La princesse va mal, très mal, ça se voit vraiment. Ma tante m'a dit que pas mal de nobles s'en inquiète et que le roi fait comme si tout était normal. Elle a les réactions d'une persone extrêmement méfiante voire paranoïaque et celles d'une personne complètement coupée du monde : elle vit dans sa tête. Sauf que visiblement elle n'est pas seule dans sa tête lorsqu'elle dort mais pour des raisons non psychiatrique.

Elle sait qu'elle n'a pas de vie, qu'elle ne vit que dans ses rêves, comme une personne trop affaiblie pour avoir une vie et en souffre. C'est étonnant qu'elle n'ait pas essayé de se suicider. La vie ce n'est pas seulement respirer et penser, c'est aussi agir et elle en est privée. Je lui ai pourtant appris les bases de l'infiltration pour sortir discrètement et j'ai bien envie de vérifier ou elle en est, quels progrès ont étés réalisés et où sont ses lacunes. Cela renforcera notre complicité donc sa confiance car je n'ai pas l'impression que mon conseil, pourtant en droite ligne avec notre cours datant d'une bonne vingtaine d'années, ne lui ai plus. Aussi je lui demande :
« Vous ne sortez jamais ? Je veux dire : mettez vous en application ce que je vous ai appris lorsque vous étiez toute petite ? »

Il n'y a pas à dire, ce qu'elle me dit est flippant. Elle s'est inventé un ami imaginaire qui a l'apparence d'Azriel. C'est glaçant, ce froid lié à la peur de ce que je comprends se mélange avec celui lié à ma faiblesse. J'arrive à faire la différence mais doit les dissimuler tous les deux. C'est le spectre d'Azriel qui est en lien avec elle. Es ce le phénomène inverse de celui que j'ai observé chez lui le siècle dernier ? La thèse n'est pas à écarter. Je dois en savoir plus donc lui demande :
« De quoi parlez vous tous les deux ? », une question en apparence anodine mais qui me permettra de vérifier si j'ai encore sa confiance vu que nous ne nous croisons pas souvent.

Les astuces qu'elle avait apprise par le biais de la Générale Ornëa'Naé avait fonctionné une seule fois. Encore là, elle avait eu de la chance, car sa garde personnelle s'était renforcé bien avant. Évidemment, elle s'était fait prendre. Conséquence, même la nuit il y avait un garde à porte et à chacune de ses fenêtres. Là seule chose qu'elle pouvait faire librement, c'était de fermer les yeux pour rêver. Au moins, il y avait un jeune héro qui semblait la comprendre. Il se donnait la peine de la comprendre. À chacune de ses apparition, ce jeune héro lui faisait comprendre à quel point il se battait pour la paix. Malheureusement, malgré qu'il n'aimait pas la guerre, il n'avait pas le choix. C'était une dualité paradoxale, pour avoir la paix, parfois il fallait faire la guerre. C'était contre ses convictions, car depuis tout petit, il se battait sans relâche.
Pour la paix, mais aussi pour elle, la princesse céleste.
C'était beau, c'était vaillant.
C'était son devoir.

- Vos astuces... Ils ont fonctionné une seule fois, malheureusement.
Avoua-t-elle d'un air attristé

Dans ce rêve où il lui donnait ce sentiment de liberté. Étrangement, dans ce rêve, son père n'était moins difficile. En quelle honneur il était moins dure avec sa fille ? La réponse était toute là, sa mère n'était pas disparue. Ils vivaient tous comme une famille. Son sourire était encore vivant. Azamaëld était plus Clément et plus respecté que jamais. Même les démons le redoutait, mais aussi, le jeune héro, Azriel, n'était pas exilé dans ce rêve. Alyssa n'avait plus besoin de le " protéger " et de le voir " mourir ". Il était là, il était vivant. Il lui souriait et elle aussi.
Dans ce rêve de cette nuit là, le jeune héro raconta ses exploits et comment il était le seul à pouvoir tenir tête à Azamaëld lors d'un combat. Parfois même, ils donnaient des défis comme se mettre un bras derrière le dos pour limiter les mouvements. Il vrai dualiste.
Alyssa ne savait toujours pas son nom, pas encore, c'était cette nuit là qu'il lui avoua qu'il était non-seulement un héro, mais aussi champion céleste :

" Mon nom est Azriel et je me suis battus pour avoir le titre de champion dans l'espoir qu'un jour, j'aurai l'honneur de vous épouser. "

Elle rougissait aussitôt, il voulait la plus belle ange qui soit du royaume Céleste, mais aussi, il voulait devenir roi pour maintenir une paix.
Sauf que...
Aussitôt, son rêve se changea encore une fois en cauchemars. Des visions.
Azriel qui s'avançait vers Azamaëld d'un pas déterminé. Le crime de régicide qu'il fit sous ses yeux horrifiés.
Elle n'avait plus de raison de vivre, tout son monde s'était écroulé.
C'était pour elle avait-il dit. C'était pour la paix. Ils pouvaient maintenant être libre.
C'était ça pour lui devenir roi!?
Coup de tonnerre, la pluie se changea aussitôt en une neige poudreuse, un vrai blizzard. Le chef d'une troupe de chevalier noir à l'armure squelettique, voir fantomatique, se tourna comme s'il sentait quelque chose.
Un réveil brutal. Essoufflée, ce n'était qu'un cauchemars, encore une fois.
Depuis le début, c'était donc lui, Azriel. Pourtant, il était mort, tout le monde connaissait son histoire.
Notre jeune princesse devait aller en parler à la générale Lagos.
Elle avait sûrement des informations,
C'était sûr!
Elle en avait toujours...


I am the lock of the crystal door. I’m made of diamonds and gold. Knew bravery; unknow by Death.
                                                 — ???

Pourquoi ai je pensé à l'époque, il y a une vingtaine d'années, que j'avais résolu le problème de la princesse en lui apprenant à s'exfiltrer et s'infiltrer ? Sans pratique régulière les progrès ne peuvent se faire et au début de l'entraînement il faut être aidé, conseillé. Je me rappelle avoir tablé sur plusieurs rencontres secrètes me permettant de l'aider à voler de ses propres ailles l'air de rien. N'ai je pas fait assez d'efforts pour provoquer ces rencontres ? Compliqué à savoir car j'ai beaucoup travail et attirer l'attention sur moi dans ces moments là lui aurait gravement compliqué sa vie or elle l'était déjà beaucoup trop. J'ai toujours beaucoup de travail. J'en ai toujours eu et sait que j'en aurai toujours. La compétence attire le travail qui augmente les compétences qui attirent plus de travail. C'est sans fin et comme la plupart des anges compétents me retrouve coincée, prisonnière de ce cercle vicieux.

Donc la princesse n'a pas pu être entraînée car une partie de mon plan n'a pas du tout pu se réaliser. Le manque d'entraînement lié à sa propre captivité à tout fait capoter. J'y réponds :
« Vu le comportement de votre père et le niveau de surveillance dont vous faites l'objet, je ne pouvais pas tenter beaucoup d'approches sans que cela ne se retourne contre vous, vous rendant la vie encore plus invivable que ce qu'elle ne l'est. Pourtant il va falloir que vous vous y entraîniez pour apprendre tout ce qu'il vous manque par vous même car le savoir c'est le pouvoir. C'est en accumulant des indices qu'on peut tracer ses plans et vaincre. Ce n'est pas valable que pour défendre son peuple mais aussi pour tracer sa voie. »
Cela lui fera une éducation originale mais l'originalité n'a jamais fait de mal, bien au contraire elle permet l'enrichissement global de l'individu et de son entourage. Depuis que j'ai compris qu'elle serai captive, donc avant ma première discussion avec elle dans le salon, j'essaye de partager mes craintes avec son père pour le convaincre de donner une vraie éducation et une vraie vie à sa fille. Je sais ne pas être la seule à essayer mais je n'essuie que de violentes réactions, allant jusqu'aux menaces. Ce type de réaction disproportionnée ne donne pas envie de faire confiance et confirme surtout qu'il est complètement fou. Manque de bol, c'est le roi. Je ne peux pas dire à la princesse que son père est fou, elle se sentira menacée donc aggravera son mal être.
Je pense que je dois aussi lui apporter cette précision car elle doit avoir l'impression que je l'ai abandonnée donc conclu :
« J'essaye de temps en temps de parler avec votre père pour que vous ayez votre liberté. C'est la seconde phase du plan. Je le fais sous couvert de parfaire votre éducation, pour le bien du pays car vous aurez un rôle à y jouer mais pour l'instant il s'entête. A votre avis, pourquoi vous fait il subir ça ? J'espère que vous ne vous êtes pas sentie abandonnée. Je préfère rester prudente.»
Je saurai ainsi si elle privilégie l'émotion brute ou l'intelligence. Je m'attends à une réaction de colère mais aimerai surtout avoir une analyse du comportement du roi car cela m'aiderai dans ma prochaine approche.

Je constate que ma cousine et sa mère discutent toujours en s'approchant l'air de rien de nous et que de plus en plus de monde se met à danser. Parfait, Ford'Jerck ne pourra pas occuper le roi indéfiniment, y compris en étalant mes exploits, en exagérant sa fierté etc.. comme on étale un ridicule fond de confiture sur une tartine. Ca finira par être suspect vu qu'il est plus à l'aise avec moi qu'avec le roi. Il est trop bizarre pour qu'on puisse être en confiance donc pas grand monde n'arrive à rester longtemps à l'aise avec lui.
Je dois tout de même en savoir plus sur ses rêves sans avoir l'air de suspecter la folie car cela la rendra méfiante donc m'approche prudemment du sujet en lui disant :
« Si j'ai bien compris vous vivez lorsque vous dormez donc dans vos rêves ? Moi c'est exactement l'inverse : j'ai une vie trépidante mais aussi fait de très mauvais rêves. Si je pouvais éviter de dormir je le ferai volontiers. » ce besoin de dormir est une vraie plaie car dés qu'on ne dort pas assez on s'affaibli donc on travaille mal et on se blesse soit au combat soit à l'entraînement.
Si effectivement les guérisseurs ont raison donc que je peux faire des rêves prémonitoires, il faut quand même que je pense à dormir mais le problème c'est que cela ne me permet pas de me reposer. Heureusement que cela ne m'arrive vraiment pas souvent mais cela ne m'aide pas à avoir envie d'aller dormir. Entre ça et le trauma, aller dormir est compliqué. Pour me motiver je dois me rappeler que ça peut avoir une importance stratégique...ça craint d'en être arrivée là.

Je l'ai encore senti... cette once de lumière... Azamaëld, mon vieil ami, montrez moi encore une fois, la voie de la paix...
Il y avait une statue de glace. Quelqu'un semblait prise à l'intérieur. Une rousse...

- Mon père a tout perdu. Ma mère, son champion et son seul ami et rival. Je crois qu'il veut me protéger, trop me protéger, quitte à me priver de ma vie... Vous savez comment on se sent quand une personne considérée comme légendaire échoue ? Moi-même je l'ignore, je ne suis qu'une princesse, un objet politique à protéger à tout prix.

Aussitôt ses paroles tristes dites, Alyssa se voyait rassuré d'au moins être capable d'en parler. Elle s'avançait que la générale Ornëa'Naé s'inquiétait pour elle, mais elle de son côté, elle faisait tout en son pouvoir pour rester forte. Oui, elle devait le rester. Cela ne servait à rien de déprimer, même si c'était difficile de résister à ce poison. Notre jeune princesse céleste fit un sourire jusqu'à ce que...
Lorsqu'elle ouvrit les yeux. Plus tout le monde était à des places différents, même Alyssa! Ses yeux se tournèrent vers la générale. Une long cheveux doré, puis une longue chevelure de cette même couleur virevoltaient dans les airs.
Une mystérieuse personne se trouvait entre notre jeune princesse et la général.
Une sourire malsain, comme s'il écoutait la conversation. Il était là depuis quand !? Il garde ne l'avait pas vu ou quoi ? Personne ne semblait remarquer sa présence, comme s'il s'agissait d'un fantôme. 『Dzzzt.』 Encore... Qu'est-ce ce qui se passait bordel. Mais cette fois, il disparut.
Ses yeux étaient vides. Était-elle en train de devenir folle ?

Tu étais sensé ramener la paix dans le royaume ; pas le détruire!
Assez!
- Est-ce que vous avez vu ?
Cela serait bien surprenant. Elles étaient bien à l'endroit où elles étaient, comme si rien n'avait changé.
Si seulement elle pouvait faire quelque chose dans cette histoire...
Tu n'es pas seule ; toi non plus...
Tout se bousculait dans sa tête.
Le mystérieux jeune homme se trouvait derrière notre jeune princesse céleste.
Il observait la scène, comme s'il attendait le moment importun pour la voir débouler la pente.
Il ne reste plus qu'à savoir qui allait débouler cette dernière en premier.

La princesse sait pourquoi son père va mal. Il a perdu sa femme (il l'a exilée lui même), il a perdu son seul ami et rival (il l'a exilé lui même) donc il est malheureux. Je dresse la liste de tous les frères d'armes que j'ai perdu...elle est bine plus grande et à cela s'ajoute mes parents, morts tous les deux pour la patrie ainsi que un de mes frères, une de mes sœurs, quelques cousins et cousines. Autant dire que les pertes subies par Azamaëld sont relativisables. Pourtant les faits sont là : il est fou et pas moi. Malgré mon syndrome de stress post traumatique, malgré les rêves prémonitoires, le nombre incalculable de fois ou j'ai failli mourir...C'est lui qui est fou et devrait être écarté du pouvoir et moi suis toujours en état de mener une vie trépidante. Pourquoi ?

La solution m'apparaît brutalement, pour tenir et survivre à tout il faut avoir un rêve à réaliser. C'est pour ça que la princesse n'a pas encore mis fin à sa vie, c'est pour ça que je surmonte tout en permanence, aussi bien les risques de sombrer dans la folie que la mort physique. Le roi doit se trouver un rêve à réaliser qui lui servira de boussole et le rendra plus logique, le sortira de sa folie et lui permettra de devenir aussi un vrai père. Sa fille peut l'aider. De plus, si elle le sort de sa folie, non seulement elle aura accès à une éducation et à sa liberté mais aussi pourra plus facilement réaliser ses propres rêves sans détruire le monde au passage car cessera elle même de devenir folle.

Qu'es ce que j'aurai à gagner moi à l'inciter à cela ? si le roi cesse ces crises de parano je pourrai plus facilement le convaincre de lâcher la bride à notre peuple, lui faire comprendre l'intérêt d'avoir des alliés et d'ouvrir des négociations de paix. Il n'est pas du tout impossible qu'il musèle notre peuple de la même façon qu'il prive sa fille de vie. Sauf que je ne peux pas utilser les termes folie ni ce parallèle devant elle, elle est encore bien trop petite mais est en âge d'apprendre à agir discrètement, de se prendre en main donc lui dit :
« J'ai perdu bien plus de membres de ma famille ou de frères d'armes que lui et pourtant je ne considère pas que j'ai tout perdu. Votre père à toujours un toit sur la tête, de la nourriture dans l'assiette, beaucoup d'alliés et de pouvoir. Il n'a aucune raison objective de souffrir autant, ni de vous rendre malheureuse car vous n'y êtes pour rien. Je fait une courte pause et observe ses réactions avant de continuer :
-Pourtant c'est le cas et vous en faites les frais. Comment cela se fait que moi même n'ai pas sombré dans la folie avec tout ce que j'ai pu subir ? Avez vous entendu parler de certaines de mes particularités ?  Malgré les souffrances engendrés, quelles soient physiques ou mentales, j'ai toujours une vie trépidante et pleine de sens alors que je ne cesse d'entendre les guérisseur me dire que si je continue comme ça, à la prochaine blessure grave je vais y passer, qu'au prochain empoisonnement aussi et je sent que je m'affaibli lentement mais surement. Pourtant je suis toujours en vie et continue de me battre. Pourquoi à votre avis ?  J'observe ses réactions et laisse poindre mon sourire avant de conclure :
-Parce que j'ai un rêve et que je m'y accroche. Il m'aide à surmonter toutes les épreuves, même les plus traumatisantes. A force de vouloir le réaliser, je perds des frères d'armes mais en trouve des nouveaux. Cela ne raccourci pas les deuils mais me permet de continuer à vivre. Suivre se rêve me permet de m'accrocher et combattre pieds à pieds la mort puis apprendre à gérer les séquelles. C'est magique d'avoir un rêve à réaliser et c'est ce qu'il manque à votre père. Aidez le à se trouver un rêve à réaliser et à ne jamais le perdre de vue et vous gagnerez petit à petit à la fois un père et votre liberté. »

J'envoie ma main valide vers le plateau de gâteau posé sur la petite table : il est vide. Je me rappelle que nous lui avions vite fait un sort et que personne n'en a ramené. Logique : nous avons discrètement commencé à festoyer durant la fin du discours royal et mes frères d'armes s'occupent de boucher la vue à tous donc les serviteurs n'arrivent plus jusqu'à moi.
Mais...un autre truc me perturbe : comment ce jeune homme ressemblant à Azriel mais avec un sourire hostile à pu le pénétrer ? C'est moi ou mes proches ne le voient pas ? Ce coup ci j'ai une hallu causée par la fièvre et la fatigue ou c'est à nouveau un spectre ? Comment puis je vérifier ça moi ? Si je me lève brutalement pour m'en approcher je vais attirer l'attention...Je le fixe et lui fait signe de s'approcher car veut qu'il s'explique et j'entends la princesse me demandait si je le vois donc lui réponds :
« Oui. Il me fait penser à Azriel mais en bien moins sympathique. » visiblement nous le voyons toutes les deux et elle pourra plus facilement me parler d'Azriel au passage.

" Nous allons rattraper le temps perdu, peu importe la distance qui nous sépare. Tu as ta place dans cette histoire "

Elle n'avait pas besoin de d'avoir cette conviction de le venger.
La liberté avait un prix, mais pas son bonheur.
Et si le bonheur avait le prix de la liberté ?
Avait-il échoué...
De Masterpeace à Beloved Valkerie. De celui qui maintenait la paix à celle qui allait décider par son courroux ceux qui pouvait accéder à son paradis. C'était ça, la futur conviction de notre jeune princesse céleste. Enfermée dans une cage dorée par la surprotection de son père, mais aussi par ses propres idéaux... Elle cherchait non-seulement sa place dans ce monde, mais aussi dans cette histoire. Chaque obstacle était maintenu par des choix.
Tu n'es pas incomprise, tu es seulement en détresse...
Elle allait mourir à un moment donné si personne n'arrêtait sa folie de le venger. La limite des dimensions allait être à la portée de ses mains tacheté de sang.
Ne fais pas ça, Alyssa.
Un sentiment de déjà vu.
J'ai besoin de toi — non, nous avons besoin de toi.
Ne brûle pas de ta haine.

Cette apparition aussi mystérieuse qu'effrayante où pendant ce cour instant, comme si tout s'était passé au ralenti, Alyssa avait vu dans les yeux d'Azriel qui, lui, se trouvait non-loin de Ornëa'Naé, voyait ses échecs à travers ses yeux. Un moment terne, désolant de la part d'un héro déchu qui avait échoué. Il était mort injustement. Un héro qui se devait d'être vu comme la perfection incarné — trahi par la bon vouloir d'une princesse qui ne cessait de vouloir se venger. " Ne fais pas ça ", avait-il dit cette apparition mystérieuse. Lui aussi, il possédait une longue chevelure blonde. Pendant ce moment aussi étrange que surnaturel, Alyssa se voyait perdu, comme si cette apparition avait pour but de vouloir lui pardonner pour ses échecs. Ce mystérieux revenant peinait à la regarder dans les yeux, mais aussi les autres invités. Il voulait seulement montrer une voix... de rédemption il fallait croire. Sa voix était telle qui se montrait désolée par les visions qu'il montrait à Alyssa et Ornëa'Naé si cette dernière souhaitait accomplir son funeste dessein : une salle remplit de cadavres ensanglantée du sol au plafond. Cela l'effrayait, bien évidemment, notre jeune princesse restait tout de même un être avec des émotions.
Il ne fallait pas reproduire cette erreur.
Au moins elle était en vie.
C'était là, l'importance de la chose.
Peu importe les choix, qu'ils étaient bons ou mauvais, ils avaient tous des conséquences. Il fallait seulement choisir celui avec le moins de perte possible. Il disparut peu après ce moment.

- Azriel... D'après mon père, ils auraient été des compagnons, des amis, puis ensuite des frères. Il était le seul capable de lui tenir tête à armes égal. Il se serait exilé pour aller retrouver ma mère pendant que j'étais dans mon " cocon ". Selon mon père, mon éclosion aurait pris plusieurs centaines d'année parce que ma mère n'était pas là pour veiller sur moi. Puis tout s'effondra le jour où il appris qu'Azriel était mort exécuté. Il ne restait que moi, dans un cocon de cristal... peut-être morte.
Il était sympathique! Tout le monde le vénère comme étant le vrai champion céleste, mais personne ne le voyait comme tel, dépourvu d'ailes. J'ai lu toute ses histoires.

Malgré qu'il était toujours en retard sur le champ de bataille, seul le fait qu'il arrivait à dos de son pégase faisait reculer les troupes ennemis. Lorsqu'il brandissait Masterpeace pour faire apparaître le spectre de couleur écarlate. Étrangement, tout le monde cessait de se battre. Son regard, son sourire, non, aussi son bon vouloir faisaient en sorte que plus personne ne voulait se battre. Tout le monde savait qu'il était incroyablement fort. Oui, on pourrait croire que dès la première fois que Azriel ait ouvert les yeux, le monde n'était plus le même, le monde avait changé du tout au tout. Comme un genre d'élu ou un personnage qui sortait d'un compte de fée pour enfant, Azriel avait ce pouvoir étrange de monter les échelons très facilement comme si tout lui était dû depuis sa naissance. Ornëa'Naé en avait aussi été témointe. De plus, il avait la côte avec les femelles de son espèce, même s'il ne possédait pas des ailes. Tout le monde l'admirait comme un astre qu'on ne pouvait atteindre.
Il semblait être un être parfait et sans défaut, mais Azriel avait un regret ;
Les armes, Le sang, la guerre..
la tristesse, la peur, la colère, la haine... Une tempête de chaos difficile une fois enclenché.
Une fois mort, cela allait recommencer.
La reine, une bonne amie qu'il respectait comme une soeur. Azamaëld, un frère d'arme perdu dans les méandres de son passé.
Les années passèrent où Alyssa essayait de découvrir sa véritable place dans le monde. Elle poursuivait une voie remplit de doute où se trouvait Azriel qui, lui, lui tournait le dos. Pourquoi ne se retournait-il pas ? Azamaëld, son père était à ses côtés. Sa mère aussi... elle était blessée, tout comme Alyssa, mais elle, c'était émotionnellement.
Mariage arrangé, elle ne voulait de ça.
Un jardin remplit de fleur, non plus!
Ce qu'elle voulait, c'était rejoindre sa place au près de ceux qu'elle idolâtrait, être libre de ses choix.
Quitte à.

- Assez!! S'écria Azamaëld d'une voix qui résonna dans toute la capitale Céleste.
Une éclat de lumière enveloppa Alyssa qui, elle, se trouva au centre de la pièce. Son père, le roi, descendit les escalier en cristal pour se mettre face à son fille. Un moment de silence coupé du monde, comme s'il voulait passer un dernier moment avec sa fille. Il se montrait vraiment attristé par cette situation, mais il n'avait pas le choix d'agir ainsi, sinon il allait passer pour un roi faible.

- Alyssa, dit-il d'un voix tremblante, pourquoi t'obstines-tu à toujours vouloir aider les autres ? Cela ne fait qu'attirer plus de problèmes.

Il savait de quoi il parlait, car il avait perdu sa reine et son meilleur ami de cette même façon, il ne voulait pas perdre sa fille de la même façon. Plus, il ne voulait pas la perdre du tout. Il était la prunelle de ses yeux. Pour éviter de longue années de grossesse, les anges transferaient l'enfant dans un cocon de cristal doré pour qu'ensuite, l'arche puisse donner de l'énergie. Azamaëld, lorsqu'il perdit sa reine, c'était occupé du cocon de cristal seul. Rêvant chaque jour qu'il puisse éclore, mais non, cela prit plusieurs centaines d'années.

- Tu es tout pour moi, Alyssa. Je ne supporterait pas de te perdre!

Des larmes commencèrent à se montrer dans les yeux d'Alyssa, pareil pour Azamaëld qui, lui, ne feintait pas ses émotions pour une fois. C'était réellement les larmes d'un roi peiné. Un roi légendaire qui se montrait pour les rares fois vulnérables. Les yeux d'Alyssa, scintillant par les fragments de l'arche, brillaient de leur éclat de rubis. Une larme se déversait sur chacune de ses joues.
- Père...
C'était plus qu'elle pouvait tenir. C'était donc pour ça qu'il était si surprotecteur envers notre jeune princesse céleste. Tout s'éclaircit.
- ... Tu ne comprends rien! Ajouta-t-elle.

**Tudum**
Les ailes tacheté de son sang retombèrent plus loin, au centre de ce cercle d'ange d'un rang. Deux longues coulisses de sang s'écoulèrent le long du dos de notre princesse.

Comme prévu la princesse me parla d'Azriel. Nous voyons toutes les deux le spectre doré qui lui ressemble et nous le connaissons toutes les deux. Visiblement elle ne sait pas tout et Azriel ne lui a pas tout dit. Si je veux l'aider à obtenir la confiance de son père, je dois lui donner tous les éléments concernant Azriel et sa mère. Je lui précisa :
« Azriel était le meilleur ami et rival de votre père et il le considérait comme son frère. Votre père l'a pourtant mutilé et envoyé en exil. C'est durant son exil que je l'ai rencontré au détour d'une bataille qui s'est prolongé chez les humains. Nos idéaux sont très proches et Azriel a fini exécuté par le roi humain de l'époque car a été trahi. Ce sont des choses qui arrivent lorsqu'on se bat pour une cause. »
Je fait une petite pause histoire qu'elle comprenne ce que je viens de lui dire puis ajoute :
« L'exil d'Azriel n'est pas la seule décision que regrette votre père. Il a aussi exilé votre mère pendant que vous étiez dans votre concon. C'est probablement pour ça que vous avez mis plusieurs siècles pour naître. Votre mère malheureuse en exil et votre père malheureux ici ont du compliquer votre développement. »
Etant donné la violence de ces révélations, je lui prends la main avec ma main valide et lui dit en la regardant dans les yeux :
« Ce qui est fait est fait Alyssa. Votre père souffre terriblement de ces décisions, n'arrive pas à les assumer et ne pourra jamais revenir en arrière pour d'évidentes raisons politiques. Il vous emprisonne car à peur de vous perdre au point qu'il a oublié d'être un père. C'est pour ça que vous devez obtenir sa confiance puis accepter le mariage pour devenir une reine et enfin voler de vos propres ailles. »
A ce moment Mars'Ella saisi la main de la princesse et l'entraîne vers le jardin en lui disant :
«Venez avec moi, je dois vous expliquer quelque chose concernant votre père, vous comprendrez mieux les conseils de la générale. » puis me dit :
« Pense à manger et te détendre. C'est ta soirée et tu reviens du front après tout. »
Je lève les yeux et constate que Ford'Jerck ne parle plus avec le roi, il a du la prévenir par télépathie. Lorsqu'il arrive à mon niveau je lui demande des gateaux car j'ai une faim de loup, comme à chaque fois que je rentre du front.

« Orn ! Réveille toi ! Il a recommencé ! Sont les mots que j'entends lors de mon réveil brutal. Ford'Jerck est penché sur moi et je m'étouffe à nouveau lorsque j'essaye de me lever car vu sa tête, c'est grave. Ca doit vraiment l'être pour qu'il vienne me réveiller alors que je suis hospitalisée. J'entrevois dérrière lui Roll'Ntroll qui me dit posément :
« Je suis désolée Orn. Nous savons que tu as besoin de repos mais là...nous avons besoin de toi pour lancer le pistage de la menace. » Un réveil brutal...pistage de menace...qu'es ce que j'ai loupé ? Je n'ai toujours aucun souvenir de la tentative d'assassinat qui m'a brûlé l'intérieur des poumons qui fait que je galère à respirer depuis 2 ou 3 jours...Je cherche à reprendre mon air car veut comprendre. Respirer me fatigue et me fait souffrir.
J'apperçois derrière Roll'Ntroll sa fille, Maïa'Naé. Elle est aussi tendue que son père et approuve ce qu'il vient de dire d'un signe de la tête. J'entends la voix de Gil'Naé ordonner à Ford :
« Fait lui du bouche à bouche. On va la perdre ! » il le fait, ça m'aide à respirer, mes poumons brûlent un peu moins. Gil'Naé m'ordonne :
« Reste avec nous Orn. Ce qu'on a à te dire vaut vraiment le détour.  Respire lentement et écoute nous.»
Ford'Jerck cesse dés que j'ai fini de m'étouffer. Je tourne la tête de l'autre côté et reconnais Gil'Naé et son fils Ibm'Etamos. Ford me prends doucement une main et sent du mouvement de l'autre côté pour voir Phaä'Linéa me prendre doucement ma seconde main. Elle aussi à une mine grave et me dit :
« Nous nous sommes réunis en urgence et il se trouve que nous avons besoin que tu mette certains de tes anges sur le coup Orn. C'est urgent. »
J'ai tout l'état major à mon chevet et ne suis pas censé m'inquiéter ? Il s'est passé quoi durant ma sieste ? Le seul que je ne vois pas est Rtan'Heinz mais il est au front. Ils sont là tous les six et tirent tous une tête lugubre.

C'est Phaä'Linéa qui m'apprends la nouvelle : le roi à mutilé et exilé sa fille, la jeune princesse Alyssa. Il lui a fait subir la même chose qu'à sa mère, là aussi devant témoins. Toute la noblesse est choquée mais nous sommes les seuls à savoir que son acte est non seulement injuste et révoltant mais à probablement offert une nouvelle menace à notre pays. Nous sommes tous conscients de la puissance que renferme la princesse et aussi de son manque d'éducation ainsi que du piège destructeur que sont de très mauvaises émotions.
Mes homologues attendent que je mette un espion à ses trousses, je contactai immédiatement la colonelle Inga'Lima Ghôl pour qu'elle mette un de nos agents sur le coup. Une fois cela fait, nous nous mimes à évaluer le risque encouru par notre pays pour le seul et unique motif que le roi est fou. Plus exactement ils me font le résumé de leur réunion et je confirme leurs craintes.

Une fois de nouveau seule avec Ford, il me dit à voix basse et sur un ton désespéré :
« Il à récidivé Orn ! De coup de folie ne coup de folie il nous met tous en danger. On a plus le choix. Comme je sais à quoi il fait référence (les réflexions au sein des commissions stratégie et action), je lui réponds également à voix basse :
-Les faits sont clairs donc dirigeons nous vers le coup d'état. Le peu de confiance qui pouvait me rester vient de disparaître. »
Continuer les coups de pressions ne tout genre pour obtenir plus de droits et libertés est une chose, envisager de pousser jusqu'à la prise du pouvoir politique en est une autre. Nos vies vont prendre un sacré tournant dés que nous aurons avaliser ça au prochain conseil national.

'Je voulais le protéger '
'Je voulais la protéger '
' Je voulais protéger mon sang....'

- Azamaëld! Ne fais pas ça!

- Je n'ai pas le choix, s'il vient à le savoir, il voudra se venger!

- Tu n'y es pour rien dans tout ça!

- Silence! s'écria-t-il alors que sa voix résonna dans tout le royaume.
Puis il fit apparaître sa lance qui vint du ciel. Si tu veux m'en empêcher. Tu devras me passer sur le corps.

Azriel, mon ami — non, mon frère. Tu as toujours été là pour moi. Tu étais mon meilleur ami, proche au point que tu avais le privilège de porter le titre de frère. Mais là... Je suis... perdu... Pourquoi veux-tu toujours sauver autant de gens ? Sais-tu combien d'ange que j'ai perdu pour sauver ces " humains " qui nous implorent aux moindres problèmes ? Ces bons à riens hypocrites et profiteurs qui ne sont pas capables de régler leurs problèmes par eux-mêmes! À chaque fois... c'est toujours la même histoire!
*Tchack!* *Tchack* *Tchack*
Avant d'être un roi, j'étais un guerrier.
À chaque choix, je dois marche dans un champ d'épée pour en planter une nouvelle. Une de plus, une de plus, une de plus.  Mais là, je ne peux pas te laisser y aller! Ici, sur ce pont, je vais t'arrêter, de toute mes forces s'il le faut! Je m'approchai de mon frère, ma lance à la main... avant de tomber à genou devant lui, ma lance tomba un sol, ainsi que mes cheveux couvraient mon visage. Azriel, mon frère, me comprenait, je le sentais.

- Son père va venir m'attaquer... Tu en as conscience n'est-ce pas ?

- Azamaëld, répondit Azriel, il serait grand temps que tu arrêtes de tout porter sur tes épaules. Arrête de mentir au royaume pour la protéger.

- Elle était malade —

- Je sais que tu ne l'as pas exilée. Et je vais la retrouver et te la ramener...

D'après vous, de qui retient sa soif de voir le monde ? Yreza, sa mère, voulait toujours voyage, bien sûr, je l'accompagnait toujours. Pour elle, voyage et voir différents lieux était une source de savoir et de connaissances inégalé, mais non-seulement cela, mais aussi une source de liberté. Voyager était une source parfaite pour créer des souvenirs, pendant un court moment certes, mais loin d'être éphémères.
Azriel se mit à ma hauteur et posa sa main sur mon épaule. Ce qui me permit de voir une vision de ma propre fille. Elle va éclore ? Mais quand ?.. Selon Azriel, elle allait être le portrait craché d'Elluminïa. Mes yeux, humides soient-ils, se levèrent vers mon frère.

- ... Je te le promets, mon frère, je vais la retrouver et la ramener!..

Je n'ai rien dis pendant un moment, je ne savais pas quoi répondre. Il serait peut-être temps de ne pas tout mettre sur mes épaules après tout. Ces morts n'étaient peut-être pas ma faute après tout.

Ma femme, Yreza, à la base, nous n'étions pas sensés se marier. Le mariage n'était pas arrangé à la base. Son père avait choisi un prince d'un royaume plus petit que la capitale Céleste. C'était normal à première vue, il ne voulait pas voir trop grand. Selon mon père, je méritais une princesse de la plus haute noblesse avec un prestige presque aussi haut que celui de la famille. Je ne sais pas pourquoi, ni comment, mais cette princesse m'a coupé le souffle dès que j'ai posé mon regard sur elle. De chaque côté, ce fut le coup de foudre.
Sauf que... Après les années et le mariage, jamais je n'aurais cru une telle malédiction. Ma princesse — non, ma reine, avait une santé fragile. Elle passait le plus claire de son temps au lit, malade. Je ne sais pas comment s'est chez les humains lorsqu'ils sont malades, mais chez nous, les anges, ce n'est pas du tout du repos. Souvent, j'étais avec elle pour la réconforter, je voulais être présent! Rien de plus normal quoi ? Jusqu'au jour où elle fut corrompus par un objet runique... Il ne manquait que cela. C'était foutu. Elle allait mourir n'est-ce pas ? Je plaçais de mon argent personnel, et non des taxes, du peuple, pour trouver un moyen de la saigner. Rien.
L'heure approchait à grand pas, jusqu'au jour où je m'étais réveillé un beau, non, triste matin.
Il y avait une lettre de mon épouse qui disait qu'elle était partie dans le royaume humain. Un dernier voyage ?
L'académie pouvait sûrement trouver un moyen de la soigner.
Mon peuple allait croire qu'elle avait déserté, ce qu'il allait résulter à un acte de trahison par la suite! Je ne pouvais pas laisser passer cela. Mon poing se ferma en écrasant la lettre. Je n'avais pas le choix, je devais dire à mon peuple que je l'avais exilée, quitte à ce que ce dernier m'haisse.
" Les protéger de la maladie et de la corruption qui la rongeaient " .

- ... Je te le promets, elle sera bientôt avec toi. Je vais me faire un nom, devenir un héro. C'est sûr qu'elle va attendre parler de moi là-bas et venir me voir.

- Et si tu échoue ?

C'était difficile à croire et à le voir, mais c'était la dernière fois que je le vis. Une fois levé, dos à moi, il se tourna vers moi une dernière fois.

- T'ai-je déjà menti ? Répondit mon frère en souriant.

Combien de temps était-il parti ? Des mois, des années ? Chaque jour, je passais le plus claire de mon temps près du cocon de ma fille. Pourquoi elle n'éclorais pas ? Je m'inquiétait, de tout, simplement. Yzera, Azriel où êtes vous ? Me dis-je ce jour là. Il disait revenir, mais cela faisait des années qu'il me laissait dans la quiétude. Je touchai le cocon de crystal de ma fille. Il y avait une fissure. Ce... ce n'était pas normal... Normalement, car un ange venait à éclore, le cocon brillait d'une intense lumière pour ensuite disparaître. Le crystal du cocon retournait à l'arche. Mais là.... Alyssa!
Désolé, mon frère, Yreza...Ornëa'Naé Dit une voix familière.
**Slash**
**Crac** sous mes yeux où je pris le cocon de ma fille qui venait de se fissurer encore une fois.
Ce jour-là... Je m'en viens comme si c'était hier... J'avais un mauvais pressentiment.
Vous savez. Ce genre de sentiment de mauvais augure qu'on ressent quand on sait que...
Rien ne va...
Cette même semaine, j'ai appris l'exécution d'Azriel. Un froid intense avait parcourue mon corps. Mon armure n'avait jamais, mais jamais été si lourde sur mes épaules.
《 Comment se venger ? 》
Comment se venger ?
《 Créature infâmes. 》
Créature infâmes.
《 Ces hypocrites. 》
Ces hypocrites.
《 Comment se venger. venger.. venger... 》
Comment se venger. venger.. venger...
《 Créature infâmes. infâmes.. infâmes...》
Créature infâmes. infâmes.. infâmes...
《 Ces hypocrites. hypocrites.. hypocrites...》
Ces hypocrites. hypocrites.. hypocrites...
Comment se venger. venger ?..
Se venger ? ( venger... venger )
Ces créatures infâmes. infâmes...
Créature infâme.
Ces hypocrites. hypocrites...
Ces hypocrites!
Infâmes. Hypocrites. Vengeance!
Infâmes. Hypocrites. Vengeance geance geance...
Vengeance!!
Vengeance!
Vengeance...
*Tchack* *Tchack* Tchack*
Combien d'hommes ai-je perdu ? Combien d'ange ai-je perdu. Mon peuple, notre sang, notre fierté!
*Tchack*
Pourquoi ?
*Tchack*
Je plantai des une épée dans leur torse. Il y avait du sang partout ? C'est moi qui ait fait cela ? Une scène macabre. Moi qui prônai l'équilibre, pourquoi j'en suis arrivé à tuer des humains ? Je lâchai ma lance de lumière couverte de sang sous cette tempête de mana en dessous de moi.
Chamboulé, confus, c'était comment je me sentais ce jour-là. Je courai, je courai, puis je vis un spectre écarlate. C'était quoi cela ? Pas le temps de savoir. Mon armure tomba pour alléger mon corps. Il pleuvait.
- TU ES CONTENTE, MAINTENANT !? POURQUOI ME FAIS-TU FAIRE CELA ? MONTRE-TOI, ELLUMINÏA!!
Puis je tombai à genoux, ayant perdu tout mes moyens. Mon regard dans le vide, jusqu'à ce que je remarque une tête blonde. Une flèche à l'une de ses joues. Cela n'a pas prit une seconde de plus que j'ai su que c'était mon champion — non, mon meilleur ami et frère d'arme, mais aussi mon rival, Azriel. Doucement, je pris sa tête pour le regarder droit en les yeux.
Je ne le croyais pas! Je ne pouvais pas le croire! Il ne me mentait jamais! Oui, c'était un mensonge! C'était un mensonge c'est ça ? Il n'était pas vraiment mort ? Mon souffle devint aussitôt froid, glacial. Quelqu'un se tenait devant moi, je levai les yeux. Il portait une armure noir et portant un masque. Tout ce que je voyais, c'était sa longue chevelure blonde. Du revers de sa main mécanique, il fit disparaître le spectre rouge écarlate.
- Il est mort ? Je suis désolé. Malheureusement, il le savait, avec son pouvoir de prémonition. Il ne voulait probablement pas te l'avouer.

J'avais déjà vu cet homme il y a peu. L'un de ses hommes c'était battue contre Azriel il y avait à peine une semaine. C'était un chasseur fantôme. Et puis, c'était quoi cette main mécanique. À travers les trous de son masque, malgré la pluie, j'avais pu voir la couleur de ses yeux. Un gris terne, comme s'il n'avait aucune raison d'être ici — non, pire, aucune raison de vivre tout simplement.
- Q-qui... étes-vous ?

Il ne disait rien, puis il ferma les yeux pour me répondre.
- Je suis personne. Enfin, je ne suis plus personne. Je n'ai plus de nom, ni aucun but. Je suis ici, seulement pour détruire ce monde, avant qu'il ne soit détruit. Me dit-il en levant les yeux. Moi, et mes hommes, sommes une force de la nature. Nous sommes la chasse sauvage ou la chasse fantôme.
Puis il retourna ses yeux vers moi avant de continuer.
C'est comme ça qu'on nous appelle. J'aime mieux, personnellement, les chasseurs blancs.

Chasseur blanc ? Quel couleur était le vide en fait ? Noir ou blanc ? Cela dépendait des points de vus. Cela paraissait tellement logique en fait que je n'osais pas le contredire. Si Azriel avait pu en tuer un, cela voulait dire qu'ils étaient très, très forts. De plus, Il savait que je le voyais pendant que Azriel et moi nous nous étions communiqués la dernière fois.
- Azamaëld. Me dit-il.

- Oui ?

- Je suis content que tu sois en vie. Me dit-il en se retourna.
Un jour viendra, je vous tuerai moi-même.

Whatever I do, it turns into ashes

Parfois, je me demande contre quoi je me bats. Contre une déité ou bien moi même ? Pourtant, ce n'était pas cela le plan au départ. Tu vivais sans savoir que tout ce que je faisais, c'était pour toi.
Prendre ta main et courir jusqu'au bout du monde. Prendre ta main, avant de la sentir disparaître. Prendre sa main, avant même de savoir que tu ne me suivais plus.
Avant même de le savoir, nous marchions dans la cité des cendres.
Avant même que nous le sachions, nous étions destinés à la destruction.  
BREAK!
Notre rêve est une histoire tragique
Parfois, je me demande contre quoi je me bats. Contre toi, l'être aimé, ou bien moi même. Pourtant, cela ne devait pas finir ainsi! Tu vivais sans savoir que nous marchions dans la cité des cendres. Là où
JE T'AI ENTERRÉ...  
Seul au bout du monde, en attente de la main que je tenais il y a si peu...
Tu vivais sans savoir que...
Tout ce que je fais, se transforme en cendre.
In the ashen city, seeking for salvation
In the Ashen city, seeking for destruction
We seeking for our execution
For our redemption

Dans la cité des cendres, là où je t'ai enterré.
J'en reste marqué.
J'en reste gravé.
Tatoué
Une cicatrice toujours ouverte
Prendre ta main, et marcher une dernière fois
Avant de la sentir disparaître une dernière fois.

Dans un monde où le beau temps et le mauvais temps n'existait plus. Un mort mort en quelque sorte où même la physique telle qu'on le connaît, nous, n'existait plus. Les lois ont été brisées! Et cela avait engendrer la déchéance des mondes. Tout ce qui restait, était une neige cendré dans un froid mordant sous l'absence du soleil qui, lui, avait à la base pour but de réchauffer cette réalité qui, elle ; n'était plus réelle. Le soleil, lui, avait laissé place a un trou béant à sa place. Pourquoi ce trou n'avalait-il rien ? Il n'avait plus faim ? Cette nouvelle réalité lui avait-il coupé l'appétit ?
Probablement. Ce n'était pas un mystère quand on y réfléchissait. La destruction des mondes avaient commencé, et cette loi métastable n'était finalement plus stable.
Comme si c'était un rêve transformé en cauchemars.
C'était le quotidien de notre chef de guerre de la Chasse Sauvage.
Courir, courir toujours plus loin et à l'autre bout des mondes pour fuir la destruction des mondes.
Courir, toujours courir pour survivre à une destruction menée depuis la première apparition de Zéro.
Courir, toujours courir pour fuir la tristesse qui le hantait.
Dans la cité des cendre, à la recherche de ma délivrance.
Dans la cité des cendres, à la recherche de ma rédemption
Dans la cité des cendres,
BREAK! Tout devient destruction!..

Plusieurs événements avaient eu lieux, démontrés et compter de plusieurs point de vue. Qui était vraiment l'être maléfique dans cette histoire ? Il n'y en avait pas vraiment. L'une rêvait de liberté, alors que l'autre rêvait de libérer le peuple, mais aussi il était l'espoir de tous. Le dernier, Azamaëld, voulait seulement protéger son peuple en le surprotégeant. Au point qu'il étouffait probablement son peuple.
À cette réflexion, en touchant la pierre qu'il lui avait été donné jadis, notre chef voyait bien quel destin elle avait reçu de la part de ce champion. Ce dernier avait réussi à vaincre l'un de ses chasseurs. Ce qui n'était pas vraiment une chose aisé, loin de là, c'était un exploit qu'une seule personne dans ce monde pouvait se vanter de et c'était bien lui.
Pensa-t-il en retirant son masque, révélant ainsi ses marques de naissance en forme de flèches sur son visage.
Taciturne, c'était l'air sur son visage.
Étrange, il était bien plus grande et ses cheveux n'était plus vraiment les mêmes.
Il possédait plusieurs mèches violettes, mais c'était belle et bien lui dans cette armure noir
Azriel, le maître de la paix.
Qui est maintenant Azriel – Seigneur de Guerre de la Chasse Sauvage.
- Je sais que tu as beaucoup de question sur tout ce que tu viens de voir, Ornëa'Naé. Tous ce que tu dois savoir est que, moi et mon groupe, fuyons la déchéance des mondes provoqué par Zéro. Je viens d'une autre réalité alternative à celle-ci,
Dit-il en levant la tête pour regarder le ciel qui laissait pleuvoir une pluie de cendre.
Une réalité où Azamaëld est mort, qu'Alyssa et même toi êtes mort. J'ai traverser plusieurs monde, tout les uns après les autres s'écroulait jusqu'à laisser un tas de cendre où même les plus adaptés auraient du mal à survivre. Nous combattons tous pour notre survie et la survie des mondes, mais en vain.
Ajouta-t-il en regardant à nouveau Ornëa'Naé dans les yeux.
Et puis, c'est lors de mon apparition durant cette bataille que j'ai vu qu'elle était encore en vie et donc, forcément, Azamaëld devait l'être encore!

Un relâchement, un poids lourd comme le monde venait de quitter ses épaules. Finalement, après toutes ces milliers d'années, il venait de trouver un monde où il y avait encore de l'espoir. Y avait-il une chance de rédemption après tout ceci ? Forcément! Une rédemption qui allait expier son jadis manque de force.
La était fait ainsi, parfois on gagnait, parfois on perdait. Ce n'était pas que Azriel était mauvais perdant, au contraire. Avant tout cela, tout ce qu'il voulait, c'était protéger tout le monde. On pouvait certes appeler cela le complexe du super-héro. C'était seulement que
Il en avait vraiment les capacités de sauver tout le monde, mais cela n'enlèvait pas ce poids important sur ses épaules, aussi large soient-ils aujourd'hui.

*Ticlicliclic*
C'était le bruit lorsque son bras droit venait à bouger. Le médaillon qu'il avait en main, Azriel – Wildhunt vint lui redonner.
Le fait qu'il vint lui rendre ce précieux médaillon ne faisait pas de lui un héro, ni un vilain, mais plutôt qu'il avait quelque chose à faire dans ce monde pour empêcher le retour de Zéro. Certes, il était revenu, mais pour une raison quelconque, ce monde existait toujours. Comme si quelqu'un avait appartenu à ce monde et ce monde seulement. Pourtant c'était peu probable! Alyssa était toujours en vie, mais d'autres questions suivaient par la suite. Ce monde-ci avait un quelque chose que les autres ne possédaient pas. C'était plus qu'étrange.
Sa main mécanique vint s'ouvrir de laisser tomber la médaillon dans ses mains.
Malheureusement, il était pressé, dans son cas, les journées de congés n'existaient pas.

Aucune raison de mentir, Il n'avait pas été assez fort.