ne serai pas cette fameuse future princesse qui va nous attirer de gros problèmes : Alyssa Duskame. En même temps, je sent la fièvre me quitter ainsi que la plupart de mes douleurs et une grosse partie de ma faiblesse. Lorsque j'ouvre les yeux, perdue, la silhouette n'est plus là et me redresse d'un bond, me provoquant un court vertige, celui qu'on a la première fois ou on arrive enfin à s'asseoir sauf que là je tiens toute seule, sans aide ni appuie. J'attrape ce verre d'eau et le vide et lance un regard perplexe à Azriel. C'était quoi ça ? Comment j'aborde le sujet ?

Azriel me prends la main car il veut me montrer quelque chose. Je le suis car j'ai confiance en lui en me demandant comment lui expliquer ce que j'ai vu, savoir de quoi il retourne exactement. Il m'amène dans la salle voisine et me présente une superbe emeraude qu'il m'offre en me l'accrochant autour du cou et me dit que ça protège des esprits et qu'il veut que je vive longtemps. Pourquoi pense t'il à ce point là à la mort ? En a t'il peur ? Moi aussi mais je n'y pense pas à ce point là même si je la frôle souvent . J'en ai vraiment très peur par contre. Je jugule cette peur en me concentrant sur mes plans, en contrant ceux de mes ennemis, en avançant prudemment et me reviennent en mémoire la bonne centaine de fois ou j'y ai réchappé. C'est en me battant, en me concentrant sur mes projets que je gère ma peur. J'ai cosncience de mener une vie dangereuse, que je risque un jour de mourir, plus de chance que la plupart des anges mais...je préfère vivre car on ne sait jamais, si ça se trouve je l'esquiverai et la fuirai non stop.
J'observe le pendentif composé d'une pierre ressemblant à une emeraude encerclée d'or et le remercie :
« Merci beaucoup. Il est très beau. Je pourrai le porter avec beaucoup de tenues différentes. » puis me regarde dans une glace. Ce qu'il m'a dit relance mes réflexions donc je lui demande :
« De quels esprits protège t'il ? Les chevaliers du wild hunt ? De tous les esprits  vivant dans ce monde ? » en me disant que la seule façon de le vérifier est d'aller à leur encontre et voir ce qu'il se passe. En aurai je le temps avant de rentrer ? Si ça échoue faudra fuir encore plus vite que la foudre car pas trop motivée par l'idée de me retrouver à nouveau gravement blessée. J'ai trop souffert cette dernière semaine.
Ensuite je lui demande :
« Pourquoi êtes vous persuadé que vous allez mourir ? Nous sommes des anges non ? Nous sommes programmés pour vivre, pas mourir donc si nous sommes prudents et méticuleux, nous ne craignons rien. » enfin presque rien car un plan ne se déroule jamais sans accroc. Je me demande s'il ne peut pas apercevoir des bouts de son destin par l'intermédiaire d'Alyssa et se relancent mes réflexions sur l'étendue de notre libre arbitre et la place du destin. L'idée de ne pas réellement maîtriser ma vie, mes choix me fait vraiment peur, très peur. Je vais mourir un jour ? Moi ? Même pas en rêve ça donc je lui dit :
« Je ne vais pas mourir vous savez ? J'ai trop de choses à faire, à apprendre et suis quelqu'un de prudent et méticuleux donc survit toujours. J'aurai du rôtir non ? Donc je sais survivre. Vous aussi vous survivrez à tout car votre cause est juste. » peut être qu'il le fait déjà sans s'en rendre compte. Moi je m'en rends compte après chaque bataille ou j'ai été gravement blessée ou tentative de meurtre. On ne s'en rends pas compte sur le coup mais après et cela nous pousse à nous perfectionner.

Ce soir il m'invite à une fête, ils ont une victoire à fêter donc m'y joins volontiers. Ce sera l'occasion de rencontrer ses frères d'armes donc de faciliter une alliance. Nous pourrions commencer par des échanges de pratiques et voir ensuite pour le reste. J'appréhende tout de même car je reste une ange et ne suis pas sure que les autres humains soient tolérants. Mon uniforme à été nettoyé et réparé mais comme j'aurai du m'y attendre, il est à nouveau trop large. A chaque fois que je frise la mort, surtout lorsque je reste inconsciente un bon moment, je fonds. Mon corps grille tout pour rester en vie. Ca me donne un style de survivante donc pas vraiment adaptée à une fête mais comme il s'agit de brûlures, le tissu frottera moins, je bougerai plus facilement.
Azriel me présente aux autres, je demande rapidement de quelle bataille il s'agit, comment cela s'est déroulé et la discussion se lance. Comme d'habitude, je refuse tout alcool sans préciser pourquoi : parler de discipline risque d'être mal pris puis je me rappelle que boire de l'alcool en étant affaiblie est imprudent. Donc cela sera logique Je veux reprendre mon travail le plus vite possible et c'est bien parti pour donc autant ne pas gâcher ça.
Nous discutons de nos batailles respectives, d'égal à égal et cela me permet d'en apprendre plus tout en prenant mon premier repas solide depuis mon arrivée ici. C'est original, aussi bien en terme de goût que de texture mais c'est bon. La discussion est enrichissante car il s'agit d'un peuple qui affronte son armée. C'est original et instructif. De mon côté je guide mon armée contre une autre armée. Je constate et met facilement en lumière les points communs entre nos situations et nos techniques, ce qui nous rapproche, nous permet de savourer chacune de nos victoires. J'évite d'aborder les défaites et je pense qu'ils font de même.
Je constate durant ma discussion avec ces quelques combattants qu'Azriel à beaucoup de succès avec les femmes. Il a de quoi danser toute la nuit. De mon côté, je n'ose pas m'avancer et n'irai que si on m'invite. Le mariage à t'il  la même signification que chez nous ? Est il marié ? Si c'est le cas sa femme ne doit pas vivre avec lui. La plupart des humains avec lesquels j'ai discuté me proposent au moins une danse et prends le prudent parti de m'amuser en ignorant les quelques regards hostiles ou distants.

La conversation qu'il avait eu avec Ornëa'Naé parcourait encore ses pensées, même durant cette fête où le but était de s'amuser avant tout. Le destin était-il déjà écris ? C'était une question auquelle il fallait bien s'y pencher de temps à autre. Le problème était : s'il était vraiment pris dans un cycle. Pour s'en libérer, c'était comme lui demander de penser à arrêter de penser. Azriel était pensif durant un moment, jusqu'à ce que l'une de ses compagnonne l'interpella pour savoir s'il allait bien. Ses yeux bleu saphire se tournèrent vers la jeune femme en question. Étrangement, durant un instant, il cru voir la sosie d'Elluminïa, mais non, ce n'était qu'un jeune femme rousse. Dans le but de la rassurer, il lui répondit qu'il allait bien. Notre jeune champion ne voulait pas annoncer à tout le monde le mauvais pressentiment qui rongeait son corps. Il avait vaincu, encore une fois. Il avait gagné contre l'un des chevalier fantôme qui, eux, était considéré comme une force de la nature. Ces deux combats gagné en si peu de temps allaient faire du bruit. Il pressentait quelque chose, mais pourquoi cette fois, il y en avait pas prémonition.
Alyssa, aides-moi... Elluminïa, quelqu'un!
Une détresse indescriptible l'envahissait, c'était insupportable! Allait-il craquer ?  C'était difficile à envisager de le voir si vulnérable.
Ses yeux se tournèrent un peu plus loin... voyant Alyssa pointer quelque de sa rapière. Une colonne de lumière  l'entourait. Oui, Azriel devait rester courageux, comme Elluminïa et Alyssa. Nous le savons, tu as peur de mourir, Azriel.

- Oui, ça va, merci de t'en faire pour moi, Beatrix. Dit-il en esquissant un doux sourire.

Elle rougit légèrement, était-ce vraiment surprenant ? Il faisait cette effet à chaque fois. Au moins, cela ne déconcentrait pas ses compagnonnes.

La fête continuait durant cette soirée. Il n'y avait pas de trouble fête, tout le monde se respectait comme des amis – non, comme une famille. Il avait déjà accepté Ornëa'Naé comme étant des leurs, même si elle était ici temporairement. C'était dans ce genre de moment où l'on ne pouvait pas remettre l'existance du destin ou c'était une simple coïncidence. Non, Il ne fallait pas qu'il passe à cela! Il ne fallait pas! Azriel retomba dans ses pensées. Il savait trop bien qu'il ne pouvait plus retourner en arrière. Un grillage s'était refermée derrière entre lui et sa famille en quelque sorte. Sa réputation et sa notoriété avait permis une fête dans ce luxueux hall, mais en échange de quoi ?

- Il n'est pas surprenant qu'Azriel ait été capable de vaincre l'un de ces chevaliers fantômes! Je me rappele encore de la fois où sa simple présence fut suffisante pour qu'une armée abandonne son fort! Notre chef sait toujours où frapper et quand, haha!

- Il sait toujours où trouver les failles dans la stratégie de l'ennemi aussi!

- C'est presque surhumain, on pourrait croire qu'il vient d'un conte de fée.

À les entendre parler, comme si rien allait leur arriver. Azriel quitta un moment le petit groupe, comme si une anxiété sociale commençait à prendre l'emprise sur lui. Il n'avait pas le choix, il devait sortir sur le balcon. Il se faufila entre les personnes pendant que eux, ces derniers, se demandèrent ce qu'il l'avait tout d'un coup. Il était tout pâle. Azriel, qu'est-ce qui te prend ? disait certaines personne. Une fois dehors, sur le balcon, notre champion avait des sueurs froides, son coeur battait à la chamade et sa respiration était saccadée. Il faisait clairement une crise d'angoisse, malgré ce que Ornëa'Naé lui avait dit. Sa conversation avec commençait à le mettre en doute à cause de sa présence. Le destin ou une coïncidence ? Azriel était pris dans ce cycle où il ne pouvait pas en sortir. Une qui rêvait de voler comme un aigle, l'autre qui rêvait de la paix et la dernière qui rêvait de liberté.
Azriel posa ses mains contre le grillage qui s'était refermée entre lui et sa famille. En parallèle, en face de lui, il vit Alyssa de l'autre côté de ce grillage. En tentant de reprendre son souffle.

- P-pourquoi ? dit-il angoissé.

- Je n'ai pas le choix, je l'aime trop pour la laisser souffrir ainsi.

- Donc tu vas le faire ?

- Je n'ai pas le choix! Ils sont pas d'accord avec moi!

- C'est de la folie. Il y a sûrement une autre solution, Alyssa!

- Ils ne changeront jamais!

- Ce n'est pas une raison valable! tu as beau avoir des convictions, ça ne te donne pas le droit d'exterminer tout ceux qui ne sont pas d'accord avec toi! On avance à rien comme ça et tout nos efforts auront été vains!

- J-je –

- Il faut s'ouvrir au monde pour comprendre leur point de vu, comme je fais chaque jour! Même après une bataille, j'essaie toujours de comprendre mes adversaires avec le bénéfice du doute! Il y a peut-être une raison valable du pourquoi ils font ça! Ce sont des points de vus différents, au lieux de le convaincre de ce que tu vois est bon, demande lui ce qu'il voit avant!

- Non! S'écria-t-elle en faisait tomber Azriel au sol.

Alyssa passa à travers le grillage de la vision sous les yeux horrifié d'Azriel et s'accroupit afin d'être à la même hauteur de notre champion. Un regard perçant effroyable , elle fixa Azriel.

- J'ai apporté la paix, la justice et la sécurité dans mon nouveau royaume.
Une liberté rarement égalé. Tu es rien sans moi. Tu es rien sans tes camarades. Tu es rien ni personne. Tu es juste une pâle copie de MES idéaux!

Aussitôt apparue, aussitôt disparue, et ce, en un seul clignement de yeux. Azriel se voyait terrorisé par la décision qu'elle venait de prendre. Sa prémonition allait être bien plus terrible qu'il l'imaginait. Ce n'était pas seulement une petite gue-guerre qui allait être déclenché, mais quelque chose de bien plus terrible. Ses pressentiment ne l'avait jamais trahit.  Après une profonde respiration avant de se relever, Azriel se calma un peu, mais il devait trouver une solution. Il y avait forcément un moyen pour l'arrêter!
Pourquoi c'est moi qui tu as choisiiiii ?
Je me suis battu pour toi tout ces années pour amener la paix dans ce monde...
Silence, tu ne comprends rien. J'essaie seulement de vous protéger.
Écoutes, j'essaie seulement de te comprendre, afin que tu ne sois plus seule.
Silence, tu m'as perdu, le poid du monde est sur mes épaules en tant que princesse!
Écoutes, tu n'es ni un objet politique ni une déesse, tu es un être vivant avec un coeur.
SILNCE, ÉCOUTES ; notre coeur est déjà briser par la solitude qui nous ronge chaque jour...
Silence... je ne veux pas mourir
Écoutes... moi non plus...

La tempête de mana n'avait pas disparue, même, elle s'intensifiait de manière inquiétante. Et celle-ci se trouvait non-loin de la capitale Était-ce une prémonition venant du pouvoir d'Azriel ?
Lors de la marche fantôme où personne aura nulle part pour ce cacher.  La clé du dépositaire fera tomber le ciel sur votre tête avec la détermination d'un phénix.
Attention, le Skyfall arrive
Pour briser ce cycle

La fête se passe bien, très bien. Je discute aisément avec quelques frères d'armes d'Azriel. Je comprends vite qu'ils lui font une confiance absolue, qu'ils seraient prêts à mourir pour lui et la cause, qu'il arrive à attirer aussi bien la confiance de ses alliés que la crainte chez ses ennemis.
C'est chouette d'entendre ça. Moi aussi j'ai l'impression qu'on peut lui faire confiance, qu'il est convaincu de la justesse de sa cause et qu'il ne lâchera pas. C'est un bon chef, cela se voit. Par réflexe, je garde toujours un point de repère lorsque je suis quelque part et ce soir, c'est Azriel. Ce reflexe passe inaperçu vu notre discussion.
Azriel discute avec quelques femmes puis je le vois se diriger vers le balcon et sortir. Je continue la discussion mais ne voit pas du tout Azriel revenir. Je commence à m'inquiéter même si je n'ai entendu aucun bruit suspect donc prétexte ma fatigue pour aller prendre l'air. Etant encore affaiblie, pouvan tà peine remarcher, ma difficulté à me déplacer me couvre parfaitement, au point qu'on me propose de l'aide que je décline poliment. Comme d'habitude cela me met mal à l'aise mais ce coup ci, à l'occurence, cela m'arrange vu que je n'ai pas envie d'attirer l'attention sur le possible mal être de leur chef. J'aime bien transformer une faiblesse en couverture. Je pourrai l'aider discrètement et efficacement.

Il est sur le balcon, plongé dans ses réflexions donc m'assied à proximité et l'observe puis lui demande :
« Azriel ? Qu'es ce qui ne va pas ? »
Là, il m'explique que sa rapière le lie à ses anciens possesseurs et ses futurs possesseurs. Je trouve ça très effrayant et je regarde l'arme comme si elle était dangereuse. Il m'a déjà expliqué un truc du genre et ça m'avait déjà effrayée. Je ne m'approcherai jamais de cette arme qui à l'air...habitée ? Habitée par quelque chose car tout à l'heure j'ai vu sortir un esprit rouge qui s'est ensuite transformée en une jeune fille rousse. A moins que ce soit la fièvre ? J'en avais beaucoup donc si ça se trouve c'était bel et bien une hallu. J'ai du confondre une hallu avec des soins. J'ai du juste voir Azriel, pas repérer la guérisseuse et une hallu est intervenue durant notre discussion, me faisant voir cette jeune fille rousse qui m'a touchée le front et la fièvre est partie à ce moment là. Oui, c'est surement ça, les doigts et le mouvement c'était la guérisseuse. L'esprit rouge et la femme rousse s'était l'hallu. Les deux se sont superposés.
Mais...Azriel va bien et il me dit que sa rapière le connecte avec d'autres gens, d'anciens possesseurs. Je préfèrerai que ce que j'ai vu soit une hallu car si effectivement l'épée a un tel pouvoir c'est plus que dangereux. Dois je la détruire ? Je lui réponds :
« Tu me dit que cette rapière te met en communion avec ces anciens possesseurs et les suivants ? C'est...compliqué à comprendre, cela doit être compliqué à gérer au quotidien. Ne te moque pas de moi mais...juste avant la chute de ma fièvre, nous discutions et...je crois que c'est une hallu en fait mais...Tu va te moquer de moi, vraiment te moquer de moi mais vu ce que tu m'a dit je voudrais savoir si toi aussi tu as vu des gens sortir de ta rapière ? J'ai vu une fille rousse sortir de ta rapière et me toucher le front et depuis me sent beaucoup mieux, je marche à nouveau, je n'ai plus de fièvre, presque plus de douleurs. Désolée, je dois te paraître folle. » je me tiens prête à retourner dans la salle si jamais il se moque et espère qu'il me rassure en me confirmant que c'est bien une hallu, la dernière hallu avant la chute de la fièvre.

『Quelques fissures au sol.』
À toi que j'ai investis tout mon amour et ma foi, ma Valkerie.
Sa détermination est aussi dur que le diamant. Elle reviendra toujours tel un phénix. Est-ce vraiment la fin ? J'ai tout fait pour l'arrêter. Ma force était-elle vraiment suffisante ? Chaque jour je me demandais si c'était vraiment la mienne ou celle qu'elle m'a accordé. J'ai peur de mourir chaque jour. L'espoir n'existe plus『La chevalerie fantôme arrive』.  
Une distorsion qui remet en doute mes craintes et concrétise mes peurs.
Je me sens si vulnérable ; plusieurs me disent de ne pas m'en faire.
Croisement de fer, je dois affronter celle que jadis une confiance aveugle. Pour elle... 『Distorsion』... Regard de rubis.
Je n'abandonnerais pas sans me battre. Le juge de l'avenir ne s'appliquera que sous la supervision de『Masterpeace』

Une hallucination ? Si seulement c'était cela. Le fait qu'elle pouvait bénéficier du pouvoir caché d'Azriel était un atout majeur. Beaucoup de chose pouvait être anticipé par les prémonition de notre champion. Chaque bataille était joué dès leur première apparition. Oui, Azriel semblait venir d'une véritable compte de fée pour enfant. Un héro qui ne pouvait pas perdre! C'était comme ça qu'il était décrit depuis qu'il avait rejoint l'armée. Ça, additionné par le pouvoir de cette rapière, faisait un cocktail extrêmement explosif. C'était comme si cette dépositaire du futur savait qui choisir, comme si elle avait fait plusieurs essaies auparavant. Ce n'était qu'une hypothèse, mais pour qu'elle puisse voir Azriel alors qu'elle  était dans le futur, cela voulait dire qu'il y avait une ou plusieurs autre ligne de temps. Sa prémonition lui présageait sa fin, soit. Elle n'avait plus besoin de lui.
Grace à sa prémonition, Azriel pouvait aussi se préparer. Est-ce que cela voulait dire  qu'Alyssa qui voulait s'arrêter elle-même.
Peu importé, Azriel savait qui il était et de quoi il était capable. Il avait vécu un chevalier fantôme quand même! Le moment de tout le dire sur lui était venu. En tout cas, tout sur lui.

- J'ai le pouvoir de prémonition. Je peux entrevoir des évènements futur avant qu'ils aient lieux. Cela peut se manifester de divers manière en rêve où en vision, parfois même en regardant le reflet de l'eau ou d'un miroir. Et c'est comme ça que j'ai aussi entrevue ma propre mort. Avoua-t-il avec un énorme soulagement. Sais-tu ce que cela fait de savoir quand précisément tu vas mourir ? Ça fait peur. C'est une énorme angoisse qui vous prend directement par vos tripes.
Soupira-t-il
De plus, qu'est ce qui arrive lorsque vous êtes un commandant qui sait toujours où frapper et à quel moment selon toi ? Cela éveille autant d'admiration que de soupçon. Dans ma vision, je suis accusé comme un traitre et je serai exécuté en publique.

Ce n'était pas une fin en soit. Azriel, grace à son pouvoir de prémonition, savait comme corriger le tire. Ornëa'Naé allait être sa clef pour empêcher tout cela d'arriver à son terme final. Même si un jour le passé et le futur risque de ne faire qu'un.
『Quelques fissures dans le sol.』
La limite des dimensions allait un jour être brisé. Normalement sa prémonition n'allait pas aussi loin, mais depuis qu'il avait cette rapière, parfois, il pouvait se voir dans le point de vue de la futur dépositaire. Et c'est là qu'Azriel allait entrer en jeu. Savait-elle tout ça ou elle lui laissait cette chance de voir de son point de vu ? Cela revenait à : Est-ce qu'elle le manipule jusqu'à ce qu'elle veut s'arrêter elle-même ? Aucun moment d'hésiter, Azriel devait sauter sur l'occasion. Comme Ornëa'Naé lui avait dit : Le destin n'est pas écrit. Notre jeune champion devait prendre cette infime chance qu'il ne le soit pas.

- Tu sais à peu près tout sur la rapière qui, elle, possède le pouvoir de lier tout ses dépositaires. Mais non-seulement cela, le dépositaire actuel à accès au pouvoir du prochain dépositaire. C'est comme ça que j'ai pu te soigner. Ce n'était pas une hallucination. MAIS, cette rapière  donne aussi des visions de ses précédents dépositaires, comme s'il fallait éviter de répéter les mêmes erreurs.
Ses yeux se leva lorsqu'il vit la futur détentrice de la rapière. Une jeune jouvencelle qui avait une rune qui reposait dans son oeil. Azriel ne savait pas qui c'était, mais Alyssa ne l'avait pas choisis pour rien et il fallait à tout prix l'arrêter.

- Lorsque je serai mort. Tu amèneras cette rapière dans le Hall des Héros, là où je serai conservé. Là bas, scelle la dans du Dhérisium. Ce matériaux est connu pour retirer les enchantements avec le temps. Malheureusement, j'estime que pour enlever l'enchantement de dépositaire totalment prendra... 500ans

Une distorsion qui remettait en doute ses craintes et concrétisaient ses peurs, mais il devait se montrer plus fort que ses peurs. La peur était quelque chose de normal chez les êtres vivants. C'était normal, c'était un mécanisme de survie.
Son plan allait marché, même sans ses prémonitions, il avait toujours réussi à sauver ses camarades, même si ses prémonitions lui démontraient leur mort. Était-ce la preuve que le destin n'était pas gravé dans le marbre. Probablement. Azriel se mit à sourire en regardant le ciel nocturne.

- Je suis sûr que nous pouvons y arriver. Le moment venu, cette amulette te sera grandement utile, je te le promet. Je me chargerai du reste.

Du côté de la jeune rousse, le spectre regardait Azriel qui, lui,  se trouvait être assis au sol. Elle se glissa derrière lui de manière menaçante. Un aura rouge et flamboyante comme la couleur de ses yeux se dégageait du spectre qui possédait la même couleur. Ses cheveux volaient doucement au vent par la douce brise de cette soirée.  Elle fit entendre sa voix : " - Vous vous croyez être libre à présent ? Personne ne peut échapper à leur destiné qui leur est dédiée ; celui que j'ai décidé!  [...] Dans un monde où même l'espoir vous a abandonné "

Azriel garda son sourire.

Azriel me confirme ce que je craignais : ce spectre rouge ressemblant à une jeune ange rousse qui m'a soigné et m'a montré des bouts de choses qui vont se produire n'était pas une hallucination. Cela me glace et mon professionnalisme prends le dessus donc je reste de marbre. Nous avons une nouvelle ennemie qui agi pour son propre intérêt et qui manipule les différents porteurs de cette arme. Reste à savoir dans quel but, comment elle les choisi, comment rendre la rapière inoffensive ou à jamais hors d'atteinte aussi bien d'elle car aujourd'hui elle n'existe pas encore, que des autres.
Le destin n'étant pas écrit, nous pouvons y réfléchir discrètement pendant que ses frères d'armes font la fête. Au pire des cas cela ressemblera à une discussion informelle ce qui est très classique en diplomatie.
Sans l'inconscience de ces enfants je serai rentrée indemne de cette bataille et aurai continué mes fonctions normalement depuis une semaine, ne serai au courant de rien, ne pourrai pas préserver le monde de cette nouvelle menace. Il n'y a pas à dire, le hasard fait bien les choses. Ca à été très douloureux et maintenant c'est très effrayant mais c'est pour la bonne cause.

Avant de répondre à ma question, il m'explique son pouvoir : il à des prémonitions. C'est très pratique pour devenir un bon commandant mais accumuler beaucoup de victoires sans aucune défaite attire forcément la jalousie et les soupçons. Un commandant qui sait constamment ou l'ennemi va attaquer, qui risquera le plus d'y passer si on ne modifie pas le plan...paraîtra louche à tout détracteur et il montera cette atout en épingle pour le discréditer, faire croire qu'il est un agent double ou un traître. Ainsi je lui réponds sur ce sujet :
« En effet, si vous n'êtes pas connu pour avoir truffé le camp adverse de très bons espions, c'est étrange. Et si vous maquillez ce chouette pouvoir en laissant de fausses brèches ? En gros vous gardez vos prémonitions pour vous et planifiez vos attaques de façon à ce qu'elles aient l'air de passer à côté mais toujours avec un moyen de vite intervenir là ou l'attaque se produit afin de contrecarrer la percée ennemie. Cela donnera des victoires moins éclatantes et des défaites plus cuisantes mais cela lèvera le doute et les jalousies et passerez petit à petit pour un commandant plus classique. » puis lui explique comment je dissimule mon propre pouvoir, celui de ressentir la vérité ou les mensonges, y compris par omission ou ignorance :
« Pour ma part je ressent dans un rayon d'un mètre tout mensonge quel qu'il soit. C'est très pratique lors des intrigues ou enquêtes. Mes proches, ceux qui se battent dans notre faction, qui partagent mes idéaux le savent donc je leur donne mes indications discrètement et nous orientons notre enquête ainsi mais pour les collègues je dois attendre les preuves, faire semblant de galérer histoire de ne pas attirer de jalousie. »

Lorsqu'il me dit quoi faire à sa mort je lui pose quelques questions pratiques :
« Tout d'abord as tu une idée du déroulé de ta mort, de la façon dont cela se passera ? Ensuite comment pourrai je entrer dans ce hall vu que je suis une ange et que rien ne garanti qu'entre temps je puisse avoir une raison officielle d'y rentrer. » mais je me demande surtout comment empêcher sa mort pour qu'ensuite il aille sceller lui même la rapière ou qu'il m'aide à le faire mais pour cela il doit me détailler sa prémonition. Plus vite nous neutraliserons cette arme et Alyssa et mieux ce sera pour tous. Bon, va falloir aussi trouver un groupe de gardiens pour éviter tout rapt et qu'aussi bien l'un que l'autre veillons à ce que tout se déroule correctement. Les prémonitions montrent l'avenir...tel qu'il est si on ne modifie pas nos plans, si nous n'arrivons pas à perturber ceux de l'ennemi. Il s'agit juste d'infos stratégiques, à nous de nous en servir correctement en cachant notre jeu.

Mes réflexions sont troublées par le retour du spectre rouge qui nous nargue, se moque de nous et avoue indirectement son sentiment de toute puissance et me lève brusquement, cherchant Ultima ratio sans la trouver tout en lui disant sur un ton ferme et poli puis compatissant:
«Comptez sur moi pour vous prouver le contraire. Vous vous sentez bien  Alyssa ? » puis me rappelle qu'elle doit être dans ma chambre car n'en ai pas besoin ici. Au pire des cas je n'aurai qu'à crier en mettant mon bouclier de mana et cela restera gérable. Enfin...logiquement elle est dans ma chambre, sauf s'il y a une armurerie dans ce palais. Prendre conscience que je ne sais pas ou est précisément mon arme me stresse. C'est stupide, je suis entourée d'alliés compétents.

Sa détermination est aussi dur que le diamant. Elle reviendra toujours tel un phénix. Est-ce vraiment la fin ? J'ai tout fait pour l'arrêter. Ma force était-elle vraiment suffisante ? Chaque jour je me demandais si c'était vraiment la mienne ou celle qu'elle m'a accordé. J'ai peur de mourir chaque jour. L'espoir n'existe plus『La chevalerie fantôme arrive』.  
Une distorsion qui remet en doute mes craintes et concrétise mes peurs.
Je me sens si vulnérable ; plusieurs me disent de ne pas m'en faire.
Croisement de fer, je dois affronter celle que jadis une confiance aveugle. Pour elle...『Beloved Valkerie』
"- Personne ne peut échapper à leur destiné qui leur est dédiée ; celui que j'ai décidé! La limite des dimensions est brisée et repose dans le creux de ma main. Tout ce qui vous reste à faire est de prier pour l'infime once d'espoir qu'il vous reste.
Dans un monde où même l'espoir vous a abandonné."
Nous nous reverrons dans notre cathédrale du destin en guise de『Grand Voyage』
Des ailes aussi brillant que le diamant, son désir de liberté est-il plus grand que ses moeurs ? Les sacrifices qu'elle a dû faire pour en arriver là. Le passé et le futur ne font plus qu'un maintenant, personne ne peut lui venir en aide. Un amour perdu, un abandon maudit qui reviendra toujours tel un phénix qui se brûle les ailes.


Azriel semblait totalment paralysé par les paroles d'Alyssa. Ses paroles froides qui disaient d'une manière cynique qu'il n'y avait rien à faire pour l'arrêter. Peut importe ce qu'ils allaient faire, cela allait vain. Il regarde le sol, le vide dans les yeux. Azriel était-il foutu ? Allait-il vraiment mourir, finalement ?
Plusieurs flash envahissait sa tête. Des souvenirs perdus ? Pourquoi n'avait-il jamais vécu ces moments ?
" Vous savez, Azriel, je suis à un âge où je devrais explorer le monde au lieu de rester cloîtrée ici ". Ses yeux s'écarquillèrent et vit qu'elle n'avait pas la rapière. Baissant les yeux, encore plus stupéfait, il vit qu'il possédait toujours cette mystérieuse rapière. Ensuite, se yeux se levèrent vers la princesse, il lui fit u  sourire empathique. " Je comprends, un jour, nous allons nous enfuir ensemble. Je te le promet ".  
Ksst! Sa main contre son visage. Si elle agissait de la sorte. Était-ce parce que sa jalousie empiétait sur ses idéaux. Dans une autre ligne de temps, Azriel et Alyssa avaient bel et bien des sentiments réciproques.
Dans un autre vie, ils avaient probablement vécu heureux.

Entouré de plusieurs visions venant de sa prémonition. Alyssa essayait encore de le déstabiliser afin qu'il se mette craquer. Mais rien à faire, comme s'il avait une idée derrière la tête...
Elle devait lui faire confiance

- Je ne mourrai pas sous sa volonté, mais par sacrifice. Dit-il en levant les yeux vers le ciel nocturne. Je leur donnerai sûrement raison, mais lors de cet exécution en publique, vous pourrez facilement vous rendre dans le Hall des héros. De toute façon, avec mes exploits, ils ont l'obligation d'y mettre mon corps dans ce Hall.

Au plus profond d'elle, Alyssa ne voulait pas qu'il meurt. Avait-elle fait quelque de mal, encore une fois. Sa mort était donc finalement inévitable... Ses ideaux étaient trop grands, visiblement. Rien ne pouvait être vraiment fait sans sacrifice, surtout un grand changement. Merde! Peut importe les choix qu'elle faisait, Azriel était condamné à mourir. Si ce n'était pas à cause de sa prémonition, c'était contre les cavaliers fantômes. Si ce n'était pas eux, c'était une trahison de ses troupes. Si ce n'était pas ça, c'était par assassinat. Ses yeux s'écarquillèrent, elle ne savait pas quoi faire. Elle choisissait sa mort. La moins douloureuse ?
Levant les yeux vers le champion. Ses cheveux volèrent au gré du vent Nocturne. ...『Elle regarda autour d'elle ...』 Hein!? Plongé dans ses visions, une étrange lueure entourait notre jeune champion. Quoi !? Il va se laisser brûler !? Que –
Ses cheveux, encore, il était soufflés par le vent, comme une bourrasque... Qu'elle était cette vision qu'elle avait. Alyssa regardant encore autour d'elle, curieuse et stupéfaite.
Ses yeux brillaient comme des cristaux. Sa main était tendue vers lui, par orgueil, elle ramena sa main vers elle. " - Nous enfuir... ensemble... " C'était presque un rêve utopique. " - Oui, comme ça, vous pourrez vivre comme vous le sentez ".  Si seulement cela avait été si facile.
Il ne pouvait pas voler, mais il voulait la faire voler.
Ses yeux s'écarquillèrent lorsqu'il se retourna vers elle.
Une trou dans son torse, comme une serrure de couleur dorée avec des ornements verts. Quand... comment !?

Azriel, confiant, regarda Ornëa'Naé et, sans mauvaise attention, douteuse, enleva sa tunique et son chandail en dessous. Sur son torse, des veines vertes remontaient jusqu'à son coeur où était logé un dispositif ressemblant à une serrure dorée. C'était quoi, un étrange artéfacts qu'il avait trouvé à quelque part lors de ses excursions. Au centre de la serrure il y avait un motif étrange. Pour la clef peut-être ? C'était étrange, du jamais-vu même. Beaucoup de question allait être posé et il s'empressait d'y répondre aussitôt afin de gagner du temps.

-C'est un dispositif d'une autre technologie. J'ai obtenu cela peu avant mon exile du royaume Céleste, même le roi Azamaëld ignore que j'ai cela. Dit-il en posant sa main sur le dispositif qui était clairement greffé dans son pectoralis. On peut traduir son nom étant comme " Clef de Valor " ...

Azriel avait-il un autre mystère ? Comme ça nous allions tous être fixés. Sa rapière avec un pouvoir extrêmement terrifiant, son don pour la prémonition et maintenant ça. Avait-il autre chose pour le rendre encore plus héroïque ? Les flèches qu'il avait sur les joue en tant que marque de naissance pouvaient-ils lancer des rayons lasers ? De ses doigts, il fit tourné un étrange mécanisme sous les yeux stupéfait du spectre rouge. Il continua aussitôt son explication.

- ... Même si je meurs, vos vies vont continuer d'aller de l'avant. Alors que mon esprit, quant à lui, sera enfermé dans cette clef. Avoua-t-il en souriant. J'ai l'étrange inpression de ne pas pouvoir te mentir, de toute façon, j'ai aucune raison de le faire. Le moment venu, tu viendras me " chercher ". D'accord ?

!? " Même si je meurs, vos vont continuer d'aller de l'avant " Avait-il dit ? C'est dès lors qu'Alyssa se dit qu'elle commença à hésiter. Devrait-elle le faire ou pas ? La question était encore d'actualité. Allait-elle trop loin avec ses histoires de liberté. Elle en voulait à son père pour avoir fait disparaître sa mère, pour l'avoir exilé ensuite, mais aussi, par l'égoïsme. Mais cela valait-il vraiment la destruction du monde ?
J'hésite tellement...
Je vois mes échecs...
Dans tes yeux...

Pendant ce temps, lors de la fête. L'une des camarades d'Azriel saignait du nez. Entourée de ses amis.
- I-il a enlevé son chandail! Pourquoi ne fait-il jamais cela après une bataille. Je suis si jalouse!
- Ça va, ça va, il avait peut-être juste chaud ici.

Le spectre ne réponds pas à ma question ni à ma provocation. Comportement logique de la part d'une entité se croyant toute puissante me confirmant son trop grand orgueil et sa mégalomanie. Avec notre roi, je suis vaccinée contre ce type de comportement et ne vois pas l'intérêt de continuer à discuter avec ça mais plutôt savoir comment la combattre. En scellant cette rapière dans le désirium juste après l'exécution d'Azriel ? Il faudra la faire discrètement surveiller mais je pourrai embaucher des mercenaires pour ça car je suis très bien payée. Si cela est nécessaire pour sauver le monde, une baisse de mon niveau de vie est largement acceptable, le jeu en vaudra la chandelle et 500 ans passeront vite.

Autre chose me chiffonne : pourquoi tiens t' il à ce point là à se sacrifier ? Une fois mort nous ne pouvons plus vaincre. Il faut rester vivant le plus longtemps possible pour être capable de tirer les leçons de nos erreurs, les rectifier et vaincre. Tabler une stratégie sur sa propre mort est dangereux car nous ne pourrons plus la rectifier si finalement ça tourne mal soit sur ce coup soit sur un autre.
Comme le risque est présent à chaque combat, j'ai pris quelques précautions et connaît celles prises par mes frères d'armes les plus proches. Il faut aussi laisser derrière soi les prochains ordres à faire appliquer à notre mort selon l'issu du combat. Cela doit s'actualiser à chaque combat et cela permet de se battre sereinement au point de...sauver des vies innocentes, comme ses enfants humains.  Ford'Jerck me l'a reproché par télépathie lorsque j'ai réussi à le contacter et les reproches seront plus acerbes à mon retour. Stratégiquement parlant il a raison, je ne pourrai pas le lui reprocher. Il va tirer une drôle de tête lorsque je lui raconterai tout ce que je suis en train d'apprendre et lui demanderai son aide. Ces ordres rédigés d'avance servent aussi si nous restons inconscient à la fin d'un combat, au moins durant les heures qui suivent. Dans mon cas, cela nous à dépanné à plusieurs reprises, le temps que je puisse être mise à l'abri et remplacée.

Dernier truc qui me gêne dans le plan suicide d'Azriel : il est persuadé qu'il sera enterré dans le hall des Héros, avec les autres héros. Il oublie un gros détail, il est un féroce opposant politique et son roi est un tyran. Les opposants politiques ont vocation soit à renverser le pouvoir en place soit à se faire tuer et voir leur mémoire plus que salie. Il est donc impossible qu'un roi accepte de reconnaître le courage de son pire ennemi mais plutôt le voir accusé de trahison, accablé des pires vices et jeté dans la fosse commune. Pour qu'il puisse reposer dans le hall des Héros il faudra que ses hommes fassent un sacré coup de pression : seront ils en état de le faire ? S'il est trahi, combien lui resterai t'il d'hommes suffisamment motivés pour y parvenir ? Il ne devrait pas compter la dessus mais m'aider à m'infiltrer pour que je scelle sa rapière moi même ou s'il tiens tant que ça à se sacrifier me donner un allié et des infos me permettant de le faire pendant son exécution.
Aussi je réponds à Azriel :
« Vous êtes le héros des humains mais vous êtes surtout un opposant politique. C'est à ce titre que vous serez exécuté. Votre titre de héros vous sera retiré et vos actes détournés de leur but pour les transformer en actes de terrorisme afin de salir votre réputation et la cause que vous défendiez. C'est à ce titre là que vous serez exécuté. Votre corps sera au mieux rendu à votre famille et au pire jeté en fosse commune. Ne vous attendez pas à un comportement exemplaire de la part d'un tyran, c'est faire fausse route. »
Je reprends mon souffle après une quinte de toux et reprends :
« Enfin ça, c'est dans le cas ou tout le monde vous a abandonné. Si il vous reste beaucoup de partisan suite à votre exécution et qu'ils arrivent à faire un bon coup de pression votre corps pourra être déterré et déposer dans le hall mais pas avant. Vos partisans devront tenir le choc. Je pourrai les conseiller car moi aussi suis opposante politique et essuie de fréquentes tentatives de meurtres...entre deux blessures au combat. »
A nouveau je manque d'air donc fait une courte pause et conclu :
« Comme ce plan est bancal, ne pensez vous pas qu'il serai plus prudent de se servir de cette prémonition pour éviter de vous retrouver exécuté et qu'on réfléchisse à comment sceller ensemble votre rapière ? »  La fatigue recommence à bien se faire sentir. C'est ma première demie journée hors du lit et elle s'empresse de tout gâcher, de me rappeler d'où je viens. Ca à beau être un classique en pleine convalescence, ça à toujours le don de m'énerver.

Azriel fit ensuite quelque chosez d'étonnant. Je me retiens de frissonner de froid à cause de la fatigue mais il lève sa chemise et son chandail calmement. Je reste de marbre, me demandant quel est le rapport avec notre discussion lorsque je vois qu'il a une sorte de serrure fichée dans sa poitrine et des veinules vertes qui pourraient faire penser à un empoisonnement ou une maladie ou...une malédiction peut être ? Ce qu'il me dit pour expliquer cela n'est pas rassurant : son esprit restera emprisonné alors que nous continueront à vivre. Dans ce cas là, pourquoi accepter de mourir ? Il y a un truc qui cloche donc je lui demande :
« C'est douloureux ? Comment avez vous eu ça ? Qu'es ce que ça vous apporte ? » et adapterai mes autres questions à ses réponses car j'hésite entre le fait qu'il cache son désespoir donc à besoin de préparer sa mort ou s'il est effectivement condamné à court terme par ce qui ressemble à une malédiction ou un artefact qui lui donne un puissant pouvoir en échange de sa mort qui serai proche.
Pendant ce temps, la fête continue mais vois qu'une ou deux femmes regardent dans notre direction. Vu la gravité de notre discussion, j'aimerai pas que qui que ce soit s'en mêle, comprenne la délicate situation dans laquelle se trouve leur chef. Le moral est quelque chose de déterminant lorsqu'on à voué sa vie à une cause ou à la guerre donc s'il flanche pour quelque motif que ce soit cela complique les prochaines victoires or le chef est un guide donc son moral va impacter celui de ses troupes.

- C'est tout là l'intérêt du plan. Une fois mort, ils foutront la paix à mes camarades. Ceux qui me respecteront toujours mettront assez de pression pour que je sois gardé dans ce Hall. Je le sais. Je crois en eux.
Avait-il raison ? Est-ce qu'ils allaient foutre la paix à ses camarades ?

Ils essaient de me changer, moi et mes convictions. Me briser et me détruire de l'intérieur. Tué ou être tué ; l'amour peut mettre fin à la guerre, mais aussi l'engendrer. C'est pour ça que....

Il va falloir qu'il prouve son innocence
" Azriel Highstar, vous êtes accusé de trahison contre notre cher royaume". Comment faire pour se défendre dans un procès où le royaume est corrompus à l'os où un tyran règne. Les anges allaient être salis par sa faute. " Qu'as-tu à dire pour votre défense  ? " Il n'y avait rien à dire, même après cette discussion lors de la fête. Notre jeune champion était condamné à mourir, il n'y avait rien à faire. " Je n'ai rien à dire pour ma défense " il avouait qu'il n'avait rien à dire. C'était vrai, même si tout ses combats, il les avait remporté a la loyal.
Lors de cette fête. Encore. Oui, ce spectre rouge était apparue pour provoquer, mais il y avait une intention cachée derrière tout ça.
" Tout cela, je le fais pour te protéger " lui avoua-t-il. Il savait que les anges allaient avoir une réputation de merde après ces évènements. Ils faisaient de son mieux pour la conserver, mais il n'y avait pratiquement rien à faire. " Je n'ai pas besoin d'être protégée! je veux seulement que nous soyons libres! " Il devait arrêter d'agir comme un héro d'un conte de fée, même si tout ses hommes le voyaient comme ça. " Après tout ce que j'ai vécu, tu le sais autant que moi... "
" ... que tu veux le moins de perte possible, je sais... " Il voulait devenir le héro le plus puissant afin qu'il y ait le moins de mort possible, et ce, quitte à en mourir. " ...Azriel..."
Mais il n'y avait pas seulement cela. Une chose bien plus terrible allait arriver, et Azriel l'avait ' vue '. Il ne pouvait pas l'annoncer, c'était trop ' gros '. Il allait devoir attendre, des années, certes, mais il allait avoir attendre plusieurs décennies." Alyssa, ma fille, comment vas-tu ? Où es-tu ? " Elle qui défendait la liberté avant tout, elle est devenue ce qu'elle méprisait lorsqu'elle a massacré des villages entiers pour se défouler et se venger " Ne panique pas, mais je crois qu'Alyssa s'est rangée du côté des runiques " Une armée de plus d'un milier de chevalier de la mort qui marchait derrière la princesse déchue. Village et fort à feu et à sang d'où il en était témoin pour attirer la chasse fantôme.
" Tu l'as retourné contre moi! "
" Tu l'as fait toi-même, Alyssa! "
Comme si son choix avait été prémédité bien avant sa naissance. Les visions qu'il avait vu à travers sa vie. Une menace qu'il avait essayer d'arrêter de son mieu.
Je vengerai ceux qui ont blessés ceux que j'aime.

Le jour de son exécution en public. Maintenant il avait le vandalisme qui pesait sur sa peine. Azriel avait essayé de s'immoler, mais cela n'avait pas marché étrangement. Chaînes au  poignets et à ses chevilles, il marchait entouré de quatres gardes qui surveillaient chacun de ses moindres gestes. C'était terminé. Azriel ne regadait pas au sol. Non! Il gardait la tête haute pour montrer à ses hommes de ne pas abandonner. Ce n'était pas fini , maintenant, ils devaient se tous se battre. Azriel mourrait pour montrer la corruption du gouvernement auquel il se battait contre. Il avait beau être à l'origine de cette guerre civile, mais il n'était pas un espion des Célestes. Si personnes ne voulaient de lui, alors il allait périr et partir avec tout les secrets qu'il avait découvert. Un jour, elle allait arriver et il devait tenter de la garder sur le droit chemin. Il avait confiance.
Sa tête sous la guillotine, la lame tranchante au dessus de sa tête.
Un petit et dernier sourire à ses hommes, ses camarades, sa famille.

- Au revoir... Ornéa'Naé...

*Slash*
Nous allons nous enfuir ensemble, je te le promets. Tu mérites de voler de tes propres ailes, comme tout le monde.
Pourtant, tu n'as pas d'ailes. Comment vas tu me suivre ?
T'ai-je déjà déçue ? Je ne crois pas, fais moi confiance.
Je sécherai encore mille fois tes larmes s'il le faut.

Fais moi confiance.
Fais moi confiance..
Fais moi confiance...
Un regard sanglant et remplit de haine. S'était-elle trompé quelque part ? Où ? Merde! Ce n'était pas sensé se produire comme ça !? Une rage incommensurable l'envahissait aussitôt. Violente, sanguinaire, où se trouvait la rapière ? Surtout, qu'est-ce ce qui se passait ? La rapière était brisée et brillait d'un éclat impensable. Confiance ? Balivernes. Si personne ne peut le sauver ; personne ne sera sauvé! AAAAAARGH!!! urgh! Déception. Où était-elle la confiance ? Uurgh! Abandon, encore une fois. Aaaargh! Tu m'avais promis! This  is FUCKING  waaaaaAAAAAAARGH!!
『La limite des dimensions est brisée.
Je ne suis pas un objet politique. Comme tous, j'ai envie de volé de mes propres ailes. Vivre ma vie avec mes propres envies, quitte à signer un pacte avec le diable. Tu me demande ma main ? Tu n'auras d'autre choix que de la couper, car j'ai déjà serrer là main avec les infernos. Vous, tous, allez ... 』
Un trou se forma dans le ciel. Une tempête de mana au dessus d'eux venait de se former ? Non, ce n'était pas cela. C'était quelque de plus gros... et bien plus menaçant. Une voix venant d'une jeune femme :
- Mes chers habitants de Khalumia, je m'adresse à vous. Avec toute modestie je me présente à vous, je me nomme : Alyssa Duskmane, surnommé le phénix de diamant. Depuis maintes et maintes époques, je vous ai toujours laissé des chances de vous repentir, mais toujours sans succès. À travers plusieurs lignes de temps, j'espérais que vous, tous, changiez, toujours sans succès. Dès lors, j'ai pris une décision; difficile ma foi : Vous faire ressentir le sentiment de l'abandon de tout espoir. Vous, tous, serez effacés de ce monde par le Skyfall et je réécrirai ce monde, lettre par lettre, mot par mot, et ce, jusqu'à ce que ce monde soit à mon image.

Un rayon
Quelque chose descendait du ciel rouge, c'était énorme, voire titanesque, au point que plusieurs garde terrifié se mirent à genoux. Tout le monde, tous, étaient figés par la peur. Le sentiment que même l'espoir les avait abandonné. Cette chose qui tombait du ciel ressemblait à un titanesque condor. Qu'est-ce ce qui se trouvait derrière ? C'était une cité ? Une planète entière était entrain de leur tomber dessus !? Les gardes commençaient à perdre la tête.
Ce monde ne sera plus.
" Je les détruirai tous jusqu'au dernier "
Réécrire l'histoire pour éviter de répéter les mêmes erreurs.
Le souhait d'une jeune princesse qui voulait protéger ceux qu'elle aimait, mais aussi les empêcher de disparaître.
Un violent réveil en sursaut. Essoufflement au point qu'elle en cherchait son air. Alyssa avait pas mal vieilli, environ quelques années plus tards. Toujours essoufflée à cause de ce terrible cauchemar.
Qu'est-ce que cela pouvait bien signifier ?

Comme convenu quelques  anges de confiance vinrent me récupérer pour rentrer chez moi. Avant de partir je prit le temps de m'assurer un discret lien avec quelques uns de ses hommes afin d'être informée quelques jours à l'avance où au pire quelques heures, de la date de son exécution afin d'aider à sceller cette arme. J'informai dans les moindres détails les officiers rattachés au RAC, notre faction et du répondre à pas mal de questions et nous décidâmes que vu l'aspect capilo tracté du problème nous ferions mieux de garder cela entre nous pour être ceux qui maîtriserons la situation lorsque des preuves tangibles que cela se déclenche apparaîtront.

Je suis bien plus à l'aise dans ces réunions que dans celles avec le reste de l'état major. Là au moins je suis en confiance, je peux me contenter de réfléchir et préparer nos coups pour le bien de notre cause alors qu'en réunion d'état major je dois dissimuler une partie de mes intentions en sachant que les autres font pareil tout en démontrant que j'ai raison. J'aime bien devoir convaincre autrui, c'est un exercice grisant mais prévoir les coups y compris mortels et dissimuler les siens est bien stressant. Si je les informai immédiatement de tout ça, ils essayerai de s'en servir pour me décrédibiliser tout en restant discrètement attentifs au moindre signe, juste au cas où car les prémisses de ce nouveau danger auront lieu chez nous.
Chez nous, je fut accueillie en survivante donc reçu beaucoup de marques de respect même si la raison pour laquelle j'ai failli y passer (sauver quelques enfants humains) passait aux yeux de certains comme débile ou insensée, ce n'était, disaient ils, que des enfants humains donc de la quantité négligeable. Cette bataille ayant aboutie à une victoire, ce fut l'occasion d'une fête officielle au palais royal, ce qui fait toujours plaisir car équivaut à une forme de reconnaissance du travail fourni, puis d'une autre entre nous, ce qui détends toujours. J'en profitai pour reprendre des forces en surveillant les évenemments chez les humains.

Le jour de son exécution, je me mis en maladie et m'infiltra chez les humains pour y assister, cachée au milieu de ses frères d'armes sous des sorts de dissimulation. J'étais une humaine à peine un peu plus pâle, rien de plus. Une pâleur pouvant s'expliquer par l'émotion causée par le spectacle donc qui n'attirai pas l'attention. Comme je m'y attendais, une partie de ses troupes fit défection et je dut prendre quelques jours pour remotiver ceux qui continuaient le combat, les conforter dans leur légitimiter, leur remonter le moral avant d'établir la stratégie nous permettant d'imposer le dépôt du corps d'Azriel à sa place donc dans le hall des héros car s'en était un et celle nous permettant de sceller Masterpiece dans le désirium.
Je fut soulagée une fois ces deux actes accomplis et rassurés de savoir que leur tyran à encore une opposition armée qui va continuer à défendre son peuple. Azriel ne sera pas mort pour rien car à terme la tyrannie sera abolie et il pourra aussi compter sur ses alliés angéliques pour les y aider. Enfin seulement nous, le RAC, car les autres...faut pas compter sur eux pour libérer leur propre peuple alors deux. Le lien entre nos deux groupes se raffermi puis rentrai tout aussi discrètement chez moi.

Chez moi, cette brutale dégradation de mon état passa pour logique car avait failli mourir il y a moins d'un mois donc ma cousine put largement couvrir cette manœuvre. Le fait que certains d'entre nous avons des moments de faiblesses dans les jours ou semaines qui suivent de très graves blessures est largement connu et documenté, certains en sont plus coutumiers que d'autres, la faute à pas de bol.
Il n'y a pas à dire, le savoir c'est le pouvoir soit de façon directe soit détournée. Nous devons tout faire pour diffuser cette connaissance à l'ensemble du peuple donc dés l'enfance quel que soit son statut social. En gros, il nous faut des écoles, une par village ou par quartier et s'assurer que tous les anges y aillent durant leur premier siècle car cela permettra à notre peuple de développer son vrai potentiel, de prendre conscience de sa vraie valeur et d'imposer ses vues. Je parle des vues et objectifs du peuple, pas de l'aristocratie, simple frange du peuple. Nous devons continuer à nous battre pour ça car nous avons beaucoup à gagner, nous avons beaucoup à apporter au monde. Bref, le savoir c'est le pouvoir et tous les dirigeants le savent donc veulent le conserver. Savoir qu'un groupe d'humains va à nouveau se développer pour faire chuter une tyrannie nous fait du bien, nous fait nous sentir moins seuls. Nosu aussi avons un tyran à faire chuter donc continuons à chercher notre fenêtre de tir;

Une rumeur selon laquelle Azriel était un espion angélique parti dés son arrestation et pris de l'ampleur. Sur le plan diplomatique elle craint mais vu le très bas niveau de relation officielle, cela ne choqua personne. Après tout, ce type d'accusation portée à notre encontre, à celle des démons ou des runiques sont fréquentes donc je laissa faire ce que tout le monde attendait de la part de notre roi et de ses conseillers, démentir publiquement. Ce coup ci l'accusation se base sur le fait que c'était un ange exilé, un proche du roi actuel (Azamaëld quoi) donc qu'en fait il serai resté en contact avec lui etc. Un beau roman donc crédible.
Sur le plan stratégique, garder le silence sur ce type de sujet donc laisser penser que c'était peut être le cas renforce une impression de puissance, de dangerosité donc si le reste du monde nous pense capable de ça...ils prêterons plus attention à nos points de vues dans les rares moments où des rencontres officielles ont lieu. Se faire craindre à du bon, que ce soit volontaire ou non. Garder un silence énigmatique est toujours drôle et c'est un des rares consensus existant au sein de l'état major, avec celui selon lequel c'est bien plus gratifiant de passer pour le méchant que la victime, cela va de soi.


Plusieurs dizaines d'années après tout cela, je rentre du front après une bataille qui c'est révélée assez rocambolesque mais finalement victorieuse et où je me suis payée le luxe d'un duel avec le général ennemi...et l'ai vaincu. Il avait un très bon niveau donc ce duel imprévu en lisière de champ de bataille s'est révélé instructif et sais mieux quoi travailler lors de mes prochains entraînements. Je sais ce qui m'attends une fois de retour : une chouette fête ou tout le monde sera fier de ma victoire, des félicitations officielles et ensuite m'amuser avec les miens. Le tout entrecoupés de la poursuite des soins car rentre en lambeaux. Ce coup ci j'ai bien failli rentrée intacte. Plus précisément sans ce duel je serai rentrée intacte ce qui aurai été inhabituel mais vraiment pas désagréable. Comment font les autres ? Je manque de savoir faire, doit réellement trop m'exposer.

Une fois confortablement installée dans mon carrosse, nous procédons au décollage et avale ma potion. La bataille à durée...combien de jours ? Pas bien suivi le compte car trop occupée à tout gérer et me battre. En y réfléchissant au moins 3, voire 5, pas beaucoup plus. La fatigue m'assomme et je grelotte de froid puis m'endort en entendant à peine le guérisseur me dire de me laisser aller. Son conseil me semblant d'ordre stratégique, je le suis sur le coup.
Sauf que je fit un rêve du genre inoubliable car ne rêve jamais d'un truc pareil... Une ville dans laquelle les gens vaquent à leurs occupations...un trou béant dans le ciel...l'inquiétude qui se change lentement en terreur...et surtout...La voix de la princesse qui se présente par son nom et explique qu'elle va plonger le monde dans le désespoir car elle n'a pas eu ce qu'elle voulait de leur part donc déclenche le skyfall pour le détruire et le reconstruire à son image...une histoire de ligne du temps, de phénix de diamant...Une sensation de chute...Mais c'est quoi ce délire ? Il y avait quoi dans la potion ? Ca ne devait pas juste me détendre ?
Je me réveille brutalement, me déclenchant les douleurs pour sentir une main se poser sur mon front et une autre me saisir ma main valide et la presser doucement. Je reconnais le visage du guérisseur qui me dit :
« Tout va bien générale, vous avez fait un cauchemar. Respirez profondément.
-Un cauchemar ? Je suis à nouveau dans mon carrosse, le guérisseur rajuste ma couverture. Le froid m'étreint à nouveau. Nous sommes au dessus de la capitale.
-Oui, cela vous arrive parfois. C'est normal après un combat. Vous voulez en parler ?
- C'était original. Ca n'avait rien à voir avec la bataille, ni une autre. C'était très effrayant. Je prends conscience que la sensation de chute provient du fait que nous avons amorcé l'atterrissage car la ville se distingue beaucoup plus nettement. Le guérisseur me dit :
- Vous préférez en parler avec la docteure Lagos ? Nous sommes presque arrivés.
- Hein ? Oui, ce sera plus simple, elle me connaît depuis l'enfance.»

Nos premiers pégases et chariots atterrissent dans la grande cour du palais. Je chasse ce cauchemar pour me recentrer sur le fait que je dois demander à ce que deux fois plus de renforts que prévus soient envoyés pour conforter notre nouveau pied à terre qui nous permettra de plus facilement procéder à l'invasion et à l'extermination des démons...sauf s'ils se décident à accepter une paix équitable bien sûr. Nous atterrissons à notre tour, je repère immédiatement Ford'jerck et quelques uns de nos officiers et les troupes se mettent au garde à vous. Un capitaine ouvre ma porte et j'en sort précautionneusement en acceptant son aide car les blessures me tiraillent. Je retrouvent ma bonne humeur au bout de quelques pas, une fois dans les bras de ma tante qui me félicite et laisse couler des larmes de soulagement car elle a toujours peur que j'y reste. Je ne pourrai jamais lui promettre que cela ne m'arrivera pas car c'est ainsi que sont morts mes parents et son époux. Je me contente juste de lui murmurer à l'oreille :
« Tatie, je survit à tout. Tu le sais bien.
- Orn...Je suis au courant pour le duel. Tu ne pouvais pas l'éviter ?
- Nous avons gagné une bataille de plus et j'ai gagné un duel. Tout va bien. Ton fils et moi ne sommes plus en danger. » je ferme un cours moment les yeux, posant ma tête sur son épaule et les rouvre en sentant la présence de Ford'Jerck et entendant le début de la cérémonie d'accueil pour apercevoir le roi et...sa fille...la princesse Alyssa Duskame. Mon cauchemar tout récent me reviens en mémoire donc la voir me glace le sang. Je préfère lâcher ma tante pour qu'elle étreigne un court moment son fils, Oura'Nos pour me diriger vers le palais en direction des officiels au bras de Ford'Jerck ou plutôt du général Ford'Jerck Greënwitch qui me félicite sur le chemin en me disant :
« Tu poursuis ton ascension, félicitations. En plus tu as tué ton premier général ennemi. Quel effet ça te fait ?
-Mon ascension ? De quoi parle tu ? Pour le duel c'était improvisé, complètement imprévu et n'ai pas tout compris.
- C'est normal. Ton sens de la stratégie se vérifie donc tu va petit à petit accroître ton influence. Savoure discrètement ces prochains jours et on en rediscutera.
- J'ai juste envie de décompresser et d'analyser tout ça mais ne sait pas dans quel ordre. Les deux en même temps je crois.
- Celui que tu viens de donner me semble approprié. Félicite tes troupes. Les festivité vous attendent. »
Il m'aide à monter les escaliers jusqu'au pupitre ou je fait un rapide discours afin d'inciter mes anges et leurs proches à venir faire la fête puis à se reposer quelques jours. La présence de Ford'Jerck et de ma tante juste derrière moi me rassure mais celle du roi et de la princesse beaucoup moins, surtout celle de la princesse car des questions germent de plus en plus. Je préfère les mettre de côté et y réfléchir tout à l'heure, s'il me reste de la force et me concentrer sur mon retour triomphant car c'est toujours savoureux et retrouve le reste de l'état major fier de mon coup, qui me félicite et m'étreint à son tour pendant le discours du roi. Le soulagement et la fierté qui me gagnent diminuent suffisamment les douleurs et le froid pour me permettre d'en profiter, de savourer l'instant présent.

Ce n'était qu'un rêve, rien de plus. N'est-ce pas ? Les rêve n'avaient aucun sens, hein ? Le monde n'allait pas être enseveli par un voile crépusculaire, n'est-ce pas ?
Même s'il n'était pas d'une violence inouïe, le rêve était tout de même frappant.
En même temps, il était assez révélateur, montrant le vrai visage d'Alyssa.
Elle voulait protéger ?
Seulement ses intérêts.
Elle voulait libérer ?
Pour se libérer avant tout.
Voilà les ambitions d'Alyssa. Un rêve avait de sens seulement si on mettait tout en ordre pour le réaliser.
' Bienvenue dans mon apocalypse ' dans l'oeil du cyclone. Le calme avant la tempête..

Alyssa devait se préparer à partir. Partie en voyage avec son père pour jouer les objets politiques, encore une fois, le Roi Azamaëld essayait maintenant de lui trouver un fiancé. La hâte se voyait dans son visage morne. Était-ce la triste destiné d'Alyssa ? Être utiliser comme une pondeuse juste pour créer des alliés diplomatique. Le prétendant avait beau être assez mignon. Il avait même la gentillesse de lui faire un cadeau : un immense jardin pour lui déclarer sa flamme. Ce jardin représentait tout son amour le jour où elle allait vivre dans le royaume voisin de la capitale Céleste.
Ce voyage n'avait que pour but, un seul, l'intérêt de son père. Sa vie n'était plus sa vie, mais une vie en tant que bien personnel. Ksst! Des larmes, son visage contre son oreiller. Jamais, non jamais, elle ne pourrait voyager comme elle le souhaitait. Jamais elle n'allait voler comme elle le voulait. Ses rêves n'étaient qu'une illusion, un fantasme inatteingnable, une utopie irréalisable.  Si seulement il y avait une『Clef』capable d'ouvrir cette porte.

Avec l'âge, Alyssa commençait à avoir les traits de l'ange Primordial Elluminïa. Sa chevelure rousse devint longue, ce qui agençait bien avec son visage fin. Ses yeux rouges reflétaient sa force, son courage et sa détermination. Un côté de tendresse et d'empathie caché derrière ses plus fortes qualités.
Non seulement cela, elle avait beaucoup grandit. Longue jambes avec des hanches étroites, une taille de guêpe, comme l'ange Primordial. Trait pour trait, si elles vivaient dans la même époque, on aurait pu croire à ses jumelles.
Devant l'assemblée, Alyssa avait les yeux fermés en écoutant son père faire son discours.
Le discours était loin de celui qu'elle avait entendu dans son rêve. Le discours de ce mystérieux jeune homme courageux qui se battait pour la paix.
Ce discours de retour n'avait rien d'intéressant, vraiment. Elle portait cette longue robe seulement pour faire genre : cela c'est bien passé.
Combien de temps ce " Tout va bien " allait-il durer ?
On pouvait être convaincu, mais la question se posait tout de même.

- Oui, père, je lui offrirai mon coeur et mon amour pour le bien de notre futur empire.

Elle privait son bonheur.
Suite à ce discours, Alyssa suivit son père au centre du hall. Entouré d'une masse de Garde Royal Spécial, la garde personnel à Alyssa. Elle marchait derrière son père qui, lui aussi, était entouré d'une dizaine de garde de sa garde personnelle. La famille Duskmane dégageait quelque chose à chaque fois qu'il revenait de voyage. À vrai dire, leur présence se ressentait énormément. Azamaëld était imposant avec son armure et sa posture. Quant à Alyssa... C'était difficile à décrire. Elle souriait, mais on pourrait penser qu'elle avait toujours quelque chose derrière la tête. Son regard... il était chaleureux, calme, comme l'oeil d'un cyclone.
Le calme avant la tempête. Depuis environs 1 an, seule la présence d'Alyssa près de quelqu'un pouvait créer chez la personne en question un sentiment étrange. Un mélange chaleureux entre la sécurité et le malaise. Un chaos émotionnel sans précédent.
Et ce même regard fut lancé à Ornëa'Naé lorsque celle-ci croisa son regard.

Un spectre doré se trouva derrière la générale, car celui-ci ne pouvait pas se détaché d'Alyssa. Le spectre possédait une longue chevelure doré et une tache de naissance ressemblant à une flèche. Doucement, afin de ne pas l'effayer, il posant sa main sur l'épaule de la générale. Elle était la seule à pouvoir le voir.
- Trait pour trait, selon ma vision. La tempête va bientôt se lever. On peut sûrement encore faire quelque chose pour changer sa voie

Si la présence écrasante de Azamaëld dégageait l'autorité ; Alyssa c'était la méfiance.